La dernière ébauche du traité de l’OMS sur les pandémies dévoilée
NEW YORK, 26 avril ( C-Fam) L’administration Biden a échoué à obtenir une référence explicite à l’avortement ou à « la santé sexuelle et reproductive » dans la dernière ébauche d’un nouveau traité international sur les pandémies. Le traité cependant accorde de larges nouveaux pans de pouvoir à l’Organisation Mondiale de la Santé qui est pro-avortement.
La dernière ébauche d’un nouveau traité international contraignant sur la préparation aux pandémies ne contient aucune référence à l’avortement ou à « la santé sexuelle et reproductive » alors qu’initialement l’administration Biden espérait l’obtenir l’année dernière. A la place l’administration Biden semble s’être fixée sur le concept « d’équité », vu comme l’objectif guidant la totalité du traité.
Le concept d’équité est intrinsèquement ambigu et l’on s’attend à ce qu’il offre à l’agence de santé internationale et aux contributeurs occidentaux une grande latitude pour des déviations notamment la promotion de l’avortement et de l’idéologie du genre.
Le département d’Etat des États-Unis et les agences gouvernementales occidentales définissent l’équité en référence à l’idéologie du genre, ce qui inclut l’avortement et les droits homosexuels /trans. De l’autre côté, la plupart des pays en voie de développement voient simplement l’équité comme l’égal accès aux ressources et aux médicaments lors d’une pandémie.
Le concept d’équité est également susceptible d’entraîner l’interférence de l’agence sanitaire internationale dans tous les champs d’action politique, pas seulement dans les politiques de gestion de pandémie ou de santé.
Selon le préambule du traité, l’équité nécessite de réviser toutes les politiques nationales, incluant les stratégies « sociales, environnementales, culturelles , politiques et économiques » qui peuvent avoir un impact sur la santé de quelque manière . Et le traité affirme que cela s’applique à la fois « pendant et entre les pandémies.»
Cela entraînera probablement une pression sur les pays traditionnels pour adopter l’idéologie du genre et d’autres politiques préférentielles occidentales comme condition pour bénéficier de l’assistance sanitaire internationale. En effet, le traité sur les pandémies instaure un nouvel organisme pour examiner les requêtes d’assistance sanitaire internationale lors des pandémies . Le mécanisme contraignant doit drainer des milliards de dollars en faveur de l’assistance sanitaire, accordant aux nations occidentales un levier sans précédent pour changer les lois et politiques nationales dans les pays bénéficiaires.
La façon dont l’accord sera perçu aux États-Unis demeure un sujet de controverse. Des législateurs américains conservateurs veulent que l’accord soit soumis pour avis et approbation au Sénat des États-Unis comme le requiert la Constitution des Etats-Unis. Mais l’administration Biden pourrait essayer de contourner cela. Contrairement à de courantes idées fausses, l’accord en effet sera contraignant. Il comporte l’expression « les États Parties devront » plus de quarante fois.
Il y a aussi en jeu, un ensemble de modifications apportées au Règlement Sanitaire International de 2005 (RSI), accord qui existe déjà sur la coopération technique entre les pays lors des situations d’urgence sanitaire internationale.
Si le traité sur les pandémies échoue sur les modifications apportées au RSI, qui sont plus faciles à réaliser, les pays occidentaux auront suffisamment de poids pour réaliser nombre de leurs objectifs en ce qui concerne le traité sur les pandémies. Éléments qui ne seront pas soumis au Sénat américain pour avis et accord.
Les modifications prévoient l’obligation pour les gouvernements nationaux de suivre les instructions de l’Organisation Mondiale de la Santé lors d’une pandémie, ce qui inclut de donner le pouvoir au Directeur -Général de l’agence sanitaire internationale de déclarer une urgence pandémique. Elles sont spécifiquement conçues pour empêcher les pays d’adopter des modes d’action différents, comme cela s’est produit pendant la pandémie de COVID-19 en 2020, quand l’administration Trump se querellait ouvertement avec l’Organisation Mondiale de la Santé.
Les deux accords doivent être finalisés pour le 27 mai, à temps pour la prochaine session de l’Assemblée Mondiale de la Santé, organe dirigeant de l’agence sanitaire internationale.
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