Le Secrétaire général des Nations Unies se plaint de la perte de crédibilité de l’Organisation.

By Marianna Orlandi, Ph.D. | July 21, 2017

NEW YORK, le 21 juillet (C-Fam). Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a dit que l’Agenda 2030 pour le Développement durable est une occasion de surmonter la “perte de confiance des peuples dans les organisations internationales – comme les Nations Unies, et dans la gouvernance multilatérale”.

Guterres considère que c’est un « paradoxe » de croire que les pays peuvent traiter ces problèmes par leurs propres moyens : « nous avons besoin de réponses globales et de forums gouvernementaux multilatéraux ».

Guterres s’adressait lundi dernier à la partie supérieure du Forum politique de haut niveau sur le développement durable 2017 qui se tenait au siège des Nations Unies.

Le Secrétaire général a reconnu un « manque de confiance » dans les organisations « telles que les Nations Unies » et déclaré que cela provenait d’une extrême pauvreté persistante, du chômage des jeunes et du terrorisme. Il a ajouté : « Nous devons être capable de surmonter ce déficit de confiance. C’est là, à mon avis, que se trouve l’énorme potentiel de l’Agenda 2030 ».

Guterres a également déploré le manque de financements même si des milliards de dollars affluent dans les caisses des Nations Unies. Par le passé, il a défendu une « taxe globale » pour financer les efforts humanitaires, telle qu’une redevance sur les transactions financières.

Le professeur Jeffrey Sachs, membre influent de l’Université de Columbia, a renchéri sur les remarques de Guterres, soutenant que « le changement climatique » et la maîtrise du « lobby du carbone, du pétrole et du gaz » sont les principaux objectifs à réaliser au titre de l’Agenda 2030, ainsi que l’éradication de la pauvreté.

Sachs, directeur de l’Institut de la Terre de l’Université de Columbia est partisan du contrôle des populations et l’une des principales voix dans le monde contre ce qu’il est convenu d’appeler « changement climatique ».

Sachs a dénoncé la sortie de l’Accord de Paris par le gouvernement des États-Unis, disant que cette décision était le fruit de la corruption. « Dans mon pays, a-t-il dit, le lobby du pétrole et du gaz a la main sur le pouvoir. » Sachs n’a pas fait remarquer que, selon un sondage Gallup, il n’y a que 30% des Américains qui se sentent concernés par la question.

Sachs a également accusé l’Europe de polluer le reste du monde. Il a soutenu que ces pays devraient indemniser le reste du monde pour les dégâts que causent leurs émissions, en disant : « Nous avons besoin d’un financement selon le principe du pollueur-payeur. »

Enfin, le professeur a condamné les « paradis fiscaux ». Il a appelé les nations à taxer les dépôts à l’étranger et « exploiter les milliers de milliards de dollars consacrés à l’armement. » Il ne s’agit pas « d’emplois, d’emplois, d’emplois », se moquant d’un tweet récent du président des États-Unis.

Le professeur Sachs n’a pas fait la promotion de l’avortement, il n’a pas non plus recommandé vivement aux pays de faire avancer « la santé sexuelle et reproductive » au titre de la mise en place de l’Agenda 2030. Mais d’autres acteurs puissants l’ont fait au cours des deux semaines qu’a duré le Forum.

Les avocats de l’avortement et les LGBT ont organisé en parallèle des dizaines de manifestations pour la promotion de « la santé et les droits sexuels et reproductifs », termes qui n’apparaissent pas dans les Objectifs de Développement Durable (ODD), et pour une déclinaison de l’Agenda 2030 qui inclue les LGBTI.

Allant au-delà du consensus international, dix-huit États membres des Nations Unies ont soutenu une telle interprétation des ODD et ont établi une « déclaration transrégionale » jeudi dernier « en soutien de la santé et des droits sexuels et reproductifs ».

L’ambassadeur des Pays-Bas a appelé à « l’autonomie de libre décision des garçons et des filles sur leur santé et leurs droits sexuels et reproductifs ». Il a déclaré : « l’accès universel à la santé et aux droits sexuels et reproductifs [est] un pré-requis au progrès. »

« Les limites d’âge » et « la nécessité du consentement d’un tiers et autres restrictions » sapent les droits des filles sans exceptions, si l’on en croit la déclaration.

Les États-Unis ne font pas partie du groupe des dix-huit.