La riche Suède blanche cible la pauvre Afrique noire

By Rebecca Oas, Ph.D.
WASHINGTON D.C., 8 juillet (C-FAM) La Suède, ainsi que d’autres pays nordiques, ont depuis longtemps été chefs de file dans les efforts menés pour créer un droit de l’homme international à l’avortement. Le gouvernement suédois a récemment sorti un document stratégique qui expose les grandes lignes de son plan pour promouvoir « les droits et la santé sexuels et reproductifs » (SRHR) – incluant l’avortement- en Afrique.

La stratégie se déploiera de 2022 à 2026 et représente l’équivalent d’environ 60 millions de dollars U.S. par an, une hausse d’environ 55 millions de dollars sur l’allocation annuelle précédente.

Le financement sera utilisé pour promouvoir les SRHR et les normes sociales qui les soutiendraient, aussi bien que les « conditions renforcées pour une responsabilité accrue en matière de mise en oeuvre des SRHR ».

La Suède se considère comme un leader mondial dans l’avancement des SRHR, une expression qui a été rejetée dans les négociations aux Nations Unies, en tant qu’elle est perçue comme incluant l’avortement ainsi qu’une large gamme de sujets, impliquant l’idéologie du genre et le concept de « droits sexuels ». En particulier, le gouvernement suédois a indiqué dans un communiqué de presse annonçant cette stratégie à venir qu’il y a peu d’autres donateurs aussi actifs à promouvoir les SRHR en Afrique sub-Saharienne.

Selon la stratégie « là où les services (de santé sexuelle et reproductive) sont offerts, la santé maternelle prévaut, alors que les initiatives pour prévenir et répondre aux violences sexuelles et fondées sur le genre, l’accès aux contraceptifs modernes, à l’avortement sûr et légal et les efforts pour promouvoir les SRHR des jeunes sont pratiquement inexistants. »

Le rapport prétend aussi que l’accès à une éducation sexuelle complète s’est « détérioré ».
C’est là un autre concept qui a été rejeté par consensus et qui demeure controversé car c’est vu comme sexualisant les enfants.

La Suède a été le premier pays à annoncer qu’il aurait une « politique étrangère féministe » en 2014, et quand elle a lancé son manuel présentant la politique quelques années plus tard, elle a nommé les SRHR comme l’une des six priorités principales. Elle a fait explicitement référence à la promotion « du droit et de l’accès aux avortements sûrs et légaux. »

Le département suédois d’aide étrangère, Sida, a travaillé à contrer directement la Politique Américaine de Mexico , qui a été rétablie et développée sous le mandat du précédent Président Donald Trump et a bloqué les financements des Etats Unis en faveur des organisations étrangères qui accomplissent ou promeuvent l’avortement. La Suède a menacé de retirer son financement de toute organisation qui abandonnait ses projets relatifs à l’avortement afin de se conformer à la politique et de rester éligible au financement des Etats Unis, forçant effectivement les bénéficiaires à choisir entre les deux pays donateurs.

La Suède s’est également montrée active dans la campagne « Elle décide », qui a été lancée en opposition avec la Politique de Mexico, et au Forum Génération Egalité en 2021 accueilli par l’ONU Femmes, la Suède a promis son soutien pour « se concentrer sur les domaines négligés des complets SRHR tels que la prise en charge complète de l’avortement. »

Comme c’est affirmé dans un mémoire du Sida, « la position officielle de la Suède est que l’accès à l’avortement sûr et légal (…) tombe dans le cadre des droits de l’homme » et « bien que le droit à l’avortement ne soit explicitement exposé dans aucune convention des Nations Unies sur les droits de l’homme », le mémoire invoque des opinions d’experts et des accords régionaux comme l’orientation de l’Organisation Mondiale de la Santé visant à faire du cas de l’avortement un droit.

Lors de l’Examen Périodique universel (UPR), un mécanisme par lequel les pays examinent les uns les autres leurs dossiers sur les droits de l’homme, la Suède a été un premier partisan à la fois

de l’avortement et des questions d’orientation sexuelle et d’identité de genre dans ses recommandations.
Dans le troisième et le plus récent des cycles de l’ UPR, la Suède s’est trouvée parmi les sept premiers gouvernements exhortant les autres pays à libéraliser leur législation en matière d’avortement.

On devrait au moins réfléchir pourquoi un pays comme la Suède, dont seulement 1% de la population est noire, cible abondamment l’Afrique noire en faveur de l’avortement et d’autres programmes sociétaux qui nuisent aux familles. Le Pape François a qualifié de telles démarches de « colonialisme idéologique. »