Des manifestants chrétiens accusent l’UNICEF de « sexualiser » les enfants

By Austin Ruse | March 30, 2018

NEW YORK, le 30 mars (C-Fam) Cinquante chrétiens en colère ont manifesté devant le siège de l’UNICEF(situé à proximité du siège de l’ONU) pendant la session de la Commission de la condition de la femme, qui vient de s’achever par une grande victoire des défenseurs du droit à la vie.

Ils accusent l’organisme des Nations Unies en charge de l’enfance de participer à une campagne mondiale en faveur de l’« éducation sexuelle complète ». Selon ses détracteurs, il s’agit de défendre devant des enfants des pratiques controversées comme l’avortement, la masturbation ou l’homosexualité.

L’UNICEF, critiqué depuis longtemps par les sociaux-conservateurs, a publié un document intitulé International Technical Guidance on Sexuality Education, dans lequel il souhaite que les enfants soient capables de « décrire les réactions de l’homme et de la femme à une stimulation sexuelle » et de « résumer les principaux aspects du plaisir sexuel ».

Dans ce document, l’UNICEF ridiculise la notion d’abstinence et, selon Family Watch International, « déforme » l’idée selon laquelle les mineurs devraient éviter toute activité sexuelle avant le mariage. L’UNICEF explique que l’abstinence désigne « le fait de décider quand commencer à avoir des rapports sexuels et avec qui ». Dans le document en question, il qualifie l’abstinence de « condition » et affirme qu’elle peut « porter atteinte à la santé et aux droits sexuels et procréatifs des jeunes ». Il paraît curieux que l’abstinence sexuelle puisse menacer les « droits » de quelqu’un.

L’UNICEF enseigne également que, dès l’âge de neuf ans, les enfants devraient « respecter les différentes pratiques sexuelles ». Autrement dit, les mineurs devraient accepter des pratiques sexuelles anormales.

Dans le document en question, l’UNICEF soutient aussi que « l’identité de genre » ne correspond pas toujours au sexe biologique. Il veut que cette idée soit inculquée à des enfants de cinq enfants et fait valoir que ces derniers devraient « réfléchir à la manière dont ils perçoivent leur sexe biologique et leur genre ».

Ce n’est pas la première fois que l’UNICEF est critiqué par des associations chrétiennes. Le Vatican a suspendu le versement largement symbolique de sa contribution pendant de nombreuses années en raison des actions de l’UNICEF en faveur de l’avortement en Afrique. Il avait demandé à l’UNICEF d’affecter sa contribution à un projet dans le secteur de l’eau au Mali et non à des programmes qui ne respectent pas l’enseignement de l’Église. L’UNICEF avait refusé d’accéder à cette requête. Il semblerait que le Vatican ait repris ses versements depuis quelques années.

Dans un rapport de 2003 intitulé UNICEF: Women or Children First, l’International Organizations Research Group, situé à New York et créé par C-Fam (qui publie le Friday Fax), a révélé que l’UNICEF avait progressivement délaissé la survie de l’enfant au profit du soutien au féminisme radical. Ce rapport montrait que l’UNICEF appuyait le recours à la « contraception d’urgence » (de nature abortive) pour les réfugiés et l’utilisation de l’«aspirateur manuel », qui sert pour les interventions médicales consécutives à une fausse couche mais aussi pour pratiquer des avortements. Il faisait également apparaître que l’UNICEF soutenait financièrement une association sud-africaine baptisée loveLife (sic), qui orientait des adolescentes vers Marie Stopes International, où des IVG sont pratiquées. L’UNICEF a qualifié le rapport de « vendetta ».

L’éducation sexuelle complète occupe une place importante dans les programmes d’organismes des Nations Unies qui détiennent un grand pouvoir. Ses partisans ont beaucoup insisté pour qu’elle figure dans des documents de l’ONU. Les associations de défense de la famille ont constaté que les représentants des pays de culture traditionnelle étaient indignés lorsqu’ils découvraient le sens de cette expression et apprenaient qu’elle était popularisée par l’UNICEF et d’autres organismes des Nations Unies.

L’expression en question a été retirée du document examiné à la dernière session de la Commission de la condition de la femme, qui s’est achevée la semaine dernière par une victoire des défenseurs du droit à la vie.