L’administration Biden demande aux Nations Unies de stopper les conservateurs pro-vie

By Iulia-Elena Cazan

NEW YORK, 13 octobre (C-Fam) L’administration Biden a demandé aux agences des Nations Unies et à d’autres autorités d’intensifier leurs efforts contre ce qu’elle a appelé les mouvements « anti-droits » et « anti-genre ».

La déclaration à laquelle se sont jointes la Belgique et la Macédoine, est advenue lors d’une réunion sur la discrimination à l’encontre des femmes. Patrick Breen, Conseiller pour le Troisième Comité, a demandé un prochain rapport des Nations Unies pour « aborder les effets négatifs des mouvements anti-droits et anti-genre sur l’avancement de l’équité et de l’égalité de genre. » Les Etats Unis ont délivré une déclaration similaire lors des Négociations Informelles des Nations Unies qui se sont tenues à Genève.

Et ce ne sont pas les seules instances où les états membres ont utilisé la rhétorique « anti-droits » aux Nations Unies. En septembre, lors d’un évènement de « politique étrangère féministe » accueilli par les Missions Permanentes de France, Allemagne et Pays Bas, le gouvernement français a exhorté les participants à « être vigilants et ne pas autoriser les mouvements anti- droits d’arrière garde à continuer». Les opposants voient dans de tels discours des tentatives pour délégitimer les organisations socialement conservatrices et étiqueter leurs positions sur la vie avant la naissance, le mariage et la sexualité comme « dangereuses et anti-droits».

L’Institut de Recherche des Nations Unies pour le Développement Social (UNRISD) a sorti en mai un document de travail ciblant C-Fam, le Vatican/Saint Siège, Family Watch International, l’Organisation Internationale pour la Famille (IOF), le Congrès mondial des Familles (WCF), l’Institut de Politique Familiale, le Caucus des Droits de la Famille de l’ONU comme des organisations « anti-genre », et réclamant des investigations plus poussées au sein des groupes pro-vie et pro-famille.

Le document recommande que les groupes progressistes et féministes nouent contact avec les chefs religieux favorables à l’avortement et au mariage entre personnes de même sexe pour « offrir un contre champ concret à la tendance qu’ont les acteurs anti-genre / pro-famille de proclamer qu’ils parlent au nom des communautés religieuses toutes entières et de faire de la religion une arme pour restreindre les droits à l’autonomie sexuelle et physique. »

L’effort mené aux Nations Unies pour saper et évacuer les organisations pro-vie et pro-famille ne s’arrête pas à la délivrance de déclarations et l’émission de rapports. L’année dernière le Comité ONG de la Commission des Nations Unies de la Condition de la Femme a émis des directives relatives à la participation, incluant une liste de « valeurs » progressistes, exigeant que tous les participants à une conférence de la Condition de la Femme partagent la même vision sur la sexualité et le genre. Ce qui a effectivement empêché les groupes pro-vie et pro-famille de participer à certaines parties de la Commission de la Condition de la Femme. Dans la même veine, la Commission a refusé plusieurs demandes d’évènement émanant des organisations pro-vie.

Lors d’une discussion sur des questions procédurales de la Commission, plusieurs groupes soutenus par la Mission de l’Union Européenne aux Nations Unies ont suggéré que les organisations pro-vie soient complètement retirées des Nations Unies. En réponse, les groupes pro-vie ont publié une pétition de plus de 10 000 signatures exigeant que toutes les voix soient entendues aux Nations Unies.

Malgré son opposition à la présence de voix pro-vie et pro-famille aux Nations Unies, l’Union Européenne a condamné les tentatives menées pour intimider les groupes de la société civile aux Nations unies. A la même réunion sur les droits humains, le Royaume Uni a affirmé
qu’il « soutient pleinement la participation significative de la société civile aux activités des Nations Unies. » Les opposants voient cela comme un double standard, célébrant l’engagement aux Nations Unies seulement pour celles des organisations qui s’alignent sur les valeurs progressistes en matière de genre, sexualité et avortement.

La rhétorique « anti-droits » et les attaques sur les groupes pro-vie et pro-famille ont gagné du terrain au niveau national également. Dans une interview récente à CNN, Hilary Clinton a exprimé que les partisans de Donald Trump, connus pour être socialement conservateurs, pourraient avoir besoin d’être « reprogrammés. »