L’ambassadeur du Kenya affirme que les nouveaux objectifs de l’ONU doivent aider les enfants avant la naissance

By Stefano Gennarini, J.D.

NEW YORK, 27 Février (C-Fam). L’ambassadeur du Kenya crédité comme l’un des architectes des nouveaux objectifs de l’ONU a dit que les nouveaux objectifs ne sont pas viables si ils n’abordent pas les premiers stades de la vie, y compris avant la naissance.

“ Si nous ne parvenons pas à gagner l’avant-garde du droit au développement, nous ne parviendrons pas non plus à en assurer ses arrières» selon l’ambassadeur Macharia Kamau du Kenya. Cela implique des programmes et des politiques pour aider « les enfants avant leur naissance, les enfants au moment de leur naissance, les cinq premières années de la vie, la jeunesse » a-t-il dit.

L’ambassadeur du Kenya a fait ces remarques surprenantes la semaine dernière lors de la dernière série de négociations pour le programme du nouveau développement de l’ONU que Kamau dirige aux cotés de l’ambassadeur de l’Irlande. Il répondait à Helen Hamlin, une populaire et attachante défenseuse des droits des personnes âgées, elle-même âgée de 90 ans, qui fut très active à l’ONU durant deux décennies.

Hamlin a dit que le nouveau programme de développement de l’ONU devait placer les personnes au centre des politiques de développement « depuis la naissance en passant par l’enfance et la jeunesse jusqu’à la maturité et la vieillesse », en s’arrêtant net avant de mentionner les enfants avant leur naissance. Kamau a corrigé l’omission, en mentionnant la nécessité de prendre en compte le cycle complet de la vie pour réaliser un travail de développement.

Il expliqua que « le transfert des difficultés émotionnelles et mentales, des maladies, du décès prématuré, a clairement un effet sur les attentes des personnes dans leur vie. Donc, en quelque sorte, nous devons obtenir ce droit du cycle ». Les neufs mois dans le ventre de la mère sont une période largement reconnue comme essentielle pour la santé de la mère et de l’enfant.

En particulier, la sous-alimentation durant la grossesse et la petite enfance est une des principales causes de décès et peut affecter de façon permanente au développement physique et psychologique des enfants, ce qui leur enlève des chances de pouvoir sortir d’un milieu pauvre.

Kamau a averti qu’une approche qui prend en compte le cycle de vie dans son ensemble, sans compartimenter le développement, reste un défi.

«  Le cycle de vie, l’approche du développement du cours de la vie est quelque chose dont on entend parler de façon galvaudée aussi longtemps que je me souvienne. Et ce qui est dit est vrai, mais en quelque sorte, nous n’avons pas tout à fait compris le pourquoi du comment, dans la plupart de nos programmes, qu’ils soient internationaux, multilatéraux ou individuels (pour un pays en particulier) ».

Kamau s’est définit lui-même comme “agnostique” quand il s’est agi de politiques impliquant la santé sexuelle et de reproduction, ou les droits en matière de reproduction, l’année dernière, lorsque l’Assemblée Générale s’est mis d’accord sur les 17 objectifs et les 169 cibles qui orienteront les efforts déployés pour le développement mondial pour les 15 prochaines années.

En reconnaissant explicitement la nécessité d’aider les enfants avant leur naissance, il sape l’argument des défenseurs de l’avortement selon lequel les enfants, avant leur naissance, ne sont pas des êtres humains dignes de protection.

Les défenseurs de l’avortement ont réussi à inclure deux mentions de « santé sexuelle et de reproduction » dans le nouveau programme de développement, et une mention de « droits de reproduction » malgré les inquiétudes sur le fait qu’ils détournent les fonds des infrastructures médicales, en particulier pour la santé des mères et des enfants afin de financer directement les groupes et les politiques de réduction de fertilité qui promeuvent l’avortement à la place.

Un des principaux défis du nouveau système de développement sera d’améliorer la santé maternelle et enfantine, un des domaines dans lesquels les efforts mondiaux n’ont pas été à la hauteur. La santé maternelle n’est mentionnée qu’une seule fois dans les nouveaux objectifs de développement durable, même si elle y a fait l’objet d’un plus grand intérêt que dans les Objectifs de Développement du Millénaire qu’ils remplacent.

Traduit par Laetitia de la Vega.

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