Des opposants aux enseignements catholiques seront présents à une conférence du Vatican.
NEW YORK, 11 Août (C-Fam) Lors d’une prochaine conférence sur le réchauffement climatique mondial, les académies scientifiques du Vatican présenteront les travaux de politiques et d’universitaires qui défendent l’avortement et le contrôle des populations.
La présidente du Chili Michelle Bachelet a été sollicitée pour faire des recommandations de solutions pratiques sur le changement climatique dès le premier jour de la conférence au Vatican en novembre. Sa participation est particulièrement controversée sachant que Bachelet a introduit l’an passé une nouvelle législation devant permettre l’avortement au Chili, laquelle est actuellement en attente. Elle a aussi promis pour bientôt d’introduire une loi sur le “mariage” homosexuel.
Cette manifestation pontificale prestigieuse intitulée “La santé des populations et la santé de la planète: notre responsabilité” doit mettre en lumière “les conséquences du changement climatique sur la santé” et “faire des recommandations devant être soumises au Pape François et à d’autres dirigeants mondiaux”, selon le site internet du Vatican. Le Pape François y sera représenté par le Secrétaire d’État du Vatican Piero Parolin.
Jeffrey Sachs, l’économiste de l’Université Columbia et gourou du développement aux Nations Unies, sera encore une fois présent. Sa participation aux conférences pontificales a été déjà critiquée dans les media pro-vie. Sachs a dirigé un effort mondial pour placer l’avortement comme l’un des objectifs du Millénaire pour le Développement (Millenium Development.) À la tête de l’Institut de la Terre à Columbia, Sachs a été le fer de lance de la renaissance de craintes néo-malthusiennes aux Nations Unies et dans les milieux universitaires en alertant sur le fait que l’humanité était en train de “dépasser les limites de la planète” et d’atteindre la limite de “la capacité d’accueil de la Terre.” Sachs a aussi écrit que l’avortement était une façon “rentable” de s’occuper des enfants non-désirés.
Sachs rendrait fréquemment visite à la résidence Papale de la Maison Sainte Marthe de même que le Chancelier des Académies Pontificales organisatrices de la conférence, l’Archevêque Marcelo Sanchez Sorondo. C’est à eux qu’on attribue la paternité de ce que le Washington Post a décrit comme un coup de force ayant conduit à l’aval donné par le Pape François à la théorie du réchauffement climatique anthropogénique catastrophique dans l’encyclique papale Laudato Si en 2015.
Howard Frumkin, chercheur à l’Université de Washington présentera ses travaux sur l’environnement et la santé dans une étude novatrice issue d’une collaboration Rockefeller-Lancet. L’une des conclusions de cette étude est que “la réduction de la fertilité” dans les pays en voie de développement serait positive pour l’environnement.
L’étude recommande de promouvoir une augmentation de l’usage de la contraception dans les pays en voie de développement par les mass media, le secteur de la santé publique, et “des approches de marketing social culturellement appropriées pour augmenter la demande.” Elle ne recommande qu’un changement de styles de vie plus respectueux de l’environnement dans les pays développés, même si elle estime que la croissance des populations dans les pays développés aura des “effets disproportionnés sur la durabilité écologique du fait de la prévalence de leur style de vie à forte consommation.”
Des représentants de l’Organisation Mondiale de la Santé viendront aussi parler à la conférence des effets de la pollution de l’air et du changement climatique sur la santé. Les publications de l’OMS mettent l’accent sur l’accès à la contraception comme un moyen de réduire les émissions carbone et de “modérer” le changement climatique, bien que des études récentes faites par des démographes des Nations Unies récusent l’utilité d’investissements supplémentaires dans la contraception afin de prévenir des changements climatiques catastrophiques.
Parmi les théoriciens bien connus dans le domaine du contrôle des populations attendus à la conférence figure Partha Dasgupta, associé à Questions de Population (Population Matters), et John Schellnhuber, fondateur de l’Institut de Potsdam pour la Recherche sur l’Impact sur Climat. Tous deux sont connus pour avoir tenté d’estimer le nombre absolu de personnes que la planète peut nourrir.
La note de synthèse de la conférence sur le site internet du Vatican décrit la menace du changement climatique comme une “question existentielle pour s’assurer que la civilisation telle que nous la connaissons peut se poursuivre au-delà de ce siècle” et en appelle à des “actions plus drastiques pour limiter la pollution de l’air et le changement climatique en dessous du niveau dangereux.”
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