L’ONU et un groupe pro-avortement coordonnent une attaque contre les Philippines

By Wendy Wright | July 4, 2015

NEW YORK, 3 Juillet (C-Fam). Un groupe pro-avortement a voyagé aux Philippines la semaine dernière pour faire pression en masse sur les représentants du gouvernement après qu’un comité de l’ONU ait critiqué le pays pour ses « graves et systématiques » violations des droits de l’homme (principalement parce que l’une de ses villes, jusqu’à récemment ne remboursait pas la contraception).

Le comité de l’ONU a également dit au pays majoritairement catholique de légaliser l’avortement et de rendre disponible le médicament pour avorter misoprostol.

En 2008, Le Centre pour les Droits de Reproduction (CRR), un groupe pro-avortement légal, a demandé à l’ONU d’enquêter sur une ordonnance rendue par le maire de Manille selon laquelle la constitution philippine protège le caractère sacré de la vie et la vie des mères et de leurs enfants à naître.

Le maire a également dit que la ville de Manille prendrait une « position positive sur les questions pro-vie » et « ferait la promotion de la paternité responsable et de la planification familiale naturelle non seulement comme une méthode mais comme un moyen de conscience de soi dans la culture de la vie tout en décourageant les méthodes artificielles de contraception comme les préservatifs, la pilule, les dispositifs intra-utérins, la stérilisation chirurgicale et autres ».

En 2012, deux membres du comité de l’ONU qui suit CEDAW, le traité sur les droits de la femme, ont voyagé aux Philippines pour mener une « enquête confidentielle ». Cette enquête aurait été la première en son genre.

Cette même année, après 15 ans de pression intense de la part des militants de la planification familiale, le Congrès Philippin a passé “la loi de santé en matière de reproduction » qui a levé l’interdiction sur les contraceptifs et a garanti les soins post-avortement pour les femmes blessées par la procédure.

Le comité de CEDAW a finalement publié son rapport en Avril 2015. Il accuse les Philippines de ne pas « donner la priorité aux droits de l’homme pour la femme sur l’idéologie religieuse et les stéréotypes culturels ».

Ils ont critiqué la ville pour n’avoir pas auparavant dépensé de fonds publics afin « d’offrir la gamme complète des méthodes pour limiter l’espacement de la grossesse ». Cela a imposé une «interdiction de facto sur les méthodes modernes de contraception,” ont-ils affirmé.

Pourtant, ils ont concédé au ministère de la Santé de fournir des méthodes modernes de contraception, les organisations étaient libres de les fournir et milieu 2012 la ville avait commencé à fournir de l’information et des méthodes modernes.

Le comité a dit que le fait de ne pas avoir remboursé la contraception a abouti à des grossesses non désirées, des avortements non sécurisés, des décès maternels, des hauts niveaux de pauvreté, a augmenté l’exposition au VIH/SIDA et autres maladies sexuellement transmissibles. Les femmes qui choisissent de ne pas utiliser des contraceptifs oraux en raison de leurs effets secondaires nocifs ont été “mal informées”, at-il ajouté. Reconnaitre le “rôle naturel en tant que mères” des femmes viole l’interdiction du traité contre les stéréotypes sexistes.

Le comité a dit que les violations étaient un déni “grave et systématique » des droits de la femme. Il a dit aux Philippines de légaliser et de garantir l’accès à l’avortement pour n’importe quelle raison et de fournir les médicaments pour avorter.

Malgré l’adoption de la nouvelle loi et l’offre de contraception, les femmes philippines « continuent de subir des grossesses non-désirées et de souffrir à cause de l’avortement à risque », a rapporté le journal Philippines Star cette semaine.

« D’autres mesures doivent être prises », a dit un conseiller juridique principal au CRR. Le groupe est connu au Etats-Unis pour défendre l’avortement à naissance partielle, une procédure qui accouche un bébé entièrement formé jusqu’à avoir la tête dans le canal de naissance, puis aspirer sa cervelle, et décrit les pro-avortements à naissance partielle comme « des défenseurs des droits de l’homme pour les femmes ».

Les pays qui ratifient la CEDAW acceptent de venir régulièrement devant le comité des défenseurs des droits des femmes à Genève qui surveille leur conformité. Les pays ne sont pas obligés de suivre les recommandations du comité.

La prochaine révision des Philippines est en 2016.

Traduit par Laetitia de la Vega.