Une Africaine qui défend la vie a été menacée par des mouvements favorables à l’avortement et craint pour sa sécurité

By Stefano Gennarini, J.D. | April 12, 2019

NEW YORK, le 12 avril (C-Fam) Une personnalité des mouvements de défense de la vie qui a contraint Marie Stopes, géant de l’avortement, à suspendre ses activités au Kenya craint pour sa sécurité. Elle affirme que des organisations qui sont favorables à l’IVG et sont soutenues par l’ONU, des pays puissants et des fondations cherchent à la faire disparaître.

En menant avec succès des campagnes contre l’avortement, l’éducation sexuelle complète et des projets visant à favoriser l’homosexualité et la transexualité, Ann Kioko est devenue une épine dans le pied de mouvements kényans de défense de l’avortement puissants et soutenus par des organisations étrangères. MmeKioko, qui est la directrice de campagne de CitizenGo au Kenya, précise que le mouvement qui lui est le plus hostile est l’Alliance pour la santé et les droits sexuels et procréatifs.

« Ces personnes ont beaucoup d’argent et me haïssent réellement », a-t-elle expliqué lors d’un entretien téléphonique.

L’Alliance pour la santé et les droits sexuels et procréatifs est une coalition de défense de l’avortement qui est soutenue par l’International Planned Parenthood Federation, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), l’Initiative Clinton pour l’accès à la santé et des organisations financées par le gouvernement américain.

À l’automne dernier, en présentant au gouvernement une pétition dans laquelle Marie Stopes était accusée de pratiquer des IVG sur des mineurs et de leur donner des contraceptifs sans autorisation parentale, MmeKioko est devenue le visage des mouvements de défense de la vie au Kenya. Cette pétition a empêché temporairement le géant de l’avortement de pratiquer des IVG dans le pays. Marie Stopes est le plus grand mouvement de défense de l’avortement au monde. Selon un rapport qui a été remis au secrétaire général de l’ONU, elle s’est fixé comme objectif en 2017 de pratiquer six millions d’avortements dans le monde chaque année.

L’interdiction qui a frappé Marie Stopes a été annoncée par des stations de radio et de télévision africaines et internationales, notamment par Reuters et par la BBC.

Aujourd’hui, MmeKioko craint pour sa sécurité.

Une personne bien informée l’a avertie qu’une responsable de l’Alliance pour la santé et les droits sexuels et procréatifs, Mwikali Kivuvani, avait menacé de s’en prendre à elle. « Cette responsable a affirmé qu’elle était impatiente de se trouver face à moi », a déclaré MmeKioko.

MmeKioko a fait l’objet de menaces et de harcèlement sur les médias sociaux.

« Ici, au Kenya, je dois être prudente. Vous pouvez être victime d’un assassinat maquillé en accident », a expliqué MmeKioko.

La même personne bien informée a dit à MmeKioko que des mouvements favorables à l’avortement surveillaient ses déplacements.

« Je n’allume mon téléphone que lorsque j’en ai besoin. Je dois l’éteindre lorsque je me déplace », a précisé MmeKioko. Elle craint d’être prise pour cible dans des zones rurales.

Lors d’une manifestation organisée par le Saint-Siège et le Centre pour la famille et les droits de l’homme (qui publie le Friday Fax) au siège de l’ONU, en marge de la dernière session de la commission de la condition de la femme, MmeKioko a attaqué publiquement les organisations qui pratiquent des avortements dans le monde entier.

Elle a jugé absolument nécessaire de faire part de son expérience à des diplomates et à des responsables de l’ONU.

« Dans un village comme le mien, une jeune fille n’a pas besoin de la contraception pour se sentir autonome, n’a pas besoin de politiques qui font de l’avortement une priorité et n’a pas besoin de programmes scolaires où figurent des sujets destructeurs comme l’éducation sexuelle complète », a expliqué MmeKioko.

La présidente kényane de la commission, MmeKoki Muli Grignon, a accusé des mouvements de défense de la vie de l’avoir harcelée. Il semblerait qu’elle faisait allusion aux pétitions que lui a envoyées CitizenGo. Dans la même commission, un représentant du Saint-Siège a accusé des pays favorables à l’avortement d’avoir menacé et intimidé des représentants qui défendent la vie.

Mme Kioko a déclaré au Friday Fax que MmeGrignon avait longtemps eu des liens avec les organisations qui pratiquent des IVG au Kenya.