Des experts de l’ONU disent que les mères qui ont tué leurs nouveau-nés doivent être libérées
NEW YORK, 6 Février (C-Fam). Guadalupe était accusée d’avoir assassiné son nouveau-né. Son cas a fait l’objet de plusieurs appels qui ont tous échoué. Mais aujourd’hui elle est libre, grâce à une campagne pluriannuelle organisée par les groupes pro-avortement et à la pression des fonctionnaires de l’ONU.
Six experts de l’ONU ont vanté les mérites du Salvador pour avoir gracié Carmen Guadalupe Vásquez Aldana la semaine dernière. Elle en était à la septième année de sa peine de 30 ans après avoir été reconnue coupable d’assassinat. Son cas est la pièce maîtresse d’une campagne qui dépeint les lois sur l’avortement du Salvador comme oppressive et injuste.
La campagne « Las17 » déclare que Guadalupe et 16 autres femmes sont victimes des lois restrictives du pays, qui, affirment-ils, ont incarcéré des centaines de femmes.
Les groupes pro-vie, qui représentent le sentiment public de la nation en Amérique centrale qui protège dans sa constitution la vie humaine dès sa conception, sont scandalisés que les experts de l’ONU apportent leur soutien aux défenseurs de l’avortement.
« Ils continuent de répéter les mêmes mensonges encore et encore », a dit Julia Regina de Cardenal, présidente de la Fondation Oui à la Vie (Si a la Vida). « Le cas de Guadalupe n’a jamais concerné l’avortement », a-t-elle expliqué.
Cardenal a dit au Friday Fax que les 17 cas cités par les experts de l’ONU impliquaient des bébés qui ont été mis au monde à terme ou un peu avant terme et qui sont nés vivants. Cardenal a décrit ces cas de « grotesques ». Ces femmes seraient officiellement reconnues coupables du même crime partout dans le monde, a-t-elle expliqué.
Les experts de l’ONU ont dit « qu’ils accueillent chaleureusement » la décision de gracier Guadalupe. Ils ont également incité le Salvador à rendre l’avortement légal dans les cas où l’enfant est handicapé, non désiré ou lorsque la vie de la mère est en danger.
« Le Salvador doit remplir ses obligations internationales et assurer l’accès aux droits sexuels et de santé en matière de reproduction » ont-ils dit.
“Ils ont fouillé dans toutes nos prisons et ils ne pourraient trouver ni une femme reconnue coupable d’avortement », a dit Julia, en faisant référence à l’accusation sur le fait que les femmes qui avortent sont emprisonnées, accusées de commettre l’avortement.
“Mais ils ont trouvés plusieurs femmes coupables d’infanticide”, a-t-elle ajoutée. Les 17 condamnations impliquent des circonstances abominables. Cardenal a fourni des photos dans lesquelles on voit comment les bébés nés à terme avaient été étouffés, leur crâne percée et égorgés.
La campagne menée par le Centre des Droits en matière de Reproduction et reprise par l’Organisation des Etats Américains semble avoir porté ses fruits avec la libération de Guadalupe. Malgré tout, certains parlementaires contestent sa réhabilitation alléguant qu’elle a fait l’objet d’un certain nombre de votes frauduleux. Cinq de ces cas ont été rejetés d’emblée, et l’un d’eux est sans objet car la femme a purgé sa peine complète. La Cour Suprême est en train de réviser les dix cas restants, sans date limite pour prendre une décision.
Le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-moon était au Salvador la semaine où Guadalupe a été libérée. Ban et le système de l’ONU se sont acharnés dans tout le pays pour rendre l’avortement légal à chaque endroit qui leur était accessible.
On ne sait pas si le Président du Salvador a sollicité l’avis des experts de l’ONU. Les mandats des experts ne prévoient pas de campagne de ce genre. De plus, il n’existe pas de droit à l’avortement dans la loi internationale. Selon les Articles de San Jose, lorsque les entités de l’ONU promeuvent l’avortement comme une obligation des droits de l’homme au niveau international, elles sont, en réalité, en train de violer la loi internationale.
Ce n’est pas la première fois que des femmes coupables d’infanticide sont établies comme victimes des lois restrictives sur l’avortement. En 2006, le New York Times Magazine a été mêlé dans ce même récit et a partiellement escamoté son histoire.
Traduit par Laetitia de la Vega.
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