L’administration Trump est en train de tarir les possibilités de financer l’avortement à l’étranger.

By Lisa Correnti | September 18, 2020

WASHINGTON, D.C. le 18 septembre (C-Fam) L’Administration Trump prend des mesures supplémentaires pour empêcher que les organisations étrangères qui pratiquent ou promeuvent l’avortement comme méthode de planning familial bénéficient de fonds des contribuables américains.

Cette semaine, le gouvernement a proposé une nouvelle loi qui étend encore la Politique de Mexico aux organismes en contrat avec l’état fédéral ou qui sont sous-traitantes. Actuellement, la politique de Mexico, qui empêche l’aide américaine aux groupes étrangers promouvant l’avortement, se limite aux associations étrangères recevant des aides à la santé mondiales..

Avec cette nouvelle règle, les organismes sous contrat fédéral auront également l’interdiction de réaliser ou de faire la promotion de l’avortement, même avec des fonds provenant d’autres sources. La Fondation The Kaiser Family estime que l’impact est significatif, étant donné que 40% des aides à la santé mondiale attribuées aux organisations étrangères passe par des contrats gouvernementaux.

Les organismes sous contrat américain restent en dehors. Cependant, on leur demande d’appliquer cette politique à tous les organismes sous-traitants basés à l’étranger. En plus d’interdire la pratique directe de l’avortement, la politique restreint les actions visant à faire changer les lois sur l’avortement et à conduire des campagnes publiques d’information sur l’avortement en tant que méthode de planning familial.

La Politique de la ville de Mexico, nommée maintenant Protection de la vie dans l’aide à la santé globale (PLGHA) a tout d’abord été mise en place en 1984 sous le Président Ronald Reagan. Elle a été appliquée par tous les présidents républicains et abrogée par tous les présidents démocrates. Avant l’Administration Trump elle ne s’appliquait qu’à l’aide au planning familial et représentait approximativement 600 millions de dollars par an. M.Trump l’a ensuite étendue à l’ensemble du budget d’aide à la santé mondiale.

Sous la présidence Obama les services internationaux de planning familial ont étés intégrés aux programmes SIDA/HIV. Devenus éligibles aux aides SIDA/HIV les groupes pro-avortement ont pu augmenter leur budget de 6 milliards de dollars supplémentaires par an.

Le président Trump a mis un terme à cela lorsqu’il a étendu la Politique de la ville de Mexico concernant du planning familial seulement à l’ensemble du budget d’aide à la santé mondiale, retirant presque 9 milliards par an.

En mars 2019, le Secrétaire d’état Mike Pompeo a annoncé de nouvelles mesures afin d’éliminer toute niche permettant ces financements, les qualifiant de “systèmes de financement clandestins” selon lesquels des organisations étrangères, soumises à des restrictions pouvaient donner des fonds à d’autres organisations qui ont des activités pro-avortements.

Peu de temps après, l’Agence Américaine pour le développement international (USAID) a fourni des informations complémentaires sur cette restriction étendue – les organisations étrangères recevant une aide de santé globale américaine ne peuvent en aucun cas procurer des fonds à une organisation étrangère impliquée dans des activités pour l’avortement.

En janvier, les législateurs républicains ont écrit une lettre au Secrétaire d’État Pompeo, lui demandant d’étendre encore ces mesures. Leur lettre s’attaquait spécialement aux organisations américaines impliquées dans des activités liées à l’avortement et échappant à la Politique. Les législateurs faisaient allusion à des pratiques des organisation américaines qui restructuraient leurs correspondants étrangers afin qu’ils continuent les activités autour de l’avortement. La lettre faisait également part de leur préoccupation de voir des groupes américains intégrer des programmes américains d’aide à la santé mondiale avec leurs programmes d’avortement à l’étranger.

Le service international pour les populations (PSI), connu pour sa distribution de pilules abortives en Afrique, a reçu 123 millions de dollars d’aide à la santé mondiale américaine en 2018. PSI a fait savoir qu’ils ouvriraient des “filiales” à travers leur association non gouvernementale américaine par lesquelles ils pourraient procurer des services.

Les groupes pour l’avortement et la promotion LGBT ont violemment critiqué la Politique étendue, arguant que des populations vulnérables avaient souffert de la fermeture de cliniques et de perturbation dans la distribution des soins, en particulier là où les programmes de santé avaient été intégrés.

Cependant, un rapport gouvernemental présenté le mois dernier a évalué l’impact de la Politique étendue sur l’accès aux services de santé et n’a trouvé que des perturbations minimes. Les agences américaines ont trouvé des conformités à peu près partout, avec seulement 8 rejets d’attribution de fonds parmi 1340 bénéficiaires directs et 47 sous-bénéficiaires.

La loi proposée implique une période de réflexion de 60 jours avant sa mise en application