Le nouvel expert LGBT des Nations Unies double la mise à l’encontre de la liberté religieuse et indique des “portes d’entrée” pour les droits homosexuels et transgenres.
NEW YORK, 3 février (C-Fam). Le nouvel expert des Nations Unies pour les questions lesbiennes, gaies, bisexuelles et transgenres (LGBT) a exposé sa stratégie pour son mandat de trois ans devant des dizaines de sympathisants bureaucrates des Nations Unies, délégués et activistes lors d’une rencontre la semaine dernière.
Vitit Muntarbhorn, nouvellement désigné comme expert indépendant des Nations Unies sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre, s’est exprimé sur les Objectifs de Développement Durable et sur le travail des agences des Nations Unies pour renforcer les objectifs comme de “bonnes portes d’entrée pour nous”.
Le professeur de droit thaïlandais, activiste homosexuel, a aussi mentionné la santé, l’éducation et la religion comme des “portes d’entrée favorables” et il a souligné que “l’orientation sexuelle et l’identité de genre” n’étaient pas des catégories fermées, en promettant de veiller à ce qu’aucun groupe ne soit oublié.
Seuls les états sympathisants étaient présents à la réunion. Tous ceux qui étaient opposés à la création de ce poste ne voulurent pas légitimer son travail en assistant à cet évènement.
Les agences sympathisantes des Nations Unies se sont rassemblées dans une salle des Nations Unies exigüe pour expliciter leurs efforts actuels pour promouvoir les droits LGBT. Même si le poste créé par les Nations Unies est passé de justesse à la session de décembre, un sentiment de triomphe était palpable. Même la Fondation des Nations Unies pour l’Habitat, qui s’était tenue à l’écart du programme LGBT jusque-là, a demandé des conseils sur la prise en compte des droits LGBT dans le domaine du développement urbain.
Muntarbhorn a expliqué que l’influence des agences des Nations Unies allait grandir de manière exponentielle à cause de leurs ressources.
Il présenta l’éducation comme une porte d’entrée pour les enfants devant être “mis au monde et élevés dès le plus jeune âge” pour avoir des comportements justes.
Un représentant du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) appela à ce que les états “procurent aux couples et enfants LGBT une reconnaissance légale de leur entité comme famille.” Muntarbhorn émit une réserve sans exclure complètement cette demande.
“Je ne me lancerai pas dans le droit au mariage comme enjeu premier de ce mandat même s’il s’agit d’un enjeu important,” déclara-t-il. “L’enjeu premier est que nous sommes contre le crime, contre l’assassinat, contre la torture” dit-il, soulignant une lecture encore plus limitée de ce en quoi consiste la “discrimination”. Il admit aussi avoir une définition ouverte de la famille.
Interpellé par Henk Jan van Schothorst du Conseil Chrétien Transatlantique sur le conflit entre droits LGBT et liberté religieuse, les réponses de Muntarbhorn furent catégoriques.
“Il y a des droits absolus,” dit-il, “mais il y en a qui ne sont pas absolus.” Il en arriva à expliquer que “la liberté d’expression et la liberté religieuse” ne sont pas des droits absolus et qu’ils peuvent donc être restreints si nécessaire.
Alors qu’on appelait au compromis, au respect et au dialogue, il apparut irrité.
“On peut se mettre d’accord ou pas sur le fait qu’une famille soit petite ou grande, ce qui n’est pas totalement convenu” dit-il, -peut-être une allusion au contrôle de la population- mais il réaffirma que ” quelles que soient les différences, on ne peut pas tuer les gens. Je suis désolé.”
Muntarbhorn mentionna le souhait d’entrer en dialogue avec “l’essence de la religion sans la mythologie qui domine l’essence de la religion”. Il cita des exemples de traditions qui acceptent l’homosexualité et le transgenre et qui dénoncent les lois anti-sodomie comme imposées par la colonisation
Je voudrais “ouvrir la porte à une entente humaine et une interprétation (de la religion), consciente et complémentaire des droits de l’homme” dit-il, souhaitant que le Fonds des Nations Unies pour la Population soit invité à rencontrer des groupes religieux favorables à l’avortement et aux droits LGBT.
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