L’ONU attaque les attitudes africaines à propos de l’avortement

By Iulia-Elena Cazan

NEW YORK, 29 décembre (C-Fam) Les groupes internationaux de l’avortement et les agences des Nations unies influencent le développement de programmes de propagande massive en Afrique. Avec des responsables gouvernementaux, ils mènent des campagnes de plaidoyer à grande échelle pour que l’avortement soit considéré comme un service de santé essentiel.

Le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont publié un rapport dans lequel ils s’engagent à coupler les services de santé et l’avortement en Afrique du Sud-Est, et affirment qu’aucun pays de cette région, comme l’Angola, le Botswana, le Kenya, le Malawi et l’Ouganda, entre autres, ne pourra atteindre l’objectif de l’universalité des soins de santé sans l’universalité des soins en matière de sexualité et de procréation.

Le rapport admet que l’accès à la contraception, les soins de grossesse et les traitements contre le VIH sont déjà partiellement inclus dans de nombreux programmes de soins de santé universels dans cette région. Pourtant, les agences des Nations unies insistent pour que l’accès à l’avortement et l’éducation sexuelle complète soient considérés comme des composantes « essentielles » des soins de santé.

Pour garantir un accès généralisé à l’avortement dans la région, le rapport recommande de « renforcer l’écosystème de la santé numérique et les interventions d’autogestion de la santé qui y sont liées ». En début d’année, l’OMS a lancé une application mobile pour aider les prestataires de soins de santé à offrir de meilleurs « soins » d’avortement aux femmes enceintes. L’application « prend en compte les caractéristiques individuelles des patientes et génère des évaluations ou des recommandations spécifiques aux patientes » et contribue à faciliter le soutien à distance des patientes pour « assister » les femmes lorsqu’elles pratiquent des avortements à domicile.

Le rapport de l’OMS et du FNUAP indique également qu’un facteur essentiel pour garantir des « soins complets de santé sexuelle et de la reproduction » consiste à mener un travail de “clarification des valeurs” pour les prestataires de soins. Ce type de travail vise à « déstigmatiser » l’avortement auprès du personnel médical et à l’encourager à pratiquer des avortements. Il est clair que de nombreux membres du personnel médical en Afrique sont opposés à l’avortement.

L’Ipas, une organisation internationale dont l’objectif déclaré est de promouvoir l’avortement dans le monde entier, dispose d’un programme complet sur ce sujet, l’Ipas « Values Clarification for Action and Transformation » (VCAT – en français : Clarification des valeurs pour l’action et la transformation), et l’utilise pour renverser les croyances médicales et religieuses sur l’avortement dans toute l’Afrique.

Dans un récent communiqué de presse, Ipas a revendiqué une victoire en République Démocratique du Congo. Les soins complets en matière d’avortement sont désormais inclus dans le programme de santé universel et Ipas s’est vanté d’avoir été l’un des principaux facteurs à l’origine de cette évolution.

Ce changement de politique n’est pas le fruit de la seule mobilisation des organisations de la société civile. Ipas a proposé une formation en matière de santé sexuelle et reproductive aux fonctionnaires du gouvernement, y compris au personnel du ministère de la santé de la RDC. Ipas a déclaré qu’il avait réussi à trouver des partisans au sein du gouvernement. Il est clair que l’argent a joué un rôle important dans ce changement. Le directeur d’Ipas au Congo a déclaré que « le budget gouvernemental existant n’est pas en mesure de financer l’intégration des soins liés à l’avortement… Ipas s’efforce d’obtenir les fonds manquants ». Il est probable que les fonds manquants proviennent de l’administration Biden.

Lors de la célébration de la Journée de la couverture sanitaire universelle, Ipas a déclaré que « l’Assemblée générale des Nations unies a adopté en septembre une puissante déclaration commune signée par 60 pays, qui demande que la santé et les droits sexuels et reproductifs soient une composante essentielle de la couverture sanitaire universelle ». Il ne s’agit cependant pas d’un document de l’Assemblée générale des Nations unies. Un droit international à l’avortement n’a jamais été défini par l’Assemblée générale et un grand nombre de membres des Nations unies ont régulièrement fait des déclarations à l’ONU pour préciser qu’ils ne considéraient pas que l’expression « santé et droits sexuels et reproductifs » incluait l’avortement.