Changements : l’Onu fait l’éloge de la famille malgré les demandes de redéfinition

By Wendy Wright | December 13, 2014

NEW YORK, 12 décembre (C-Fam) Après des décennies de résistance contre la seule mention du terme, gouvernements et militants à l’Onu ont la semaine dernière fait l’éloge de la « famille » lors de deux sessions spéciales.

Cette année marque le vingtième anniversaire de l’année internationale de la famille. Les militants pro-famille craignaient que cet anniversaire passe inaperçu, au vu de la culture ambiante. Certaines personnes à l’Onu conçoivent la famille comme un boulet, une institution qui blesse les femmes et les enfants et dépend des gouvernements. C’est ainsi que les militants informent les diplomates.

Mais cette année, les Etats négociaient également les nouveaux objectifs du développement, qui devraient entrer en vigueur après 2015. Au cours des derniers mois, certains diplomates ont pris conscience du rôle indispensable que joue la famille, qui aide les pauvres comme les riches, et que la famille est le meilleur canal de transmission de la civilisation.

La semaine dernière, un petit changement a été opéré. Le mercredi, une session spéciale de l’Assemblée générale a fait l’éloge de la famille

La famille est la colonne vertébrale de toutes les sociétés fortes, elle fournit des filets de sécurité et donne aux femmes une autonomie qui bénéficie au développement des Etats, déclarait l’Indonésie.

La famille est un « actif intangible », notait le Saint Siège. Ses bienfaits n’ont pas de prix et transcendent toute méthode de mesure, elle prend soin de la personne vulnérable élève la prochaine génération, et construit des communautés paisibles. Parmi toutes les options possibles, la famille stable est la moins coûteuse pour les individus comme pour les Etats.

Cette année, certains Etats ont refusé de faire hommage à la famille au Conseil des droits de l’homme de Genève. Ils en ont fait un portrait violent et discriminatoire à l’égard des femmes, des enfants, et des personnes handicapées.

Pourtant cette semaine, la session spéciale s’est montrée plus clémente.

« Le développement social dans le monde entier » a besoin de familles fortes et stables, a déclaré le représentant américain.

L’Union européenne est favorable au renforcement du rôle des familles, tant que celui-ci reflète la diversité des formes de familles. Ce terme vague inclut les familles homosexuelles ou les familles constituées de tout groupe de personnes.

Ces déclarations ont été accompagnées de plaidoiries en faveur de la fin « d’un homocentrisme absolu », d’après les mots des militants tenaces qui cherchent à insérer la question homosexuelle dans tous les domaines politiques abordés.

« Cela peut paraître dur, a déclaré le Bélarus, mais venant d’un pays qui a dû faire face à de beaucoup d’expérimentations et de changements sociaux », il est nécessaire que les défis auxquels la famille fait face soient abordés.

D’après lui, le choix consiste à soit détruire les fondations de la famille au nom de concepts sociaux artificiels, soit à défendre la famille naturelle ainsi que la maternité et la paternité en tant qu’attribut de chaque personne.

Et de mettre en garde en ces termes : « Les frontières nationales ne nous défendent pas contre le relativisme ».

« Notre action ou notre inaction sur la question de la famille à l’Onu est une de ces rares occasions lors desquelles nous pouvons être sûrs que le monde nous regardera de près ».

Vendredi, des législateurs Political Network for Values on présenté leurs politiques à l’occasion d’un sommet transatlantique intitulé « Fortifier la famille pour un développement durable ». Distançons nous de la tendance des « politiques qui défamiliarisent », a déclaré Zoltan Balog, ministre hongrois aux ressources, soulignant qu’il ne pouvait y avoir de développement durable sans les familles ou les enfants.

La Hongrie vient d’introduire un privilège fiscal au profit des nouveaux couples mariés, puisque le mariage est bon pour les enfants, et améliore leur qualité et leur espérance de vie.

La conception de l’économie au 21ème siècle s’est réorientée vers la famille, et met sa priorité sur les relations, a déclaré Jeff Fortenberry. La baisse de l’imposition des parents et dépendants responsabilise les politiques et baisse les coûts publics, et améliore la capacité de la société civile à stimuler la communauté. C’est parce que « small is beautiful », a conclu le député américain.

La plupart des femmes souhaitent se marier et fonder une famille. Pourtant, les politiciens traitent la famille comme un frein pour les femmes. « Prendre soin des gens est un des aspects principaux de la vie », a déclaré l’avocate Helen Alvare, et tout système qui prétend mettre le peuple en avant doit privilégier la famille.