La pression du Secrétaire en faveur de l’avortement dans les zones ravagées par la guerre passe inaperçue
NEW YORK, Vendredi 24 Avril (C-Fam). Alors que le Conseil de Sécurité se réunissait la semaine dernière pour se prononcer sur les atrocités commises par les groupes tels que Boko Haram et ISIS, près de 70 pays ont relevé les tristes réalités de la violence sexuelle en temps de guerre.
Cependant, une consigne peu connue du Secrétaire Général de l’ONU, qui incite les fonctionnaires de l’ONU à promouvoir l’avortement dans les zones dévastées par la guerre, est passée totalement inaperçue.
Les pays sont d’accord sur le fait qu’il faut faire beaucoup plus pour empêcher la violence sexuelle dans les conflits, punir ceux qui la commettent et offrir des compensations aux victimes. La violence s’emploie fréquemment comme une tactique de guerre avec pour but le génocide. Les violeurs sont rarement trainés en justice. Les victimes doivent lutter toute leur vie contre la discrimination et la stigmatisation, et manquent d’aide ou celle-ci leur est souvent refusée.
Aujourd’hui les pro avortements se penchent vers les victimes comme un moyen de promouvoir l’avortement.
Le Secrétaire Général leur a donné un coup de main l’année dernière à travers une consigne sur les réparations pour les victimes de la violence sexuelle en situations de conflit. Dans cette consigne étaient incluses des instructions pour les fonctionnaires et le personnel de l’ONU afin d’impulser des changements là où l’avortement est illégal, en argumentant que l’avortement est un moyen de prévenir la violence sexuelle à l’avenir.
L’Assemblée Générale a pris note de ce document en automne dernier, sans traitement informatique, ce qui revient à une simple reconnaissance de son existence. Quelques pays au Conseil de Sécurité ont fait mention de cette consigne la semaine dernière et on ne sait pas vraiment si les pays qui l’ont fait ont considéré que cette consigne controversée fait la promotion de l’avortement.
L’année dernière, le Secrétaire Général a assuré que le Conseil de Sécurité lui avait donné un mandat pour promouvoir l’avortement. Avant la publication de sa consigne la France fit une pétition sans précédents en faveur de l’avortement au sein du Conseil de Sécurité, faisant suite à l’utilisation du terme « santé sexuelle et en matière de reproduction », dans une résolution de 2013. Pour l’instant on ne dirait pas que ce point de vue a eu beaucoup de succès.
Le Secrétaire Général a publié un nouveau rapport cette année sur la violence sexuelle en temps de conflit qui recommence à aller dans le sens de ces requêtes, simplement en affirmant que « l’avortement sûr » est illégal ou n’est pas disponible dans de nombreuses situations de conflit. Mais même cela est discutable. La consigne défie ouvertement le consensus de l’ONU selon lequel l’avortement est un sujet qui devrait être réservé aux états.
L’ampleur que l’exécution de la consigne du Secrétaire Général puisse avoir n’est pas claire du tout.
Quand on a posé la question depuis le C-Fam (l’éditeur du Friday Fax) lors d’un évènement sur les droits de l’homme dans les opérations de maintien de la paix en janvier dernier, les fonctionnaires de l’ONU répondirent de manière floue.
Ivan Simonovic, le second fonctionnaire haut placé des droits de l’homme à l’ONU, évita de faire des commentaires lorsqu’on lui demanda ce qui avait été fait pour remplir la consigne du Secrétaire Général pour promouvoir l’avortement dans les zones ravagées par la guerre. Il faut reconnaitre le mérite de l’ambassadeur suisse, qui arbitrait une table ronde réunissant de nombreux chefs de missions pour le maintien de la paix et qui releva à plusieurs reprises la question, en vain.
Plus tard, trois pénalistes expliquèrent qu’ils étaient incapables de répondre parce qu’ils n’avaient jamais entendu parler de la consigne du Secrétaire Général.
Le plus grand obstacle pour promouvoir l’avortement en situations de conflit est la loi américaine connue comme l’Amendement Helms, qui interdit l’usage de l’aide extérieure des Etats-Unis pour promouvoir ou pratiquer l’avortement. Les rumeurs comme quoi le gouvernement d’Obama aurait été préparé pour démanteler cette loi d’ordre exécutif (un coup qui pourrait mettre en péril la femme et les équipes médicales dans les zones instables, et discriminer les organisations basées sur la foi et qui ne pratiquent pas l’avortement), simplement pour satisfaire les groupes pro avortement, n’ont pas été confirmées.
Traduit par Laetitia de la Vega.
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