L’institut Guttmacher dit que les enfants d’Amérique latine doivent apprendre l’homosexualité

By Marianna Orlandi, Ph.D. | August 11, 2017

NEW YORK, le 11 août 2017 (C-Fam) Un rapport de l’institut Guttmacher confirme que, de manière à enseigner “l’éducation sexuelle globale” (en anglais: Comprehensive Sexuality Education, CSE), les nations doivent enseigner à leurs très jeunes enfants sur les activités homosexuelles et ne peuvent pas enseigner d’objections à l’avortement ou à l’activité sexuelle pré-mature.

L’institut Guttmacher, la branche recherche du géant de l’avortement, le Planning Familial, a récemment promu une étude sur des programmes de CSE au Guatemala, Pérou, Ghana et Kenyaafin de comparer et évaluer les progrès des états. Le rapport confirme les pires craintes qu’ont les parents et les officiels gouvernementaux sur les contenus de l’éducation sexuelle “globale”, un terme controversé dans les débats de la politique de l’ONU.

Selon le rapport, tous les curricula des états manquent de “globalité”. Trop souvent, se lamentent les auteurs, les enseignants et instructeurs promeuvent l’abstinence comme meilleur moyen d’éviter tant les grossesses que les maladies sexuellement transmissibles (MST).

“Les professeurs transmettent des messages contradictoires, tels que ‘les relations sexuelles sont dangereuses’ et ‘il vaut mieux ne pas en avoir avant le mariage'”, affirme l’étude du Guatemala. Le même rapport affirme que les enseignants fournissent des “informations incorrectes” quand ils affirment que les préservatifs sont parfois inefficaces.

Contredisant l’étude du Guttmacher, le Centers for Disease Control (CDC) des USA a dit que le plus sûr moyen d’éviter la transmission de MST est de “s’abstenir d’activité sexuelle ou d’être dans une relation long-terme mutuellement monogame avec un partenaire non-infecté”. La Fédération Internationale du Planning Familial a reconnu que les préservatifs ont une efficacité limitée pour éviter les grossesses.

Les rapports par pays du Guttmacher poursuivent leur plainte que les enfants ne sont pas suffisamment instruits sur “l’orientation sexuelle, l’homosexualité et la diversité sexuelle”.

Le rapport dit que les recherches au Ghana et Kenya suggèrent que “de futures démarches devraient être amorcées pour démystifier et dédramatiser la sexualité entre adolescents”. Les auteurs affirment que les écoles primaires doivent enseigner de tels programmes “étant donné la proportion significative d’étudiants qui sont actifs sexuellement [au Ghana] avant leurs 15 ans”.

Malgré une référence au besoin d’être “approprié à l’âge”, ces rapports ne précisent pas ce que cela signifierait.

L’accord international sur l’éducation sexuelle ne garantit pas seulement le fait d’être approprié à l’âge, mais aussi le droit prééminent des parents à éduquer leurs enfants. Ces rapports, au contraire, suggèrent que ce sont les parents qui devraient être éduqués “de telle sorte qu’ils soutiennent la CSE”.

Ces découvertes sont cohérentes avec la définition par l’UNFPA de la CSE, qui forme la base des recherches du Guttmacher.

Selon l’UNFPA, la CSE implique “une vision holistique de la sexualité et du comportement sexuel, qui va au-delà d’une focalisation sur la prévention des grossesses et des infections sexuellement transmises”. L’agence de l’ONU se focalise explicitement sur la nécessité d’enseigner les enfants au sujet des différentes “orientations sexuelles”. Elle maintient que la CSE permet aux enfants “d’acquérir de l’information précise au sujet des […] rôles des genres, comportements sexuels et diversité sexuelle”.

La plupart des pays mettant en œuvre la CSE au niveau national – souvent à cause de la pression des agences de l’ONU – invoquent leur souveraineté de limiter et spécifier les contenus et méthodes des programmes de CSE. Ceci inclut de s’assurer que les droits prééminents des parents, ainsi que leurs perspectives religieuses, soient respectées. Le rapport Guttmacher critique de telles restrictions, en particulier la liberté religieuse.

Le rapport sur le Pérou avance que les programmes de CSE ne sont pas “globaux” en raison de la “résistance des groupes conservateurs d’inclure l’avortement, l’orientation sexuelle et d’autres sujets”. Il affirme que la “forte présence de groupes conservateurs, ayant des croyances religieuses fondamentalistes“, a interféré avec l’adoption des programmes de CSE au Guatemala. “La claire interférence de l’Église”, dit-il, “exprime le bas niveau de développement et de tolérance.”

Ces rapports ont été largement financés par les Pays-Bas et la Suède. Des Experts du Planning Familial International (IPPF) ont aussi contribué à ces rapports.

Traduction: Christophe Emery