Les pires moments pour la vie humaine et la famille à l’ONU en 2017

By Stefano Gennarini, J.D. | December 22, 2017

NEW YORK, le 22 décembre (C-Fam) Sur les nombreux mauvais moments pour l’enfant à naître et la famille naturelle, cinq ont dominé l’année 2017.

1. Le comité des droits de l’homme écarte l’enfant à naître du droit à la vie

À Genève, le comité des droits de l’homme a fait un pas de plus pour écarter l’enfant à naître du droit à la vie en examinant un projet d’observation en novembre dernier. Même si ce texte n’a pas de valeur contraignante, les mouvements de défense de l’avortement, les pays qui les soutiennent et leurs alliés judiciaires s’en serviront pour contester et supprimer la protection juridique dont bénéficie l’enfant à naître. Les États-Unis, la Russie, le Japon, l’Égypte et Malte ont protesté. Plus de 100 associations de défense la vie et universitaires, dont C-Fam (qui publie le Friday Fax) et la Société civile pour la famille, ont prié instamment le comité de ne pas s’engager dans cette voie, mais ce dernier est resté inflexible.

2. Le système des Nations Unies s’associe à une campagne anti-américaine de soutien à l’avortement

En mars, le système des Nations Unies s’est associé à un programme anti-américain de soutien à l’avortement dirigé par des militants européens et lancé après la décision prise par le président Trump de rétablir la politique de Mexico. Cette dernière prive les mouvements de défense de l’IVG de tout financement public américain. Elle est si efficace, que des pays européens ont immédiatement promis 200 millions de dollars dans le cadre de la campagne « She decides » pour secourir les mouvements de défense de l’avortement. Le Fonds des Nations pour la population, ONU-Femmes, la bureaucratie qui s’occupe des droits de l’homme à l’ONU et d’autres entités de l’ONU ont présidé la conférence de lancement de cette campagne. Les membres du Congrès vont décider si les entités des Nations Unies qui contestent la politique américaine et raillent le président des États-Unis doivent encore être soutenu par le pays.

3. Le droit international provoque la mort de Charlie Gard

L’été dernier, le monde entier a été saisi d’effroi lorsque la jeune famille britannique d’un nourrisson, Charlie Gard, s’est vu refuser le droit de le soigner aux États-Unis. L’enfant a été tué par des médecins et des juges qui ont estimé que sa vie ne méritait pas d’être vécue. Plus grave, ils ont organisé sa mort en s’appuyant sur le principe controversé de « l’intérêt supérieur de l’enfant » afin d’empêcher les parents de décider comment s’en occuper au mieux. Selon cette norme internationale des droits de l’homme, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être déterminé par des médecins, des juges et des bureaucrates et non par les parents. Toutefois, Charlie Gard n’est pas mort pour rien : l’horrible spectable qu’ont donné les médecins et les juges britanniques a mis en alerte les parents du monde entier.

4. Un spécialiste des questions LGBT provoque des divisions à l’ONU et affaiblit la coopération internationale

En décembre de l’année dernière, à l’issue d’un vote serré qui a donné lieu à de vifs échanges, le système des Nations Unies a institutionnalisé l’activisme LGBT en créant un poste d’expert indépendant sur la protection contre la violence et la discrimination fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Près de la moitié des membres de l’Assemblée générale se sont opposés à cette mesure et contestent la légitimité de ce mandat. Au mois de janvier, l’expert récemment nommé a rencontré des membres des organismes des Nations Unies afin de s’assurer que la bureaucratie onusienne soutenait le programme des LGBT. L’été dernier, il a publié un rapport qui donne une fausse image du droit international et des positions des pays qui s’opposent à son mandat. Il a été remplacé au mois de décembre.

5. L’Académie pontificale des sciences donne la parole à des partisans de l’avortement et des politiques malthusiennes

Les défenseurs du droit à la vie sont habitués à ce que des partisans de l’avortement et des politiques malthusiennes comme Paul Ehrlich disent des choses scandaleuses et profondément inhumaines. Ils ont cependant été profondément perturbés d’entendre ce type d’intervenants à l’occasion d’un colloque organisé au Vatican cette année. Lors de deux colloques, la taille de la population humaine a été considérée comme un problème, ce qui aurait été impensable il y a quelques années. Malheureusement, le soutien apporté aux partisans des politiques malthusiennes par le Vatican coïncide avec le fort regain d’intérêt que suscitent ces politiques dans le cadre des débats engagés à l’ONU pour parvenir à un développement durable.