Des fonctionnaires de l’ONU promeuvent le mariage homosexuel en Amérique Latine à travers la culture de la célébrité, l’activisme judiciaire et la portée excessive de l’exécutif.

By Stefano Gennarini, J.D. | November 28, 2015

NEW YORK, 27 Novembre (C-Fam). Des groupes LGBT en Amérique Latine et leurs supporters au siège de l’ONU, ont de grands projets pour leurs régions. Mais ces projets n’impliquent pas les représentants élus démocratiquement par le peuple de ce continent.

Les fonctionnaires de l’ONU ont présenté une nouvelle vidéo de la cérémonie de mariage homosexuel de la superstar lesbienne brésilienne Daniela Mercury, pour promouvoir les droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT), durant l’Assemblée Générale, la semaine dernière. Mercury a vendu plus de 20 millions d’albums partout dans le monde et s’est déjà mariée deux fois à des hommes. Elle fut l’ambassadrice des enfants d’UNICEF pendant plus de 20 ans.

La vidéo intitulée “Célébrant l’Amour” fait figurer Mme Mercury et la journaliste Mme Malu Vercosa dans des robes blanches, lors d’une cérémonie et d’une réception avec leur famille et leurs amis.

« Toutes les formes de familles ont les mêmes droits que ceux d’un homme, d’une femme et des enfants biologiques », a déclaré Vercosa lors de l’évènement organisé par l’Argentine, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Salvador et l’Uruguay en collaboration avec la bureaucratie des droits de l’homme de l’ONU.

Mercury a fait un discours explosif tout en envoyant des baisers, agitant les bras et improvisant les refrains de ses chansons populaires, s’appelant elle-même, à plusieurs reprise, une « reine ».

« Je ne suis pas Cendrillon ou la Belle au bois dormant » a-t-elle déclaré. Je suis une méchante reine. Une très méchante reine de Macumba » (utilisant un terme afro-brésilien bien qu’elle soit blanche). Elle cita, dans la foulée, l’anarchie, le matriarcat et les femmes puissantes, comme faisant partie de son projet artistique personnel. Elle parla de comment elle s’est battue pour devenir une « reine » contre les hommes qui pensaient qu’ils étaient meilleurs qu’elle.

“Je ne vais pas être soumise. Je n’ai jamais accepté cela en tant que femme et je ne l’accepterai pas en tant que lesbienne ou quoique je sois », a déclaré Mercury. « Je ne suis pas pire parce que je suis gay. Désormais, je suis subversive, je suis une reine et je suis provocante ».

Quand on lui a demandé comment elle a pu se marier avec une femme après s’être marié avec deux hommes, lors d’une conférence de presse, plus tôt dans la journée, elle a dit qu’elle ne comprenait pas la question. « Les femmes ont la peau douce, elles sentent merveilleusement bon », a-t-elle expliqué. « J’aime les gens de toutes les couleurs et des tous les types », a-t-elle dit, en décrivant sa maison comme un foyer de 10 femmes, y compris 3 enfants adoptés et des animaux.

Le représentant adjoint de l’Argentine, qui a animé l’évènement, a expliqué de façon préventive, pourquoi l’ONU devrait promouvoir le mariage homosexuel, même s’il est largement reconnu comme n’étant pas un droit de l’homme.

Le but du mouvement LGBT n’est pas seulement la tolérance, voire même la non-discrimination, a-t-il dit, mais « l’élargissement de la portée de la reconnaissance des droits des LGBT ».

Le fonctionnaire de l’ONU Daniel Radcliffe a énoncé un commentaire militant alors qu’il introduisait la vidéo préparée par son bureau.

« Le combat pour les droits de l’homme peut réellement être un combat » a-t-il déclaré, en invitant les engagements et le courage pour « mener ce combat” et “démanteler les stéréotypes.”

La vidéo fait partie de la campagne controversée Free and Equal, de la bureaucratie des droits de l’homme de l’ONU. La campagne vise à contourner l’absence d’un mandat pour la bureaucratie de l’ONU afin de promouvoir les droits des LGBT. Les droits LGBT ne sont pas universellement reconnus par les états membres de l’ONU et ne font pas partie de la loi internationale sur les droits de l’homme.

Egalement lors de l’évènement, Tracy Robinson, une fonctionnaire jamaïcaine des Organisations des Etats Américains, chargée de promouvoir les droits LGBT à travers l’Amérique latine, a décrit les succès et les échecs du mouvement LGBT dans la région.

Elle a souligné le “rôle instrumental” de la branche exécutive en Amérique Latine comme étant un modèle pour les pays dans le monde entier.

« Les normes de non-discrimination ont, à l’origine, été introduites par des décrets exécutifs », a-t-elle expliqué, en décrivant la voie législative comme « traître » en raison du manque de soutien populaire en faveur de la cause LGBT. Elle a également souligné le rôle des Institutions des Droits de l’Homme Nationales, comment étant des instruments.

A l’avenir, elle a dit que consolider les acquis dans l’application de la loi pénale et dans les mécanismes judiciaires était essentiel, ainsi qu’un meilleur recueil de données sur les crimes de haine contre les LGBT, qu’elle a décrit comme “aléatoire ou inexistant” jusqu’ici.

L’Amérique Latine est un cas-test important, dans la promotion des droits LGBT. Les Etats-Unis, les Pays Nordiques et Européens, ont versé de l’argent dans les Organisations des Etats Américains, ainsi qu’aux gouvernements et organisations non-gouvernementales pendant des décennies, afin de changer les lois et les politiques et de promouvoir l’acceptation sociale de l’homosexualité.

Traduit par Laetitia de la Vega.