Les groupes d’avortement célèbrent le nouveau chef de l’Organisation mondiale de la santé

By Rebecca Oas, Ph.D. | May 26, 2017

NEW YORK, 26 mai (C-Fam) L’ancien ministre éthiopien de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a été élu mardi pour un mandat de cinq ans à la tête de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les participants africains à la réunion de l’Assemblée mondiale de la santé à Genève ont célébré dans les rues, alors que les défenseurs de l’avortement ont annoncé leur satisfaction et leur soutien sur les réseaux sociaux.

Julia Bunting, présidente du Population Council, a qualifié le nouveau Directeur général de « champion de l’égalité des sexes et de la santé sexuelle et reproductive », des phrases utilisées pour désigner l’avortement, ainsi que l’homosexualité en tant que composante des « droits sexuels ». Dr. Tedros est connu en tant que défenseur de l’avortement, crédité par les militants de l’avortement pour la libéralisation des lois sur l’avortement en Ethiopie. Plus tôt cette année, il a assisté à la conférence néerlandaise “She Decides” (Elle Décide), organisée en opposition à l’extension du décret Mexico City du président Trump bloquant les fonds américains aux groupes internationaux d’avortement.

Le Dr Tedros a été élu après trois tours de scrutin, en battant le Dr Sania Nishtar du Pakistan et le Dr David Nabarro du Royaume-Uni. Malgré sa position ouvertement annoncée sur la « santé sexuelle et reproductive », le Dr Tedros a bénéficié du soutien total des pays africains, dont beaucoup ont de fortes lois pro-vie et s’opposent aux «droits sexuels». De nombreux délégués d’Afrique ont exprimé l’opinion que c’était au tour de leur région de diriger l’OMS, qui n’a jamais eu de directeur général africain. Il a également eu des partisans en dehors de l’Afrique et a engagé les services d’une société de relations publiques aux États-Unis pour aider dans sa campagne. Ni Nabarro ni Nishtar n’ont embauché une société de relations publiques.

Bien qu’il reste à voir comment le Dr Tedros utilise son poste de leader, les groupes favorisant l’avortement ont exprimé leur soutien avant et après son élection. La présidente émérite de Women Deliver Jill Sheffield a écrit une lettre au Lancet citant sa position sur l’avortement comme preuve de son soutien à l’égalité des sexes. Shannon Kowalski, ancien directeur de l’Initiative de financement de la santé mondiale (Global Health Financing Initiative) des Fondations de la société ouverte (Open Society Foundations) de George Soros et défenseur actuel de la politique étrangère pour la Coalition internationale pour la santé des femmes, a publié un éditorial sur Devex immédiatement après l’annonce du résultat de l’élection. Sa première demande pour les priorités du Dr Tedros pour les femmes et les filles : “aider les pays à élargir l’accès à un avortement légal et sécurisé”.

Outre la “santé sexuelle et reproductive”, la candidature du Dr Tedros a suscité des controverses, tant sur les réseaux sociaux que par des opposants éthiopiens à l’extérieur des réunions de l’Assemblée mondiale de la santé à Genève. Ses opposants l’ont accusé de complicité dans des violations des droits de l’homme pendant son mandat au sein du gouvernement éthiopien. D’autres allégations comprennent la mise sous silence d’épidémies de choléra dans son pays afin d’éviter d’endommager la réputation éthiopienne en matière de santé, ainsi que son industrie du tourisme et l’exportation de produits alimentaires.

Le directeur sortant de l’OMS à deux reprises, le Dr Margaret Chan de Chine, a réputé exercer une influence modératrice sur l’activisme de l’avortement au sein de l’agence, malgré la publication de plusieurs recommandations problématiques sur le soi-disant « avortement sécurisé ». D’après son dossier en Éthiopie et sa volonté publique d’embrasser SRHR, tous les signes indiquent que le Dr Tedros prend un poste plus activiste – avec le soutien, l’encouragement et le financement des militants de l’avortement du monde entier.