Biden s’immisce-t-il dans la politique étrangère ?
WASHINGTON DC, 10 mai (C-Fam) Les membres du Congrès américain sont de plus en plus préoccupés par le fait que l’administration Biden s’immisce dans la politique interne du Guatemala. Une deuxième lettre vient d’être envoyée à l’administration Biden pour demander des réponses.
« Les responsables du département d’État des États-Unis et de l’USAID n’ont aucune autorité légitime pour faire pression en faveur de changements idéologiques au Guatemala qui compromettent leur Constitution ou des valeurs profondément ancrées concernant la vie et la famille. » lit la lettre au secrétaire d’État Anthony Blinken et à l’administratrice de l’USAID Samantha Power.
Les dirigeants guatémaltèques estiment que le soutien sans précédent apporté récemment aux politiques sociales libérales par le Congrès guatémaltèque, généralement de tendance conservatrice, est dû aux pressions directes et aux menaces du département d’État américain. Le Congrès guatémaltèque étudie actuellement plusieurs projets de loi sur l’idéologie du genre et sur l’éducation sexuelle complète.
La lettre du Congrès américain dirigée par les représentants des États-Unis Warren Davidson (R-OH) et Maria Elvira Salazar (R-FL) remet en question « l’abus d’influence de l’Administration dans les affaires législatives du Congrès guatémaltèque ». Elle survient après que l’administration Biden a révoqué les visas de plus de 300 dirigeants civiques et gouvernementaux conservateurs, y compris des membres de leur famille, citant une activité « anti-démocratique ».
La lettre prévient que « le programme idéologique progressiste de l’administration est une préoccupation de sécurité nationale, car il accroît le sentiment anti-américain à l’étranger, en particulier dans les pays conservateurs ». Les membres du Congrès des États-Unis disent qu’ils sont « troublés par les rapports faisant état de la participation de représentants de l’État aux affaires guatémaltèques » et qu’il était de leur devoir de « surveiller le pouvoir exécutif ».
Les membres du Congrès américain ont demandé à M. Blinken et à Mme Power de fournir des renseignements sur les activités des représentants du gouvernement du Guatemala. Ils ont demandé si des sanctions étaient menacées contre les membres conservateurs du Congrès guatémaltèque qui ne soutiennent pas le programme législatif du nouveau président. La lettre demande si les ONG reçoivent des fonds des États-Unis pour mettre en œuvre des « changements idéologiques », et pour obtenir des renseignements sur les réunions que tiennent les représentants de M. Biden, y compris l’ambassadeur des États-Unis au Guatemala, avec les membres du Congrès guatémaltèque.
La lettre a été publiée pour coïncider avec le voyage du secrétaire Blinken au Guatemala cette semaine. La visite de Blinken est censée montrer son soutien aux récentes tentatives du président guatémaltèque Bernardo Arevalo de destituer l’actuel procureur général.
La procureure générale Maria Consuelo Porras a été nommée pour un second mandat par l’ancien président Alejandro Giammattei. Elle a été critiquée pour avoir mis fin à un « accord anti-corruption » avec les Nations Unies connu sous le nom de CICIG qui a été soutenu par l’administration Obama. Certains sénateurs et représentants américains ont toutefois dénoncé les actions illégales de la CICIG au Guatemala.
Peu après l’annonce de l’éviction d’AG Porras, on a appris que des membres du Congrès guatémaltèque avaient été vus à l’extérieur de la résidence de l’ambassadeur des États-Unis.
Les démarches pour destituer AG Porras se sont intensifiées lorsque, à la fin du mois d’avril, son agence a perquisitionné le bureau de l’organisation non gouvernementale internationale Save the Children au sujet de signalements de mauvais traitements infligés à des enfants. Le ministère a publié une déclaration selon laquelle Save the Children faisait l’objet d’une enquête pour trafic d’enfants pour avoir envoyé illégalement des enfants guatémaltèques au Texas. Il a également contacté le bureau du procureur du Texas pour obtenir de l’aide dans l’enquête.
Les politiques frontalières de l’administration Biden ont conduit des millions de migrants d’Amérique centrale à entrer illégalement à la frontière sud des États-Unis, y compris des enfants non accompagnés.
Il s’agit de la deuxième lettre du Congrès concernant le Guatemala ces derniers mois. Au début d’avril, une lettre du Congrès a demandé au président Arevalo de résister aux pressions de l’administration Biden pour se retirer d’un document intergouvernemental pro-vie.
View online at: https://c-fam.org/friday_fax/biden-simmisce-t-il-dans-la-politique-etrangere/
© 2025 C-Fam (Center for Family & Human Rights).
Permission granted for unlimited use. Credit required.
www.c-fam.org