Editorial : La Politique de la Ville de Mexico n’est pas une violation des droits de l’Homme.

By Stefano Gennarini, J.D. | February 10, 2017

NEW YORK, le 10 février (C-Fam). Les gros titres-presse de cette semaine ont dépeint le décret du Président Donald Trump interdisant l’existence de fonds finançant les avortements à l’étranger comme étant l’objectif de tout le soutien américain ayant trait à la santé de femmes au plan mondial. Rien ne pourrait etre plus éloigné de la vérité.

Les comités éditoriaux du Washington Post et du New York Times ont affiché des opinions particulièrement extrêmes. On pouvait lire en titres : « L’administration Trump menace de mettre en péril la santé des femmes dans le monde entier. » et « La « loi du silence » de Mr Trump nuira à la santé mondiale ».  Le quotidien britannique « the Guardian » a été encore plus loin, le qualifiant d’« agression envers les femmes. »

Ils mettent en garde contre « la cessation de financement du planning familial » et le « dessèchement  progressif du flot de financement ». L’éditorial du New York Times craint que la politique pro-vie ne rende plus difficile « le combat contre le cancer, le Sida, les virus Zika et Ebola. »

Si le Président Trump voulait cesser de financer le planning familial, le Sida, Zika ou Ebola –comme le prétendent les éditeurs du New-York Times, il n’en aurait pas le pouvoir. Le Congres Américain attribue de l’argent à ces causes, chaque année. Le Président Américain peut seulement s’assurer que l’argent soit dépensé pour la cause désignée.

La politique de la Ville de Mexico s’assure que le contribuable américain ne finance que des groupes qui ont promis de ne pas faire la promotion ni de réaliser des avortements.

Babatunde Osotimehin, le Directeur Exécutif du Fonds de la Population aux Nations Unies, se démarque au sein des critiques, le docteur nigérien décrit le décret présidentiel comme une violation des droits de l’homme du planning familial. Selon l’ Associated Press, le cadre dirigeant des Nations Unies a fait savoir qu’une interruption présumée de l’approvisionnement du planning familial violait le droit international. Même si une telle interruption avait lieu, un tel droit n’existe pas.

Le seul droit que les Etats membres des Nations Unies reconnaissent dans ce contexte, est celui de « décider librement et de façon responsable du nombre d’enfants et d’espacement des naissances », mentionné dans la Déclaration de 1968 de Téhéran et dans le Traité des Nation Unies sur le droit des femmes. Le premier n’est pas contraignant et le second n’entraine pas un droit à l’avortement ou un approvisionnement en fonds public du planning familial. Et il n’implique certainement pas que les Etats-Unis ne financent de tels services.

Historiquement, les Etats-Unis ont fourni le plus important financement au monde du planning familial. L’année dernière, les Etats-Unis lui ont dédié plus de 600 millions de dollars. Il y a de fortes chances que cela continue puisque le Congrès a autorisé ce financement. Le Congrès a également autorisé environ 9 milliards de dollars par an dédiés à la santé mondiale. Et il ne manque pas de groupes qui ne se concurrencent pour obtenir ces fonds.

Les groupes qui sont investis à promouvoir et à réaliser des avortements sont les seuls qui pourraient être perdants au regard de la générosité des contribuables américains. Ils perdraient le financement américain plutôt que de modifier leur position. Construire un mur de séparation entre l’avortement et l’aide américaine à l’étranger était le but de la Politique de la Ville de Mexico, lorsqu’elle a été conçue au départ par l’administration de Ronald Reagan en 1984.

Qui plus est, lorsque les Etats-Unis ont refusé leur soutien à l’étranger à Maria Stopes et à d’autres groupes pro-avortement, le financement de l’Union Européenne est venu à leur rescousse. La semaine dernière un petit groupe des pays de l’Union Européenne pro-avortement a annoncé une initiative « She decides »  afin de financer ces groupes. Huit pays se sont engagés à  soutenir ce fond.

Le Ministre du Développement Danois  Ulla Tørnæs, a envoyé à la Commission Européenne une demande de renflouement financier. Cependant, elle a essayé de laisser dans l’ombre les ministres de la Croatie, de la Hongrie, de la Lituanie, de Malte et de la Pologne anticipant leur opposition.