L’État profond lutte contre la politique étrangère de Donald Trump en faveur de la vie

By Stefano Gennarini, J.D. and Lisa Correnti | October 12, 2018

NEW YORK, le 12 octobre (C-Fam) Des fonctionnaires du Département d’État s’opposent avec acharnement aux responsables nommés par M. Trump qui tentent de combler les lacunes de la politique de Mexico modernisée et élargie adoptée par le président.

Foreign Policy, journal orienté à gauche, a récemment publié une série d’articles dans lesquels il critique des personnes nommées par M. Trump au Département d’État pour avoir pris des mesures afin que les conditions de versement de l’aide aux pays étrangers soient plus conformes à la politique étrangère du président en faveur de la vie.

Des bureaucrates du Département d’État ont fait savoir que des responsables nommés par M. Trump appliquaient des critères liés à la défense de la vie pour le financement d’organismes des Nations Unies afin que ces derniers respectent les conditions fixées dans le décret présidentiel intitulé« Protéger la vie dans le cadre de l’aide médicale internationale ».

Ce décret a permis de combler certaines lacunes de la politique suivie par le gouvernement Bush, mais il en reste encore.

Depuis que M. Bush a quitté la Maison-Blanche, l’International Planned Parenthood Federation a intégré la planification familiale et l’avortement au traitement du VIH afin d’accéder à de nouvelles sources de financement. Le Congrès affecte plus de 6 milliards de dollars chaque année au traitement et à la prévention du VIH et du sida, contre environ 600 millions de dollars pour la planification familiale à l’échelle internationale. En élargissant la politique de Mexico à l’ensemble de l’aide médicale internationale, le gouvernement Trump a privé le géant de l’avortement de cette source de financement.

Néanmoins, la politique de défense de la vie adoptée par M. Trump ne s’applique pas à l’aide humanitaire américaine, aux organisations multilatérales et aux contrats conclus avant le début de son mandat.

L’International Planned Parenthood Federation est partenaire d’organismes des Nations Unies comme l’UNICEF, ONU-Femmes ou l’ONUSIDA, auxquels les États-Unis versent des fonds importants, et met en œuvre certains de leurs programmes. Ces organismes défendent régulièrement l’avortement, contestant ainsi ouvertement les restrictions que le Congrès et l’exécutif américains ont imposé au financement des activités liées à cette pratique.

Des responsables nommés par M. Trump ont mis en place des critères afin que les fonds versés par les États-Unis aux organismes des Nations Unies ne puissent pas être utilisés pour promouvoir l’avortement et pratiquer des IVG.

Néanmoins, la principale lacune de la politique étrangère en faveur de la vie adoptée par le gouvernement Trump n’a pas disparu.

Les mouvements de défense de l’IVG peuvent encore toucher de l’argent tant qu’ils ne pratiquent ni ne promeuvent l’« avortement comme méthode de planification familiale ». Selon le contrat que les organisations non gouvernementales internationales signent avec le gouvernement américain, cette restriction ne concerne que les avortements visant à espacer les naissances. Ce contrat n’empêche par les avortements « pratiqués lorsque la vie de la mère serait en danger si la grossesse était menée à son terme ni les avortements pratiqués à la suite d’un viol ou d’un inceste ».

Cette lacune est suffisamment grande pour que, sur plus de 733 organismes ayant demandé à toucher des fonds publics américains dans le cadre de l’aide médicale internationale, seules quatre organisations y ont renoncé, selon une première analyse menée cette année. De nombreux mouvements de défense de l’IVG, notamment Population Services International, qui fait partie depuis longtemps de ces mouvements et pratique des « avortements médicalisés », continuent de bénéficier de cet argent.

Le Washington Postaffirme queles effets de la politique adoptée par M. Trump « pourraient être très faibles » dans un peu plus de 60 pays qui reçoivent de l’aide médicale internationale des États-Unis.

Selon une analyse publiée par la fondation de la famille Kaiser, la législation relative à l’IVG est restrictive et compatible avec les exceptions prévues par la politique de Mexico dans 27 des 64 pays qui bénéficient de cette aide. Marie Stopes International et l’International Planned Parenthood Federation, deux géants de l’avortement, auraient pu continuer à toucher des fonds publics américains dans ces pays. Ils y ont renoncé afin de continuer de qualifier l’interruption volontaire de grossesse de droit de l’homme et ont trouvé d’autres sources de financement auprès de gouvernements européens à cette fin.

Même si la politique américaine n’a eu qu’une très faible incidence sur le financement de l’avortement à l’étranger, les pays européens et des personnes haut placées continuent de collecter des centaines de millions dans le cadre de la campagne « She Decides » pour contrecarrer cette politique.