Un manuel de l’ONU pour l’accès des femmes à la justice, incite les employés de l’ONU à faire la promotion de l’avortement

By | May 25, 2018

NEW YORK, le 25 mai (C-Fam) Un nouveau manuel de l’agence de l’ONU consacré à l’accès à la justice donne aux équipes de l’ONU des clefs pour réformer les systèmes juridiques dans le monde afin de promouvoir dans les pays la «dépénalisation des comportements» ne concernant que les femmes, comme l’avortement.

Le manuel recommande que les Etats «fassent en sorte» que la santé sexuelle et reproductive inclue « des services pour un avortement sans risque » comme indicateur d’ »institutions juridiques efficaces, fiables et tenant compte des spécificités sexuelles » dans le but d’atteindre les objectifs de développement durable. Et le manuel qualifie les lois qui condamnent l’avortement de torture ou de traitement cruel, inhumain ou dégradant.

L’épais document de 350 pages s’appuie pour faire ces recommandations sur les avis non contraignants d’experts de l’ONU, les qualifiant d’interprétations sensées des obligations contraignantes des états selon la loi internationale aussi bien que des engagements politiques internationaux, tels que les objectifs de développement durable.

Le manuel – «Une boîte à outils du praticien pour l’accès des femmes à la justice» est un document d’orientation pour le personnel de l’ONU travaillant à reconstruire les systèmes juridiques dans les pays frappés par une guerre, l’instabilité politique, la pauvreté.

Il y est spécialement fait mention de l’attention toute particulière portée à la dépénalisation de l’avortement.

«Le système de justice pénal a historiquement été conçu par des hommes pour les hommes», s’insurge le manuel, avant d’inclure l’avortement dans les crimes pour lesquels les femmes sont seules à être injustement condamnées.

Le manuel insiste également sur la promotion de la notion de discrimination sur la base d’«orientations sexuelles réelles ou supposées et identité de genre » comme composante « d’une multitude de formes intriquées de discriminations » auxquelles le personnel de l’ONU doit s’attaquer dans la programmation de l’ONU.

Le manuel a principalement été élaboré par la toujours plus puissante agence nommée ONU Femmes. Le Programme de développement de l’ONU, le Bureau des droits de l’homme de l’ONU, et l’Office des Nations Unies sur la drogue et le crime font également partie des co-auteurs de ce manuel.

Ce n’est pas la première fois qu’ONU Femmes incite l’équipe de l’ONU à promouvoir l’avortement. En 2014, elle a co-écrit avec le bureau des droits de l’hommes de l’ONU un manuel qui engageait le personnel de l’ONU à soutenir l’avortement comme droit à obtenir réparation selon le droit humanitaire international.

Ce n’est pas non plus la première fois qu’ONU Femme promeut l’avortement derrière l’étendard de “l’accès à la justice”. En 2011, le tout premier rapport sur les femmes concernait le droit à la justice, et faisait l’éloge de la Cour constitutionnelle de Colombie qui avait déclaré inconstitutionnelle la loi du pays sur l’avortement, une décision largement perçue comme de l’activisme judiciaire.

Le fait que d’autres agences de l’ONU, tout particulièrement le puissant fond de développement de l’ONU, qui gère la plus grosse part du budget de 26 milliards de dollars de développement de l’ONU, (y participe ) montre que la ligne des activistes féministes de l’ONU gagne des points.

Même ainsi, le manuel aura d’abord un impact sur le travail d’ONU Femmes. Contrairement au Fond de développement de l’ONU, qui travaillait à la programmation d’infrastructures, de l’éducation, de la santé, de la nourriture et du logement. ONU Femmes se consacre exclusivement à des activités de promotion, dispensant des formations à des organisations non gouvernementales, des gouvernements et des politiciens avec l’appui de manuels tels que celui qui aborde l’accès à la justice.

A noter qu’aucun traité, aucune résolution non contraignante de l’ONU n’inclut l’avortement dans les droits de l’homme et que ni l’orientation sexuelle, ni l’identité de genre n’ont été acceptées comme catégories de non discrimination dans la loi internationale.