Les Etats-Unis donnent la priorité aux droits LGBT. Un militant LGBT dit que cela est dangereux.

By Stefano Gennarini, J.D. | August 30, 2015
Samantha Powers, United States Ambassador to the United Nations

Ambassadeur des Etats-Unis Samantha Power

NEW YORK, 28 Août (C-Fam). Les Etats-Unis ont levé le ton sur les droits internationaux des LGBT en sortant le sujet lors d’une réunion informelle lundi, au siège de l’ONU. Mais un défenseur LGBT a critiqué cela comme une prédilection qui pourrait coûter la vie à certaines personnes.

« C’est positif pour les [groupes] LGBT dont le siège est à New-York ou à Genève. Ils obtiennent de la reconnaissance et par conséquent, du financement et du pouvoir. Ce n’est pas toujours bon pour les personnes LGBT qui ont les pieds sur terre et qui affrontent des dangers », a écrit Scott Long, un architecte du mouvement LGBT. « Par conséquent, ils peuvent être agressés, punis ou assassinés ».

Les états membres ont été informés sur la situation des personnes qui s’identifient comme étant homosexuelles dans les territoires contrôlée par ISIS. On montra la triste image de 30 exécutions publiques et persécutions de la part de la police et des proches.

L’ambassadrice des Etats-Unis, Samantha Power, est apparue à la réunion à huis clos avec Subhi Nabas, qui s’identifie comme étant un homme gay de Syrie et qui a parlé au groupe d’états. Le Département d’Etat des Etats-Unis a nommé la réunion comme « la première rencontre du Conseil de Sécurité sur les droits LGBT » bien que cela n’ait pas été une rencontre formelle de l’organisme le plus puissant de l’ONU. Elle n’eut pas non plus lieu dans les départements du Conseil de Sécurité.

Power a qualifié cela « d’émouvant ». L’ancienne journaliste qui plaide en faveur de l’intervention militaire pour éviter les abus sur les droits de l’homme, a demandé aux journalistes de donner plus de couverture aux sujets LGBT à l’ONU.

« La réunion d’aujourd’hui est le signe que ce sujet est en train d´être introduit au sein de l’ONU. En soixante-dix ans d’histoire de l’ONU, les cinq dernières ont été marquées par des étapes importantes », a-t-elle commencé.

Power a promis « d’introduire » les droits LGBT dans l’ADN de l’ONU et de faire en sorte que dans d’autres pays il en soit de même, en faisant allusion au fait qu’aucun document fondamental de l’ONU, traité ou résolution, n’inclut « l’orientation sexuelle et l’identité du genre » comme une catégorie protégée dans la législation sur les droits de l’homme. Bien qu’on ait essayé de les inclure, ils ont été rejetés de façon catégorique. D’ailleurs, le terme a seulement été inclus dans peu de documents de l’ONU. Malgré cela, Power a dit que la réunion informelle avait été « un petit pas mais un pas historique ».

D’ailleurs, même si « l’orientation sexuelle et l’identité du genre » ne sont pas une catégorie spécifiquement protégée par la législation sur les droits de l’homme, les personnes assassinées par ISIS sont couvertes par la législation sur les droits de l’homme, car ce sont des êtres humains. Il est évident qu’ISIS viole leurs droits de l’homme en les assassinant comme des personnes innocentes.

La réunion à huis clos organisée par le Chili et les Etats-Unis, a suivi la « formule Arria », décrite comme « réunions confidentielles très informelles qui permettent aux membres du Conseil de Sécurité d’avoir un échange d’avis libre et privé » instruites par des rapports et des témoignages.

Quand on lui a demandé si on pouvait sortir le sujet de manière informelle, Power suggéra que les réunions informelles comme la réunion d’information du Lundi, étaient possibles.

Power a essayé de renforcer l’idée que les droits des LGBT sont en train de se frayer un chemin à l’ONU en rappelant une résolution de 2010 qui mentionne « l’orientation sexuelle ». Cette résolution fut uniquement adoptée après une votation ; et l’opposition d’inclure ce terme s’est renforcée depuis. Elle a également mentionnée une résolution du Conseil des Droits de l’Homme, qui sollicitait simplement un rapport de la bureaucratie de l’ONU et qui compte uniquement sur un faible soutien parmi les états membres de l’ONU.

« Il est important de faire de la publicité sur ce rapport » a-t-elle dit, en ajoutant également que les journalistes devaient « le promouvoir et l’amplifier ».

Les droits des LGBT « ne sont pas un sujet qui se réduit simplement à ISIS » a dit Power en déplorant qu’il y ait des sociétés qui soient « hostiles » ou qui « criminalisent la condition LGBT ».

Power a sollicité l’augmentation des droits des LGBT chaque fois qu’ISIS arrive au Conseil de Sécurité et « qu’on observe comment les personnes LGBT sont traitées dans d’autres zones de conflit ».

L’approche du gouvernement d’Obama est une mauvaise idée, selon Scott Long.

ISIS grandit en exerçant la force, constate-t-il. Perpétuer « une campagne d’assassinats qui a été publiquement déplorée par des états puissant dans la lointaine ville de New York réaffirme la même aspiration de pouvoir du mouvement ».

« Les débats ne sont pas historiques. Le changement, si », a-t-il écrit. « C’est cruel pour les LGBT dont les vies sont en danger à cause d’une célébration aussi effusive d’un débat qui a aussi peu de chances de provoquer un changement ».

« L’administration d’Obama n’a pas une façon réelle de comptabiliser les assassinats LGBT de la part d’ISIS ou la majeure partie des abus sur les droits de l’homme que ce groupe perpétue », a dit Long.

Traduit par Laetitia de la Vega.