Avortement, les Défenseurs LGBT Frustrés par la Lenteur des Progrès à l’ONU

By Stefano Gennarini, J.D. | July 26, 2018

NEW-YORK, le 26 juillet (C-Fam) Les environnementalistes, groupes pro-avortement et défenseurs LGBT ont exprimé de la frustration quant au lent rythme des progrès au quartier général de l’ONU lors du forum politique de haut-niveau terminé récemment.

“Ne laissez pas ce qui est en train de se passer dans mon pays vous tromper. Donald Trump n’est pas notre futur. Il est un incident de parcours”, a assuré Alex Steffen aux diplomates, ministres gouvernementaux et experts, au début du forum de deux semaines visant à mesurer les progrès sur les Buts du Développement Durable, une liste éclectique d’objectifs de développement sur l’environnement, l’économie et les buts sociaux adoptés par l’Assemblée Générale en 2015.

Steffen, un journaliste qui demande à être présenté comme un “futuriste planétaire”, a donné le discours liminaire au début du forum. Il a pressé les gouvernements à agir vite afin de donner au développement durable une impulsion en créant les conditions nécessaires aux nouvelles technologies durables pour bousculer les entreprises tournant au charbon et au pétrole.

“La vitesse est la solution” a affirmé Steffen, ajoutant que “si le développement durable n’est pas perturbanteur maintenant, il n’est pas durable” en se référant au conflit politique entre les nouvelles industries durables et les anciennes basées sur les énergies fossiles.

“Gagner lentement dans cette situation revient au même que perdre franchement” alarma-t-il.

Steffen n’est pas le seul à s’inquiéter que l’agenda global des Buts du Développement Durable n’avance pas suffisamment vite. Les groupes pro-avortement et LGBT ont régulièrement été empêchés de faire les progrès rapides qu’ils espéraient et ont exprimé leur frustration durant le forum.

Pendant l’analyse des progrès de la Pologne sur l’agenda global, les groupes pro-avortement ont accusé la Pologne de traduire les objectifs sur la santé reproductive et sexuelle par “santé procréative”.

Ils ont également accusé le gouvernement polonais “d’exclure” les populations LGBT et de “saper les droits reproductifs” entre autres, en créant des obstacles à l’accès à la contraception d’urgence, des plans pour restreindre l’accès à l’avortement et en échouant à implémenter l’éducation sexuelle complète.

Le gouvernement polonais a essentiellement dédaigné la suggestion selon laquelle il aurait de quelconques obligations internationales dans ces domaines et a déclaré que la constitution polonaise “réglait” le problème en “protégeant la vie dès ses débuts”.

L’Assemblée Générale a rejeté l’inclusion de tout langage qui pourrait être interprété comme fondant des droits pour l’avortement ou les LGBT dans l’agenda global. Néanmoins, des agences de l’ONU et des états donateurs ont inclus ces éléments dans le cadre général de plus de 300 indicateurs statistiques mesurant les progrès de l’agenda. De même, certaines ONG interprètent les buts créativement de façon à les rendre pertinents dans tous les contextes possibles.

Les indicateurs développés par la bureaucratie de l’ONU pour mesurer les buts sur l’accès à la santé sexuelle et reproductive considèraient si des enfants jeunes d’à peine 10 ans ont accès à l’avortement et à la contraception sans en aviser les parents.

Plus tôt cette année, l’Assemblée Générale a adopté un cadre d’indicateurs modifié pour mesurer les progrès sur l’Agenda. L’indicateur sur l’accès à la santé sexuelle et reproductive a été changé pour ne plus s’appliquer qu’aux enfants de 15 ans et plus, et plus dès 10 ans comme les agences de l’ONU l’avaient initialement prévu.

Même ainsi, les agences de l’ONU en charge des indicateurs de développement continuent de compter les restrictions légales à l’avortement, à la contraception et à l’éducation sexuelle complète comme contraires au progrès sur les buts globaux, notamment les restrictions liées au statut marital, à l’autorisation de tiers ou à l’âge.

Abigail Long et Abigail Hoisington ont contribué au rapport d’éléments de cet article.

Traduction par Christophe Emery