Le lobby homosexuel est déçu de la dernière commission de l’ONU

By Stefano Gennarini, J.D. | March 31, 2022

NEW YORK, le 1er avril (C-Fam) Les 54 États membres de la commission de l’ONU sur le statut des femmes ont refusé de s’incliner sous la pression des USA et de l’Union Européenne sur les questions homosexuelles/trans.

La commission récemment clôturée a adopté un accord largement inspiré des années précédentes, avec des avancées bureaucratiques marginales sur les questions homosexuelles/trans et les groupes pro-avortement à travers des termes ambigus tels « la santé sexuelle et reproductive » et « les femmes en situations et conditions variées ».

Les groupes homosexuels/trans, ont néanmoins été déçus de constater que l’expression : « orientation sexuelle et identité de genre » n’apparaissait nulle part dans le texte final. Les avocats de cette cause étaient optimistes après leur victoire à l’Assemblée Générale de l’automne dernier, victoire n’avait cependant pu aboutir qu’à l’aide de subterfuges qui ont laissé un goût amer à beaucoup de délégations.

Des délégués des USA, de l’Union Européenne, d’Amérique latine, ont essayé d’introduire les avancées administratives dans l’accord, avec des expressions supplémentaires permettant de promouvoir indirectement les questions homosexuelles/trans, comme « des formes multiples et entrecroisées de discrimination » et « les femmes en situations et conditions variées ». Au final, ils ont eu du mal à cacher leur déception devant le peu d’utilisation du langage plus « progressif » sur ces questions.

Les délégués de la Fédération de Russie et plusieurs pays majoritairement musulmans, incluant des délégués d’Arabie Saoudite, du Yemen, d’Indonésie, de Malaisie, d’Éthiopie, d’Irak et d’Égypte se sont opposés à l’utilisation de ces termes ambigus.

La plus grande victoire de la gauche fut la promotion, pour la première fois, de « la santé sexuelle et reproductive » dans le contexte des politiques autour du changement climatique.

Des délégués du Guatemala, du Nicaragua, du Brésil, de l’Arabie Saoudite, d’Éthiopie et le Saint Siège ont émis des réserves sur l’utilisation de l’expressions « santé sexuelle et reproductive « , indiquant qu’ils n’incluaient pas l’avortement dans leur acception du terme.

En fait, les agences de l’ONU font déjà la promotion de l’avortement et des questions homosexuelles/trans en tant que droits de l’homme dans la section « santé sexuelle et reproductive » de leur manuel de politique territoriale, et tout spécialement dans « Le dispositif minimum initial », décrivant les programmes destinés aux agences de l’ONU confrontées à des désastres naturels et à des conflits. Le manuel appelle même les acteurs humanitaires à forcer les médecins et les services de soin à offrir aux femmes le recours à l’avortement contre leur conscience.

Les conclusions consensuelles vont ouvrir de nouvelles perspectives d’influence politique et de contribution financière pour les groupes pro-avortement dans les politiques de changement climatique et vont constituer un précédent pour tous les schémas de financement internationaux pour le climat, qui devraient atteindre 100 milliards de dollars annuels en 2025.

Les accords sur le climat précédents ne faisaient aucune référence à des politiques pour les populations par crainte de soulever le spectre du contrôle de population et en raison du manque d’élément scientifique permettant de lier le climat à la population.

Les plus déçues parmi les délégations furent la mexicaine et la française qui se sont plaintes de l’absence d’une quelconque référence au Forum Génération Égalité, conférence très controversée, lancée en 2021 par le Mexique, la France, et l’agence de l’ONU pour les femmes dans le but de promouvoir l’avortement et les questions homosexuelles/trans dans les politiques de genre de l’ONU.

Le délégué français a récité un poème satirique lors de la clôture de la conférence pour exprimer sa frustration. Le poème commençait ainsi:« Il y eut un jour un Forum qui n’avait pas de nom. Tous étaient invités, mais tous ne vinrent pas.. ». Il a poursuivi en disant, sur un ton plus sérieux, que les politiques d’égalité de genre « ne peuvent être circonscrites » et que le forum « n’avait pas été sans utilité. »

Certains délégués ont exprimé leur frustration sur la manière dont les négociations avaient été conduites. Les délégués n’ont pas dormi la nuit précédent l’adoption de l’accord et ont dû attendre la version finale de l’accord jusqu’à 10H de l’après-midi le vendredi.