Une nouvelle loi soutenue par Trump consacre le langage du genre de l’ère Obama.

By Susan Yoshihara, Ph.D. | December 21, 2018

Washington DC, le 21 décembre (C-Fam) Des groupes pro-vie sont profondément déçus par une nouvelle loi visant à aider les femmes à entrer sur le marché, qui empêchera probablement l’USAID de travailler avec des groupes confessionnels, à moins qu’ils ne violent leur conscience dans le but d’établir un partenariat avec le gouvernement des États-Unis.

La loi sur l’entrepreneuriat et l’autonomisation économique des femmes (Acte WEEE,S. 3247)a été votée la nuit dernière, elle fait partie du projet de loi de dépenses de fin d’année du Congrès. L’objet de la loi est de réduire les disparités entre les hommes et les femmes dans la participation à l’économie. Elle vise à aller au-delà des projets de micro-financement pour les étendre à des petites et moyennes entreprises.

Les conservateurs se sont alarmés en découvrant qu’une partie entière de la loi sur le « genre » ne traitait pas spécifiquement des occasions économiques des femmes, mais codifiait plutôt des éléments principaux de la politique du genre de l’ère Obama vis-à-vis de l’Administration des États-Unis pour l’Aide et le Développement (USAID).

La loi stipulera que l’USAID accomplit « l’analyse de genre » et « l’intégration de genre » dans la planification et l’implémentation de sa politique. Cela va donner aux spécialistes du genre de l’USAID l’autorité non seulement « d’analyser » l’impact de la politique de l’USAID, mais aussi d’imposer des exigences aux partenaires de l’USAID dans le but d’assurer l’égalité de genre. Les deux exigences ont d’abord été adoptées par l’administration Obama, et obtiennent un statut permanent lorsque le président promulgue l’Acte WEEE sous forme d’une loi.

Les mandats de « l’analyse de genre » et de « l’intégration de genre » sont déjà employés pour demander à des bénéficiaires de l’USAID de se conformer à des exigences liées à la « santé reproductive » et à la discrimination sur la base de « l’orientation sexuelle et de l’identité de genre ». L’analyse actuelle du genre de l’USAID, même sous l’administration Trump, identifie les lois qui restreignent l’avortement dans des pays comme le Guatemala et le Mexique, comme des obstacles à l’égalité des femmes. L’analyse exige en outre que les organismes utilisent des fonds et les programmes destinés aux femmes et les dirigent vers des hommes qui s’identifient comme homosexuels ou transgenres.

Lorsque l’administration Trump est entrée en fonction, C-Fam, éditeur du Friday Fax, et d’autres groupes confessionnels, ont exprimé leur inquiétude à propos de l’iniquité de la politique de genre de l’USAID vis-à-vis des croyants. Des tentatives de révision de la politique pour l’aligner sur celle des priorités de l’administration Trump ne sont pas arrivées à leur terme et ne contiennent donc pas de mesure de protection des consciences.

Des groupes confessionnels ont alerté les sponsors du projet de loi au Congrès sur les politiques qui posent problème, en les exhortant à insérer des protections pro-vie et à définir le genre comme se référant seulement aux hommes et aux femmes, ou bien en retirant les éléments de la politique de genre. Les sénateurs Lankford (R-OK) et Lee (R-UT) ont retenu la législation, faisant appel à la direction du Sénat pour ne pas la rattacher les dépenses au projet de loi, mais plutôt de donner du temps aux sénateurs pour revoir complètement la politique de l’USAID de manière à assurer la protection des groupes confessionnels.

La conseillère de la Maison Blanche Ivanka Trump a annoncé son soutien au projet de loi et l’équipe de la Maison Blanche a fait pression sur les sénateurs en vue d’améliorer le projet. Lorsque ça a raté, elle a encouragé les sénateurs à le faire passer dans sa forme du moment. Pendant le processus d’élaboration, des représentants de l‘USAID ont assuré le personnel du Sénat qu’ils ne devraient pas s’inquiéter à propos de l’analyse de genre.

L’Administration a dit aux groupes confessionnels que leurs préoccupations feraient l’objet d’un mémoire présidentiel, appelé déclaration à la signature, émise lorsque le projet est promulgué. La déclaration n’affecte pas les exigences statutaires de la loi mais indique la manière selon laquelle l’administration en fonction va les appliquer. De hauts fonctionnaires ont également déclaré que la Maison Blanche travaillerait à aider l’USAID à aligner la politique de genre avec les priorités de l’administration Trump dans les domaines de la liberté religieuse, de la vie humaine et de la famille.