Une nouvelle base de données de l’ONU met la pression aux pays par rapport à l’avortement
NEW YORK, le 30 juin (C-Fam), l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a lancé une nouvelle base de données interactive globale sur les lois et politiques en matière d’avortement dans le but de pousser les pays à conformer leurs lois aux recommandations des agences de l’ONU et de leurs bureaucrates.
La description du projet par l’OMS rend évident qu’il est conçu comme un outil sensé “éliminer les barrières qui empêchent les femmes d’avoir accès à des service d’avortement sûrs” – les principales d’entre elles étant les restrictions légales protégeant les enfants en gestation.
La base de données de l’OMS est explicitement politique, utilisant des lignes directrices techniques controversées sur les “avortements sûrs”, publiées en 2012, qui appellent les pays à décriminaliser l’avortement comme s’il s’agissait d’un objectif internationalement accepté ou d’une obligation des droits de l’Homme, ce qui n’est pas le cas.
Durant des décennies, le Département des Affaires Sociales et Économiques (DESA) de l’ONU a maintenu un registre des lois nationales sur l’avortement, et il a récemment collaboré avec l’OMS pour créer cette nouvelle ressource. La base de données est accessible tant du site web du DESA que de celui de l’OMS. Malgré quelques biais, la version du DESA a toujours été décrite comme un registre impartial de faits.
En plus de cataloguer les lois sur l’avortement des pays, la base de données de l’OMS inclut des recommandations sur l’avortement issues d’organes de surveillance des traités de l’ONU. Les recommandations non contraignantes sur l’avortement, issues de comités d’experts qui surveillent l’alignement des pays avec les traités des droits de l’Homme de l’ONU, sont hautement controversées car aucun des ces traités n’inclut une quelconque mention implicite ni explicite d’un droit à l’avortement. Néanmoins, la pression sur les pays pour retirer les restrictions à l’avortement ont proliféré parmi les organes de traité durant les deux dernières décennies.
“Cette base de données n’est pas seulement conçue pour mettre la pression sur les pays afin qu’ils changent leurs loi. Elle est conçue pour démontrer un droit habituel à l’avortement basé sur les recommandations des organes de l’ONU et, dans certains cas, les changements consécutifs des lois nationales”, selon l’expert légal de C-Fam, Stefano Gennarini.
Nulle part, la base de donnée ne concède qu’un tel droit à l’avortement est inexistant. La base n’indique pas non plus comment le consensus global, depuis la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (ICPD) de 1994, est que le statut légal de l’avortement est une prérogative exclusivement nationale, et donc pas un droit de l’Homme international.
Ce site est la dernière des nombreuses actions de l’OMS visant à utiliser ses recherches et son crédit technique pour promouvoir sa position contre le consensus international sur l’avortement.
Ces dernières années, l’OMS a publié une série de publications controversées, dont certaines pressant les pays à légaliser l’avortement et à augmenter la quantité de pourvoyeurs d’avortements en y incluant les infirmières et sages-femmes.
La base de l’OMS sur l’avortement est hébergée dans le domaine “srhr.org“, qui inclut l’acronyme de “sexual and reproductive health and rights (SRHR)”, une tournure utilisée par les organisations pro-avortement qui a été rejetée maintes fois par les états membres de l’ONU.
L’Assemblée Mondiale de la Santé a récemment élu un nouveau dirigeant de l’OMS, ex-ministre éthiopien de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a ouvertement déclaré sa position pro-avortement à de multiples occasions.
La nouvelle base de données affiche en grand les logos de l’OMS et de l’ONU, bien que 30% ou plus des 194 états membres de l’ONU aient des lois protégeant l’enfant à naître de manière assez complète, à quelques exceptions près.
Traduction: Christophe Emery
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