Les membres du Congrès critiquent le Rapport sur les Droits de l’Homme, jugeant son langage “christiano-orienté”

By Stefano Gennarini, J.D. | August 14, 2020

NEW YORK, le 14 août (C-Fam) L’industrie de l’avortement et les groupes de pression LGBT ont qualifié un rapport du Département d’Etat américain sur les droits de l’homme de “profondément choquant” et “dangereux”. Le rapport remet en question le statut légal international de l’avortement et des droits LGBTQ.

“Nous rejetons fermement la mise de côté par la Commission de certains droits comme diviseurs sociaux et controverses politiques,” peut-on lire dans un commentaire visant le rapport de la commission américaine sur les droits inaliénables émis par des groupes de premier plan de l’industrie de l’avortement dont NARAL pro- vie, le Centre pour les droits de reproduction et la Fédération du planning familial,

les maisons de pouvoir LGBT pour la campagne des droits de l’homme, OutRight International et Lambda légal.

Ces groupes ont qualifié le rapport de tentative de ” substituer une idéologie de l’Administration et l’opinion de 11 personnes” à une loi établie qui “reconnait la protection LGBTQ et leurs droits ainsi que les droits sexuels et reproductifs, incluant l’avortement, comme droits de l’homme inaliénables.” Et cela, alors même que les membres de la commission n’ont pas pris position contre l’avortement.

La députée Jamie Raskin, Présidente de la Commission des réformes de l’outremer et le député Jaoquin Castro, Président de la Commission des affaires étrangères, ont critiqué le rapport pour son “langage Christiano-orienté” car il insère les droits de l’homme dans “des traditions bibliques américaines avec un Dieu Créateur”.

Les députés ont écrit à la Commission : “Le rapport met en cause des droits inaliénables spécifiques tels que la liberté d’expression et la liberté religieuse”, “tout en dénonçant d’autres droits tels que l’avortement ou le mariage homosexuel comme des questions sociales et politiques qui divisent”.

Shannon Kowalski, membre de l’IWHC (Coalition pour la santé féminine) craint que le rapport ne soit interprété comme la possibilité donnée aux professionnels de santé et aux praticiens d’opposer l’objection de conscience à la réalisation d’avortements ou à la référence qui y est faite.

Le Secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a déclaré que le rapport de la Commission serait utilisé comme fil rouge pour les diplomates américains en charge des questions des droits de l’homme. Le rapport tente de décrire le lien entre la loi américaine et les lois des droits de l’homme et pose les bases de critères sur lesquels les diplomates américains peuvent évaluer et mesurer des droits de l’homme en contradiction.

Le mois dernier, les groupes pro-avortement et LGBT ont critiqué la Commission durant une période de commentaire de deux semaines sur la première mouture du rapport.

Ils ont regretté que le rapport prenne la défense des prérogatives souveraines américaines sur les droits de l’homme et la faculté qu’ont le Président et le Sénat de choisir les traités et les droits de l’homme qui seront adoptés et ratifiés démocratiquement.

Par dessus tout, ils se sont plaints que le rapport ne reconnaisse pas l’avortement, le mariage homosexuel, et la discrimination positive comme des droits de l’homme inaliénables..

Incapables de se référer au texte ou à l’histoire du traité des droits de l’homme – sachant qu’aucun ne soutient un droit de l’homme à l’avortement ou aux droits LGBT,

selon les experts internationaux – ils ont lourdement fait référence aux opinions non contraignantes d’experts et d’organismes de l’ONU pour revendiquer ces questions comme des droits établis.

Le rapport de la Commission a critiqué la prolifération d’opinions non contraignantes émises par des experts de l’ONU, et insisté sur le fait qu’elles ne peuvent imposer de nouvelles obligations aux Etats. Plutôt que de répondre avec des arguments légaux, les groupes pro-avortement et LGBT se sont moqués de la Commission.

Ainsi, ils déclaraient : “Les Etats-Unis sont incapables de réinterpréter unilatéralement les contours du cadre des droits de l’homme”. Et ils ont été jusqu’à se plaindre que le rapport de la Commission allait avoir pour unique conséquence de contribuer à la prolifération de normes illégales” comme celles du système de l’ONU qui sont critiquées par la Commission.

La Commission n’a jamais émis d’argument convaincant pour justifier de son existence” ont-ils ironisé.