La pilule empoisonnée du gender va-t-elle faire échouer le projet de loi sur l’accès des jeunes filles à l’instruction ?
WASHINGTON, le 10 janvier (C-Fam) Même si le Congrès reste paralysé et divisé, les initiatives destinées à améliorer la santé à l’échelle internationale, à mettre fin à la violence contre les femmes dans le monde et à améliorer l’accès des jeunes filles à l’instruction sont soutenues par la majorité et l’opposition. Les projets de loi récents qui portent sur ces questions sont compromis, car ils mentionnent des documents stratégiques adoptés par le gouvernement précédent, alors que nombre de ces documents contiennent des mesures très controversées.
Le Keeping Girls in School Act a été déposé dans les mêmes termes au Sénat et à la Chambre des représentants. Au Sénat, le texte reste bloqué à la commission des affaires étrangères, mais, à la Chambre des représentants, il a été inscrit à l’ordre du jour de la séance publique en octobre dernier et doit être mis aux voix. UNICEF USA, organisation américaine qui soutient le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, a publié une déclaration dans laquelle elle s’est félicitée du changement de statut du projet de loi à la Chambre des représentants.
Cette organisation a souligné que la loi aurait notamment pour effet de « mettre en œuvre la stratégie internationale des États-Unis destinée à autonomiser les adolescentes ». Les associations qui défendent la vie sont inquiètes, car le gouvernement semble n’avoir rien fait pour modifier cette stratégie controversée et les parlementaires n’ont pas encore amendé le projet de loi afin de supprimer toute mention de cette stratégie.
Le Keeping Girls in School Act impose à des responsables du ministère des Affaires étrangères et d’USAID d’« examiner et d’actualiser » une stratégie internationale en faveur des adolescentes et d’appliquer la stratégie existante d’ici là.
La stratégie en faveur des adolescentes a été définie en 2016 et encadre encore les activités de quatre organismes publics américains, notamment le ministère des Affaires étrangères et USAID.
Elle mentionne à de multiples reprises la « santé sexuelle et procréative », termes que le gouvernement Trump a refusé d’employer dans le cadre des négociations internationales, car ils servent à promouvoir l’avortement. La stratégie ne s’arrête toutefois pas là, car elle évoque également « la santé et les droitssexuels et procréatifs », expression qui n’a jamais été officiellement définie et qui ne figure dans aucun texte international juridiquement contraignant.
Les partisans de l’avortement ont prétendu qu’aucune stratégie destinée à renforcer l’instruction ou l’émancipation économique des femmes et des jeunes filles ne pouvait réussir sans volet consacré à la santé, et notamment à la « santé procréative », dont l’IVG fait partie.
La législation destinée à améliorer l’instruction des jeunes filles dans le monde pourrait être rédigée de manière stricte : les questions de santé pourraient être traitées dans d’autres lois et mesures réglementaires et cette législation pourrait ne faire qu’allusion aux dispositions sanitaires incontestées, comme l’hygiène menstruelle. Les parlementaires qui défendent la vie pourraient également rédiger des dispositions mentionnant expressément la politique de protection de la vie dans le cadre de l’aide médicale internationale, qui interdit de financer des organisations étrangères pratiquant des avortements ou soutenant cette activité.
Le législateur peut imposer des limites au Keeping Girls in School Act en matière de santé, mais la stratégie internationale des États-Unis destinée à autonomiser les adolescentes évoque « l’éducation sexuelle complète », autre expression controversée. De fait, « l’éducation sexuelle complète » ne fait pas consensus à l’échelle internationale et est refusée par des pays et des autorités locales du monde entier. La loi envisagée, qui vise à ce que les jeunes filles reçoivent une bonne formation, est pourtant inspirée d’une stratégie destinée à promouvoir l’avortement, l’idéologie du genre, l’homosexualité et d’autres sujets sensibles.
Le gouvernement Trump n’a pas modifié ni remplacé les documents stratégiques adoptés par le gouvernement précédent sur plusieurs points, notamment les adolescentes, l’égalité des sexes et le programme « LGBT Vision for Action » de USAID. Sur toutes ces questions, les documents adoptés servent des objectifs qui sont incompatibles avec les priorités affichées par le gouvernement actuel.
Les membres du Congrès qui sont favorables à l’avortement n’ont pas le pouvoir de modifier les documents stratégiques qui ont été établis par le pouvoir exécutif. Ils ont toutefois redoublé d’efforts pour donner une traduction législative aux stratégies qui ont été adoptées sous la présidence Obama, car le gouvernement Trump ne les a pas remises en cause.
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