Le Département d’État américain dit que l’avortement n’est pas un Droit de l’Homme

By Austin Ruse | April 27, 2018

WASHINGTON DC, le 27 avril (C-Fam). En présentant le rapport annuel sur les droits de l’homme, l’ambassadeur Michael Kozak a dit aux journalistes que l’avortement n’est pas un droit de l’homme et que, par conséquent, les « droits reproductifs » ne font plus partie du rapport.

Les « droits reproductifs » étaient un ajout récent au rapport, inclus par l’administration Obama qui, a déclaré Kozak, n’avait jamais eu l’intention que le terme inclût l’avortement. Il a ajouté que l’expression n’a acquis cette signification que dans les années récentes avec son emploi par les partisans des deux bords du débat sur l’avortement. Si cela est vrai, la question se pose de savoir pourquoi le terme d’avortement est utilisé dans la section sur les « droits reproductifs » dans le rapport de 2013 sur l’Irlande. Les pro-vie souligneront que le terme a toujours inclus l’avortement, au moins dans son usage général. Kozak a correctement décrit l’avortement comme une question de politique nationale qui n’est en grande partie pas réglée dans le monde.

Kozak a dit que les avortements forcés et la stérilisation involontaire seraient considérés comme des violations des droits de l’homme. Selon ses propres paroles : « Il est internationalement reconnu que quelqu’un doit vous forcer à avoir un avortement ou vous contraindre à être stérilisée. » Kozak a dit aussi : « Nous y sommes arrivés en revenant un peu en arrière, à la langue statutaire originale des États-Unis. Cela concerne endroits comme la Chine où, pour mettre en œuvre la politique – actuelle – des deux enfants, il y a des rapports d’avortements forcés et de stérilisation involontaires, ou en Corée du Nord, où le gouvernement contraint ou force à l’avortement, et où même, cela est parfois à titre de punition politique plus que de planning familial. »

Le rapport américain et les déclarations de Kozak sur l’avortement vont assurément à l’encontre de la gauche politique. Le rapport a déjà été l’objet des foudres d’Amnesty International qui dit que c’est une preuve supplémentaire que les États-Unis, sous le président Trump, s’éloignent de la conception mondiale des droits de l’homme. Le Centre pour les Droits de l’Homme, pro-avortement, soutient que l’avortement est un droit de l’homme pour le droit coutumier international.

Kozak dit que le rapport, qui est approuvé par un acte du Congrès, n’inclut que les droits reconnus dans les lois sur les droits de l’homme, et seulement ceux qui sont les « plus flagrants ». Parmi ceux-ci, il inclut la torture, les mises à mort extra-judiciaires, les disparitions forcées, la criminalisation de la diffamation, puis il ajoute « la criminalisation de l’activité sexuelle LGBT consensuelle ».

Compte tenu de ce que Kozak dit que le rapport est fondé sur le droit international établi et accepté, la question suivante se pose : où, dans le droit international, la légalisation de « de l’activité sexuelle LGBT consensuelle » est-elle acceptée ? Il n’y a pas de traité sur les droits de l’homme qui mentionne l’homosexualité, sans même parler d’activité sexuelle entre homosexuels. De plus, il n’y a pas de traité sur les droits de l’homme qui mentionne « l’orientation sexuelle et l’identité de genre ».

Mais le nouveau rapport américain va bien au-delà de la condamnation de lois anti-sodomie. Il interpelle l’Albanie, par exemple, parce que des fonctionnaires du gouvernement ont fait des remarques « homophobes ». L’homophobie n’apparaît dans aucun traité sur les droits de l’homme et n’a jamais été définie en droit international.

Une raison probable pour laquelle les critères LGBT apparaissent dans le document est due à la pression interne d’employés du Département d’État, ainsi que de riches groupes extérieurs comme l’anti-chrétienne Campagne pour les Droits de l’Homme (Human Rights Campaign).

Le rapport sur les droits de l’homme est utilisé par le Congrès et par l’exécutif lorsqu’il s’agit d’examiner le financement de gouvernements étrangers, et comme un encouragement aux autres gouvernements pour faire mieux. On dit que c’est le rapport américain le plus lu à l’étranger.