La Conférence sur le Fonds “She Decides” Révèle l’Efficacité la la Politique “Mexico City”

By Rebecca Oas, Ph.D. | November 24, 2017

WASHINGTON DC, le 24 novembre (C-Fam) Un fonds européen créé cette année pour saper la politique pro-vie “Mexico City” pourrait bien finir par la faire valoir.

Lilianne Ploumen, la parlementaire Néerlandaise et activiste qui a lancé le fonds “She Decides” (“Elle décide”) pour contrecarrer l’interdiction rétablie par le président Donald Trump de financer des groupes internationaux d’avortement, a donné une conférence lundi à Londres au sujet des progrès de son mouvement.

Elle a été invitée à donner la Conférence Lancet annuelle au University College de Londres, et était introduite par Richard Horton, éditeur du journal médical The Lancet basé au Royaume-Uni. Horton a loué Ploumen d’avoir “démontré le pouvoir du monde politique… face à une menace véritablement globale”.

Ploumen a commencé par aborder l’état des droits des femmes à travers le monde, du harcèlement sur le lieu de travail à l’émancipation économique mais, au niveau global, elle a déclaré que “les droits sexuels et reproductifs ont toujours été le champ de bataille”.

Selon la caractérisation de Ploumen les “droits sexuels et reproductifs” se réduisent finalement à une seule chose: l’avortement. La politique “Mexico City”, instituée par ordre exécutif du président Ronald Reagan en 1984, bannissait les organisations internationales qui promouvaient ou fournissaient des avortements du droit au financement par le planning familial états-unien. Depuis lors, la politique a été rétablie par les administrations républicaines, et a récemment été étendue par le président Trump pour inclure davantage de catégories de financements, en reconnaissance du fait que les groupes d’avortements ont étendu leur spectre au delà de la seule source du planning familial.

Immédiatement après le rétablissement de la politique, Ploumen a lancé “She Decides” pour s’opposer directement à la position des USA et assurer que le financement des groupes d’avortements ne soit pas interrompu. “J’ai dit que si le gouvernement des USA va ôter 600 millions de dollars, nous allons devoir trouver un moyen de dénicher 600 millions de dollars ailleurs,” a-t-elle déclaré à l’audience de la conférence.

Toutefois, la politique ne réduit pas le financement annuel du planning familial des USA, mais exclut juste de cette manne les groupes promouvant l’avortement. Si “She Decides” atteint ses objectifs de levée de fonds, cela ne va pas remplacer mais doubler la somme actuellement financée par les US.

Presque un an après son lancement, Ploumen affirme que son initiative a levé 300 M$ — seulement la moitié de son but pour 2017 — et qu’il faudra continuer ainsi durant les années restantes de l’administration Trump.

Un tiers de ce total vient de la Fondation Bill et Melinda Gates, qui a essayé de conserver une position neutre par le passé sur la question de l’avortement, mais semble maintenant avoir abandonné sa ligne “sans controverse”.

Tandis que la conférence de Ploumen et le site de “She Decides” embrassent une notion large de l’émancipation des femmes, le but pratique du fonds est bien plus spécifique: pour avoir droit au financement, les organisations ne doivent pas accepter les restrictions de la politique Mexico City et doivent offrir des contraceptifs “en plus de services d’avortement sûrs”.

La nature spécifique des pré-requis pour être financé par “She Decides” reflète ceux de la politique Mexico City et met en évidence la précision avec laquelle la politique sépare le planning familial de l’avortement — et à quel point les promoteurs de l’avortement la voient comme une menace.

Parmi les conséquences potentielles involontaires de la campagne “She Decides” se trouve souligné le fait que, tout comme certains donneurs peuvent choisir de financer la promotion de l’avortement, les USA peuvent choisir de ne pas le faire. De même, il pourrait devenir difficile aux activistes anti-Mexico City de la décrire comme dommageable tout en louant l’efficacité de la campagne créée en conséquence pour la contrer et la remplacer.

Traduction: Christophe Emery