Un fonctionnaire de l’ONU dit m… à Donald Trump et aux délégations qui défendent la vie
WASHINGTON, le 12 avril (C-Fam) Des porte-parole de deux organismes des Nations Unies ont présenté un plan pour empêcher la position américaine — qui consiste à défendre la vie — de prévaloir. L’idée est de rechercher un nouveau consensus international sur les droits sexuels sans l’accord des États souverains.
Lors d’une réunion organisée à Washington, Carmen Barroso a déclaré que le gouvernement Trump constituait un « pouvoir considérable à nos portes ». MmeBarroso est coprésidente du groupe de défense des droits sexuels au programme spécial de recherche, de développement et de formation à la recherche en reproduction humaine (Organisation mondiale de la Santé).
« Comme Carmen l’a expliqué, nous rencontrons une opposition acharnée », a ajouté Arthur Erken, porte-parole du FNUAP. « L’alternative est donc la suivante : soit nous restons silencieux par peur de faire des vagues, soit nous disons m… De fait, nous allons sortir [de l’ONU] et nous battre pour ce droit, car nous pensons sincèrement que c’est la meilleure chose à faire ».
M. Erken faisait allusion au projet d’organiser une grande conférence à Nairobi cette année pour « rassembler tout le monde, car nous voulons que chacun affiche sa position » sur les questions controversées. Cette conférence doit avoir lieu à peu près vingt-cinq ans après la Conférence internationale sur la population et le développement (Conférence du Caire).
Au mépris de la politique américaine actuelle, qui insiste sur la prévention des risques sexuels chez les jeunes plutôt que sur les droits sexuels, M. Erken a affirmé que l’éducation sexuelle complète, à laquelle les États-Unis s’opposent, « devait occuper une place de première importance à Nairobi ». Les droits sexuels, auxquels les États-Unis s’opposent également, constituent « l’autre sujet conflictuel à traiter ».
ME. Erken, qui a participé à la Conférence du Caire au début de sa carrière, a déploré que, lors de cette conférence, la protection de la souveraineté nationale et des religions ait fait l’objet d’un consensus. « Il est précisé que tout ce qui figure dans le Programme d’action doit tenir compte des législations nationales et des croyances religieuses ». M. Erken a déclaré qu’il fallait mettre fin à cette situation et revenir à l’« esprit » du Caire, aux dépens du texte adopté.
« Nous avons aujourd’hui beaucoup plus d’alliés potentiels que nous n’en avions au Caire », a expliqué MmeBarroso, « mais, à l’époque, l’un de nos alliés importants était le gouvernement américain, qui a depuis changé de camp. Nous espérons que les choses évolueront en 2020. » Évoquant les « masses d’exclus » qui votent aux États-Unis, au Brésil et ailleurs, Mme Barroso s’est exclamée : « Ils élisent des fascistes ! »
Les hauts responsables de l’ONU qui se sont exprimés n’ont pas caché que le projet de conférence constituait un acte de résistance face aux électeurs américains qui ont donné le pouvoir aux Républicains. « La Conférence du Caire n’aurait pu avoir lieu si Bill Clinton n’avait pas été président des États-Unis à l’époque », a expliqué M. Erken. « Par la suite, les objectifs du millénaire » qui ont été adoptés lorsque George W. Bush gouvernait « n’allaient guère dans le sens du progrès […] Les objectifs de développement durable sont beaucoup plus audacieux », a-t-il poursuivi. Ces objectifs ont été définis lorsque « Barack Obama était président. Je peux vous assurer que mon propos serait tout autre si les objectifs de développement durable étaient examinés aujourd’hui ».
M. Erken a affirmé que, à Nairobi, le cap serait moins fixé par les États que par des militants qui défendent des intérêts particuliers et « qui vont de l’avant, parce qu’ils sont du bon côté de l’histoire ». Selon lui, « ce n’est pas lorsque des hommes politiques le jugent opportun que la législation évolue […] N’hésitez pas à vous servir des médias sociaux pour faire émerger et structurer ces forces ».
Même si les États-Unis, pays donateur, ou les pays bénéficiaires habituels s’y opposent, M. Erken a expliqué que « la conférence de Nairobi donnera lieu à des engagements » et qu’un « consensus se dégagera de la conférence » et durera dix ans : « Je ne pense pas qu’une autre conférence consacrée à la population et semblable à celle-là sera organisée dans les dix prochaines années ».
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