Le Nigéria reproche au Haut-Commissaire de l’ONU de développer les LGBT comme des Droits de l’Homme.
NEW YORK, 10 Juillet 2015 (C-Fam). Le Nigéria a puni publiquement le bureau des droits de l’homme de l’ONU pour avoir piétiné les droits universellement accordés, en essayant d’imposer le mariage entre deux personnes du même sexe et en interdisant les points de vue habituels sur l’homosexualité. La réprimande acerbe a accusé les fonctionnaires de l’ONU d’enfreindre le droit à la démocratie, la liberté religieuse et les normes culturelles qui fortifient les familles.
La déclaration, émise la semaine dernière à Genève, faisait réponse à un rapport publié le mois dernier par le département de l’ONU sur les droits de l’homme. Le rapport sur la discrimination et la violence contre les personnes, basées sur l’orientation sexuelle et l’orientation du genre critiquait les lois qui protégeaient les enfants de la propagande LGBT et condamnait les thérapies qui aident les personnes qui ressentent des attirances sexuelles non désirées. Exprimer des points de vue négatifs sur l’homosexualité contribue à la violence, soutient le rapport.
Le rapport de l’ONU, que les gouvernements sont libres d’ignorer mais qui sera utilisé pour leur faire pression, demande aussi aux pays de légaliser le mariage ou les unions entre les personnes du même sexe et de leur donner des avantages. La majorité des pays définit le mariage comme l’union entre un homme et une femme. Le Nigéria a renforcé sa législation en 2014.
Le Nigéria a réprimandé les fonctionnaires de l’ONU pour ne pas respecter le processus démocratique et pour mettre en péril les droits de l’homme universellement acceptés.
La liberté religieuse et les droits culturels font “partie fondamentale de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme », a affirmé le Nigéria. Les pays ont le « devoir de garantir les valeurs familiales » qui sont « le roc ferme sur lequel reposent les valeurs morales de la personne ».
La législation matrimoniale du Nigéria « prétend exalter et renforcer ces valeurs ».
Le Nigéria possède la plus grande population d’Afrique et la majorité de ses 170 millions de citoyens sont chrétiens ou musulmans.
La loi “synchronise” la culture, les traditions et les deux religions majoritaires du Nigéria et cela implique un rejet « sans réserve du mariage entre personnes du même sexe, de l’homosexualité, du lesbianisme et des comportements gays ou transsexuels ».
Les Nigérians disent aussi que les droits des gays et leur orientation « limiteront la population » et « imposent des conséquences accidentelles sur la famille en tant qu’institution ».
Le bureau des droits de l’homme de l’ONU a amplifié sa campagne pour promouvoir les comportements lesbiens, gays, bisexuels et transsexuels (LGBT) en 2011, en se basant sur une résolution du Conseil des Droits de l’Homme qui exprime « une inquiétude finale » sur la violence et la discrimination contre les personnes basées sur l’orientation sexuelle et l’identité du genre. Le rapport récent reconnait que « les données sont irrégulières » sur les homicides. Les personnes identifiées comme LGBT peuvent faire l’objet de groupes terroristes et sont victimes d’assassinats pour l’honneur.
Mais le rapport de l’ONU va au-delà des actes de violence en regroupant dans cette catégorie l’expression des croyances religieuses et le conseil. « Il condamne » la thérapie réparatrice qui tente d’offrir de l’aide pour les tendances homosexuelles non désirées et décrit les déclarations sur l’homosexualité faites par les leaders catholiques comme une façon de contribuer à la stigmatisation et à l’exercice de la violence envers les adolescents et les enfants.
Légaliser le mariage entre deux personnes du même sexe n’est pas obligatoire, reconnait le rapport, mais il continue à demander aux pays de reconnaitre les unions entre homosexuels. Les pays devraient lancer des campagnes d’éducation publique sur l’orientation sexuelle et abroger des politiques qui affectent le droit à la santé, à l’éducation, au travail, au logement et à la sécurité sociale, en ouvrant une brèche aux attaques contre les organisations confessionnelles et les personnes qui refusent de participer ou d’assister à des activités homosexuelles.
Le bureau pour les droits de l’homme de l’ONU est actuellement embourbé dans les scandales et les rumeurs de corruption. Ses fonctionnaires sont accusés de ne pas avoir bien géré une enquête sur des soldats français qui abusèrent sexuellement d’enfants africains. On rapporte que les membres du personnel ont été amicaux avec les fonctionnaires des gouvernements qui cherchent à influencer les décisions au sein du bureau de l’ONU.
Les pays nordiques ont financé la campagne du bureau de l’ONU pour les droits des LGBT, alors même que le chef des droits de l’homme de l’ONU sollicitait des fonds pour mener à bien son travail de base.
En privé, les Africains et d’autres délégués ont exprimé leur immense frustration de ce qu’ils voient comme une obsession des sujets LGBT de la part du personnel de l’ONU et de certains gouvernements.
Traduit par Laetitia de la Vega.
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