La radicalisation du Forum de la jeunesse de l’ONU

By Iulia-Elena Cazan

NEW YORK, 24 avril (C-Fam) Le Forum de la jeunesse de l’ONU qui vient de s’achever a permis à de jeunes voix de plaider en faveur de quelques unes des politiques et des programmes de l’ONU les plus controversés, en mettant en avant les jeunes comme des agents clés pour la mise en oeuvre des agendas de l’avortement et de l’idéologie de genre. Les participants ont demandé le développement de technologies qui favorisent l’accès à l’avortement, de systèmes d’intelligence artificielle qui normalisent les rôles de genre et les identités sexuelles non conventionnels, et d’applications qui offrent un accès généralisé à l’éducation sexuelle.

Accueilli par le Conseil économique et social (ECOSOC) et le Département des affaires économiques et sociales (DAES), cet événement de trois jours représentait le plus grand rassemblement de jeunes à l’ONU. Il comprenait plusieurs tables rondes thématiques et des sessions en petits groupes sous le thème général de « l’avancement de solutions durables, inclusives, fondées sur la science et les preuves” pour l’Agenda 2030 de l’ONU.

Au cours de l’une de ces séances en petits groupes, le représentant des jeunes de l’Islande a déclaré que “nous devons présenter les rôles non conventionnels en matière de genre et de parentalité non seulement comme une possibilité, mais aussi comme une norme”, et il a plaidé en faveur de la diversification des structures familiales et d’une “compréhension plus large et plus inclusive de la parentalité” ce qui “permet une reconnaissance égale de l’égal rôle non conventionnel des parents qui appartiennent à la communauté LGBTQI+ et des parents célibataires.”

Roman Gojayev, un azerbaïdjanais activiste du genre et représentant de la jeunesse de l’UNFPA à la CIPD30, a attribué les épisodes de violence sexiste et le manque d’implication paternelle dans la vie des enfants à « la masculinité toxique, l’hétérosexualité obligatoire et le mode patriarcal du colonialisme”, qu’il qualifie de “maladie de la société” qui remonte à un “profond déni culturel et historique de la sexualité et de l’intimité ».

Gojayev a poursuivi en disant que « c’est le même état d’esprit qui a supposé que la boxeuse algérienne était une trans. C’est la même mentalité qui a refusé d’élire Kamala Harris à la présidence […] Il s’agit d’une maladie […] qui existe partout. C’est un traumatisme collectif enraciné dans nos héritages coloniaux ».

Le forum a également été l’occasion d’un dialogue interactif au croisement du leadership des jeunes, de la technologie et de la santé, au cours duquel de jeunes participants ont plaidé en faveur de l’inclusion des jeunes dans le développement de l’IA et d’ autres outils technologiques. 

Rehman Hassan, membre du Conseil de la jeunesse de l’OMS et ancien conseiller pour la politique mondiale de Joe Biden concernant l’IA, a parlé des algorithmes d’IA qui « de façon récurrente classent mal les expériences de détresse des jeunes femmes, trans et non-binaires” et a déclaré que la réponse était de “repenser fondamentalement le système, de se réapproprier les outils ».

Diene Keita de l’UNFPA a parlé de l’investissement de l’UNFPA dans une application numérique en Palestine qui offre “un espace privé et inclusif permettant aux jeunes d’accéder à l’éducation sexuelle, aidant à faire tomber les barrières sociales et culturelles.” 

Keita a déclaré qu’en Tunisie, l’UNFPA “a soutenu la création d’un podcast, d’une radio et de TikTok brisant les tabous et devenant le premier programme régulier sur une radio FM à discuter ouvertement de sujets liés à la sexualité.” 

Un représentant des jeunes du Digital Transformation for Health Lab a déclaré que, d’après une étude qu’ils ont menée, “les jeunes estiment que les principales priorités en matière de santé qui devraient être abordées par le système numérique […] sont la santé mentale et la santé sexuelle et reproductive.”

Plusieurs autres jeunes représentants de l’Angola, du Suriname, de Family Planning 2030 et de Digital Transformation for Health Lab ont parlé du besoin des jeunes de services de santé sexuelle et reproductive, tandis que d’autres, y compris un jeune représentant du Mexique, ont parlé spécifiquement de l’accès à l’avortement.

Le Forum de la jeunesse de l’ONU n’est pas la seule plateforme qui fait promouvoir par les jeunes l’agenda des droits sexuels et à l’avortement. Cette année, la Commission des Nations unies sur la population et le développement (CPD) et la Commission des Nations unies sur le statut des femmes (CSW) ont été marquées par des remarques similaires de la part de jeunes représentants de pays occidentaux et de groupes tels que Plan International Danemark et ONU Femmes.

Il convient de souligner que ces jeunes ont tous été recrutés par des agences et fondations gauchistes de l’ONU et qu’aucun jeune pro-vie ou pro-famille n’a été autorisé à s’exprimer.