Etats-Unis : Demandes d’abrogation de la loi interdisant le financement de l’IVG à l’étranger
NEW YORK, 19 décembre (C-Fam) La semaine dernière, les militants de l’IVG manifestaient devant la Maison blanche pour étaler leur nouvelle stratégie de libéralisation mondiale de l’avortement. Ils exigent du président Obama qu’il réinterprète une législation vieille de 41 ans et force les contribuables américains à financer l’avortement à l’étranger.
La législation américaine interdit l’utilisation de l’aide internationale pour la promotion de l’avortement dans les pays étrangers. La campagne pro IVG plaide en faveur d’une réinterprétation de cette loi, essayant de faire usage d’une exception extrême pour annuler la loi de fait.
L’histoire législative de l’amendement Helms révèle son domaine d’application et montre clairement que l’intention du congrès était de protéger la vie humaine.
En 1973, l’année même où la Cour suprême des Etats-Unis décidait de décriminaliser l’IVG, le sénateur de Caroline du Nord Jesse Helms proposait un amendement interdisant aux Etats-Unis de faire usage du fonds dédié à l’aide internationale pour permettre l’accès à l’avortement à l’étranger.
Il soulignait que cet amendement s’appliquait strictement à l’avortement, et non pas au financement des méthodes de planning familial.
Les organisations pro IVG telles que Global Justice Center affirment que le président Obama pourrait maintenant réinterpréter la loi pour permettre le financement de l’IVG pour les femmes victimes de viol sans besoin d’obtenir l’aval du Congrès.
Or lors de l’introduction de l’amendement Helms et des débats parlementaires, de telles exceptions n’étaient pas prévues. Helms avait souligné que concernant les législations existantes sur les questions démographiques, le président devait s’assurer que personne ne serait « forcé à pratiquer les méthodes de planning familial incompatibles avec ses croyances religieuses et philosophiques. »
Les militants de l’avortement s’opposent à toute régulation de l’IVG et au droit à l’objection de conscience concernant la pratique de l’IVG. Dans leur dernière campagne, ils n’expliquent pas comment leur réinterprétation de l’amendement protègerait les consciences de ceux qui travaillent dans l’humanitaire dans des zones de conflit, ni comment les financements américains permettraient de financer l’avortement dans les pays où celui-ci est illégal.
Si les questions de conscience et de complicité potentielle étaient importantes aux yeux de Helms, il avait clairement exprimé son pragmatisme quant aux limites de l’effet de l’amendement sur le terrain. « Je ne me fais pas d’illusion sur le fait que les gouvernement et les agences administratives qui font la promotion de l’IVG depuis des années ne s’arrêteront pas du jour au lendemain juste parce qu’ils ne peuvent pas utiliser l’argent du gouvernement pour l’avortement », avait-il déclaré.
Les organisations pro IVG essaient de faire croire que l’amendement Helms est une législation interdisant le financement mondial de l’IVG dans les pays étrangers. Pourtant, cette loi n’interdit pas aux autres Etats ou aux donateurs de financer l’IVG à l’étranger.
Dans un récent édito, deux députés européens ont reconnu ce fait et demandé à leurs collègues de continuer à financer l’avortement à l’étranger. « Il est d’une importance capitale que ces financement continuent, écrivaient-ils. Le financement de l’avortement n’est pas interdit par les pays donateurs [autres que par exemple] les Etats-Unis »
Puisque l’amendement Helms s’applique à l’allocation de l’aide étrangère, il s’inquiète en particulier de la fourniture américaine de matériel et de services abortifs, plutôt que des détails sur la manière dont ceux-ci pourraient être utilisés dans des circonstances exceptionnelles. Par exemple, les Etats-Unis ne permettent pas l’achat d’aspirateurs manuels dont se servent certains praticiens.
D’après Sally Shelton, ancienne Assistante administrative d’USAID, « puisque cet équipement peut également être utilisé pour les IVG et que la politique américaine interdit le financement de l’IVG, USAID a décidé de laisser les autres se charger de la fourniture et de la distribution de cet équipement. »
Une chose est sûre : Helms avait clairement exprimé que son intention en proposant cet amendement était de protéger des vies humaines, des vies complètement ignorées lorsque le débat se tourne vers les exceptions : « L’avortement met fin à la fin d’un être humain qui n’a rien fait de mal et n’a pu faire aucun choix. »
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