L’Eglise orthodoxe russe condamne l’UNICEF pour sa promotion de l’homosexualité

By Stefano Gennarini, J.D. | December 28, 2014

NEW YORK, 26 décembre (C-Fam) Alors que les chrétiens du monde entier préparent leur cœur à aller adorer l’enfant Jésus, la semaine dernière, l’Eglise orthodoxe russe a dû se prononcer sur un article de l’Unicef qui proclame que les enfants sont titulaires de droits LGBT.

La Commission sur la famille de l’Eglise orthodoxe russe, présidée par le Patriarche, a publié un communiqué cinglant où elle critique une déclaration de principe de l’Unicef appelant les Etats à protéger les droits LGBT parce que, dit-elle, c’est dans le « dans l’intérêt supérieur des enfants ». La commission renverse les rôles et affirme que « faire éduquer les enfants par des couples de même sexe est une grave violatin des droits et de l’intérêt supérieur de l’enfant ».

La Commission orthodoxe s’est dite « très inquiète » de constater que l’Unicef prêterait son autorité à ce qu’elle qualifie de notions « vides de tout fondement juridique international » et « contraires aux [traditions culturelles] et des normes de la nature et de la morale religieuses dans la plupart des Etats ». D’après elle, cela est donc nocif pour toute la communauté internationale, et finira par ébranler la légitimité de l’Unicef et des autres institutions de l’Onu. »

La déclaration de l’Unicef reconnaît qu’ « il n’existe aucun accord international contraignant qui se penche spécifiquement sur la question de la discrimination sur le fondement de l’orientation ou l’identité sexuelle ». Par ailleurs, elle cite une opinion non contraignante de certains experts de l’Onu siégeant au comité sur les droits de l’enfant, chargé du suivi du respect de la Convention sur les droits de l’enfant, selon laquelle l’orientation et l’identité sexuelle devraient être élevées au même niveau que les catégories protégées contre la discrimination, comme par exemple les races, le sexe ou la religion.

Ce même comité de l’Onu a osé dire à l’Eglise catholique que sa doctrine sur la question de l’avortement constituait une violation des droits de l’homme, et à Israël que la circoncision constituait une violation de l’intégrité corporelle de l’enfant.

La déclaration de principe va bien au delà d’une simple reconnaissance de l’interprétation du comité sur les droits de l’enfants. Elle prétend également instruire les Etats sur la méthode à suivre pour rédiger leur rapport destiné au comité pour les droits de l’enfant : « Les Etats membres du comité du droit de l’enfant et ses signataires devraient inclure à leur rapport des développements sur le respect de l’orientation sexuelle et l’identité de genre, en particulier eût égard à la discrimination et aux intimidations dans les écoles et les établissements d’éducation ».

L’Unicef invite les Etats à abroger leurs législations pénalisant la promotion de l’homosexualité auprès des mineurs, ou qui interdisent l’association des personnes LGBT avec des mineurs, comme la nouvelle loi russe datant de l’année dernière. Elle les invite également à « rendre l’âge minimal de consentement aux relations sexuelles égal pour les relations hétérosexuelles et homosexuelles ».

Elle recommande également d’accorder aux « couples LGBT et à leurs enfants la même reconnaissance juridique de leurs lien familiaux » que celle qui est reconnue aux couples hétérosexuels. A cette question, la Commission patriarcale n’a consacré que quelques mots : « L’Unicef devrait savoir que les enfants naissent des unions entre homme et femme, et non des unions homosexuelles. Il est de l’intérêt supérieur de l’enfant que celui-ci naisse et soit élevé par sa famille, afin de pouvoir connaître l’amour et le soin de son père et de sa mère ».

La commission termine par un appel dédié à la communauté internationale. Celle-ci devrait « faire usage de tous les moyens légaux pour mettre fin à de tels abus d’autorité par les institutions internationales ».