Déconnexion entre le message de souveraineté de Trump et la promotion des LGBT par le département d’Etat

By Stefano Gennarini, J.D. | September 27, 2018

NEW YORK, 27 septembre (C-Fam) Le Président des États-Unis, Donald Trump, à l’Assemblée générale des Nations unies mardi, a repris son discours là où il l’avait laissél’an dernier, insistant sur le fait que la souveraineté constituait le fondement de la politique étrangère américaine et le seul fondement légitime de la coopération internationale.

« C’est pourquoi les États-Unis choisiront toujours l’indépendance et la coopération plutôt que la gouvernance globale, le contrôle et de la domination », a-t-il déclaré, réfutant ouvertement les déclarations et les appels des dirigeants du monde à ce que les États-Unis renoncent à leurs prérogatives souveraines au profit d’entités des Nations Unies.

Et le Président a de nouveau assuré qu’il n’était pas intéressé par l’utilisation de la politique étrangère américaine comme un outil d’ingénierie sociale dans d’autres pays, comme l’a fait l’administration Obama pour promouvoir l’acceptation internationale des droits à l’homosexualité et à l’avortement.

« Je respecte le droit de chaque nation dans cette salle à poursuivre ses propres coutumes, croyances et traditions. Les États-Unis ne vous diront pas comment vivre, travailler ou prier. Nous vous demandons seulement d’honorer notre souveraineté en retour », a-t-il promis aux dirigeants du monde.

Cette promesse est sans aucun doute la bienvenue pour de nombreux États membres de l’ONU qui ont été poussés par le gouvernement Obama à accepter l’homosexualité au niveau international par le biais de résolutions de l’ONU.

Mais à peine quelques heures après que Trump ait promis de respecter les traditions et les cultures des différents pays, les États-Unis ont soutenu un événement promouvant les droits internationaux des LGBT dans la salle de conférence située immédiatement sous la salle de l’Assemblée générale.

Le Secrétaire général, Antonio Guterres, et la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, ont tous deux fait des remarques lors de l’événement qui englobait un vaste programme LGBT, allant bien au-delà de la prévention de la violence à l’encontre des personnes qui s’identifient comme LGBT.

L’événement visait officiellement à mettre un terme aux « exécutions extrajudiciaires », quelque chose que tous les États membres condamnent sans équivoque. Mais Bachelet a déclaré qu’il était nécessaire de mettre fin à « toute sorte » de discrimination à l’encontre des individus qui s’identifient comme LGBT et a félicité la Cour suprême de l’Inde d’avoir abrogé les lois nationales sur la sodomie plus tôt ce mois-ci.

Elle a appelé les États à poursuivre les crimes de haine contre les LGBT et a déclaré qu’ils seraient également tenus responsables des actes d’acteurs non étatiques. Sa déclaration n’indiquait pas clairement si cela pourrait aussi concerner les groupes religieux qui enseignent à leurs adhérents que les actes homosexuels sont immoraux.

Le Rapporteur des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, Agnès Callamard, professeure à l’université de Columbia, a également été invitée par LGBT Core Group à prendre la parole. Elle a déclaré que l’incapacité des États à fournir des services sociaux spécialement adaptés aux individus identifiés comme LGBT pourrait également entraîner une « exécution extrajudiciaire ».

« Des privations arbitraires de vie peuvent être liées à la négligence des États pour fournir des conditions de base et des services qui garantissent la vie », a-t-elle déclaré, déplorant les taux élevés de sans-abris, de prostitution et de VIH / sida parmi les individus qui s’identifient comme LGBT.

L’événement était parrainé par le « LGBT Core Group », auquel l’administration Obama a adhéré lors de son premier mandat. Les États-Unis sont toujours membres du groupe composé de 24 États, de deux groupes LGBT et du bureau des droits de l’homme des Nations Unies.

Bien que les États-Unis aient gardé profil bas dans le groupe depuis l’entrée en fonction de Trump, l’adhésion des États-Unis continue d’envoyer un message ambigu. L’objectif du groupe est de faire entrer des catégories « d’orientation sexuelle et d’identité de genre » dans le droit international, quand bien même il s’agit d’un sujet controversé et qu’aucun traité contraignant des Nations Unies ne puisse être interprété pour protéger l’autonomie sexuelle en dehors du contexte du mariage et de la formation de la famille.

Les diplomates américains négocieront ces questions dans le cadre d’une résolution sur les exécutions extrajudiciaires, dans les prochaines semaines. La position des diplomates américains sur l’inclusion de « l’orientation sexuelle et l’identité de genre » dans les résolutions de l’ONU n’a pas changé au cours des deux dernières sessions de l’Assemblée générale. Il reste à voir s’ils vont suivre sur la promesse du président Trump.