Des sénateurs américains exhortent au financement de l’agence de l’ONU liée à l’avortement et la prostitution

By Rebecca Oas, Ph.D. et Wendy Wright

NEW YORK, 6 Février (C-Fam). Un groupe de sénateurs américains prie instamment le Président Obama de financer la controversée UNFPA, l’agence de l’ONU pour la population, malgré ses liens avec l’avortement et les programmes coercitifs sur le contrôle de la population d’une part, et son nouvel élan envers les pays afin qu’ils légalisent la prostitution d’autre part.

« Nous sommes déçus que malgré le travail essentiel de l’UNFPA dans le monde, un certain nombre d’idées erronées sur l’organisation persiste», a écrit la Sénatrice Barbara Boxer ainsi que 21 de ses collègues démocrates.

«L’UNFPA ne promeut pas l’avortement comme une méthode de planification familiale et ne  tolère pas la coercition dans la planification familiale, ni l’avortement ou les stérilisations forcés », selon les sénateurs, qui sont tous des fervents défenseurs de l’avortement.

L’UNFPA fournit des produits et services liés à la population et promeut activement des politiques qui sont à la fois controversées aux Etats-Unis et à l’étranger. Dans un rapport récent, l’UNFPA a critiqué les lois contre la prostitution ou qui nécessitent l’accord parental pour l’avortement sur mineurs comme étant «restrictives sur les droits sexuels et de santé en matière de reproduction ».

Le rapport récent de l’UNFPA sur l’Etat de la Population Mondiale s’est également prononcé contre l’âge légal du consentement et les lois interdisant « le comportement homosexuel, l’usage de la drogue et la vente de sexe ou le travail sexuel », déclarant qu’elles « sont particulièrement dures pour les jeunes qui mettent en pratique leur santé sexuelle et en matière de reproduction, ainsi que leurs droits en matière de reproduction ».

Une autre publication de l’UNFPA sur l’éducation sexuelle exhorte les enseignants à s’associer avec les agences de l’ONU « pour renforcer l’accès à des services de santé appropriés, comprenant préservatifs et services de contraception (et) services d’avortements médicalisés ».

En tant qu’agence de l’ONU, l’UNFPA rend des comptes à de nombreux gouvernements, y compris les pays riches, progressistes sur les questions sexuelles qui donnent plus à l’UNFPA que les 35 millions de dollars que les Etats-Unis leur donnent à l’heure actuelle.

Lors de la réunion du Conseil exécutif de l’UNFPA la semaine dernière, les Pays-Bas ont fait une déclaration commune avec l’Australie, la Finlande, l’Islande et la Suisse appelant l’UNFPA à fournir « santé et droits complets en ce qui concerne le sexe et la reproduction » dans les situations humanitaires, y compris « l’avortement sans risque spécialement après un viol ».

En 1983, l’UNFPA a remis son premier prix avec diplôme, médaille d’or et 12.500 dollars en prime, à Xinzhong Qian, le chef de la politique de l’enfant unique en Chine, lors de sa phase la plus coercitive.

La loi américaine interdit que tout financement américain pour l’UNFPA soit dépensé en Chine (un fait cité par le représentant de l’UNFPA à Washington DC dans le cadre d’un appel à davantage de soutien américain). Mais l’échec de l’UNFPA à se distancier des programmes coercitifs de contrôle de la population (et des gouvernements qui les prescrivent), a conduit les administrations américaines précédentes à couper tout financement.

Les sénateurs ont conclu leur lettre en disant « le soutien à l’UNFPA est rentable, il sauve des vies et soutient nos plus larges priorités diplomatiques, de développement et de sécurité nationale ».

Cependant, les Etats-Unis fournissent directement de l’aide aux personnes dans le besoin partout dans le monde, y compris dans les questions concernant la santé maternelle et la planification familiale portant la signature de l’UNPFA. La lettre ne fait aucune mention sur le fait que le financement américain serait plus efficace pour répondre à ces besoins s’il était canalisé par l’UNFPA.

Depuis l’amendement Helms sur l’ensemble de l’aide étrangère en 1973, il est interdit de dépenser l’argent de l’aide américaine étrangère pour acheter des appareils qui pourraient être utilisés pour pratiquer l’avortement, même si ces appareils sont censés être utilisés à d’autres fins. Malgré les restrictions américaines sur l’utilisation des fonds pour les acheter directement, le catalogue de l’UNFPA comprend des aspirateurs à vide manuels.

Traduit par Laetitia de la Vega.