Les chercheurs mettent le doute sur la solidité du lien entre avortement et naissance prématurée
WASHINGTON, DC, 1 juin (C-FAM) Un rapport de recherche récemment publié affirme que les journaux médicaux et chercheurs dissimulent les données qui permettent d’expliciter clairement le lien entre avortement et les risques accrus de futurs accouchements prématurés.
C’est ce que montre le Dr Byron Calhoun dans un article publié par C-FAM et intitulé “Abortion and Preterm Birth: Why Medical Journals Aren’t Giving Us The Real Picture,” (Avortement et naissances prématurées : Pourquoi les journaux scientifiques ne nous donnent-ils pas les vraies informations ?).
Le Dr Calhoun est professeur et vice-président du département d’obstétrique et de gynécologie à l’Université de West-Virginia Charleston, et un pionnier du soin périnatal du fœtus et de ses parents. Dans son article, il cite 127 articles scientifiques publiés sur une période de cinq décennies, et qui montrent tous l’existence d’un risque accru de naissance prématurée dans les cas où la patiente a déjà au préalable subi un avortement. Malgré cela, les auteurs de ces articles tendent à dissimuler cette découverte en s’abstenant de la référencer dans l’abstract ou dans les conclusions. Non seulement ces tactiques empêchent le lecteur de faire aisément le lien entre avortement et naissance prématurée, mais elles pourraient aussi être le signe d’une préférence idéologique, qui veut que soient passés sous silence les effets négatifs associés à l’avortement.
Le professeur Calhoun prend pour exemple une importante étude chinoise, publiée dans les Archives of Gynecology and Obstetrics, qui conclut qu’une femme ayant un subi dans le passé un avortement chirurgical ou médical, court 200% d’accoucher prématurément. Les risques augmentent jusqu’à 350 % pour les femmes ayant subi un avortement avec curetage, 1 sur 5 des femmes représentées dans cette étude. Malgré ces découvertes, l’abstract de l’étude proclame résume les résultats ainsi : « Des antécédents de plusieurs avortement induits par la prise de Mifépristone pendant le premier semestre [de grossesse] ne sont pas associés à un risque accru d’accouchement prématuré lors de la première future grossesse ». Les véritables résultats de l’étude sont ainsi dissimulés obligeant le lecteur à approfondir sa lecture de l’article pour les comprendre.
Despite these findings, the paper’s abstract trumpets that the most important conclusion was that “history of multiple first trimester mifepristone-induced abortions is not associated with a higher risk of preterm delivery among singleton births in the first subsequent pregnancy.”
Malgré les preuves accablantes montrant l’existence d’un lien de cause à effet entre naissance prématurée et avortement, « les organisations médicales les plus importantes dans le domaine de la santé des femmes, dont le American College of Obstetricians and Gynecologists (ACOG) refusent d’admettre dans leur Compendium de 2011 qu’il existent un risque accru d’accouchement prématuré, ou le grand nombre de publications scientifiques qui ont soulevé ce problème ». Le fait que ACOG ignore le lien entre avortement et naissance prématurée est à mettre sur le compte du soutien que l’organisation apporte depuis longtemps à la cause de l’IVG.
D’après le rapport de l’O.M.S. sur le Plan d’action Mondial sur la naissance prématurée , plus de 15 millions d’enfants naissent prématurément chaque année. Cela représente plus de 1 des 10 bébés qui naissent dans le monde entier. Plus d’un million d’enfants meurent chaque année des complications liées à leur naissance prématurée, et de nombreux autres souffrent de problèmes de santé et de handicaps tout le long de leur vie. Le coût de la naissance prématurée, qu’il soi évalué en termes financiers ou en terme de souffrance humaine, sont importants et augmentent, puisque le nombre de naissances prématurées continue d’augmenter dans quasi tous les pays disposant de données fiables.
Malgré la gravité de la situation, le rapport de l’OMS conclut que les causes et mécanismes de la naissance prématurée restent pour la plupart méconnus. Cela est dû au fait que les journaux médicaux tendent dissimulent les facteurs en cause dans les naissances prématurées, et ne publient pas les résultats qui montrent l’existence d’un lien avec l’avortement.
Le professeur Calhoun souligne que les victimes de ces publications faussées sont non pas les chercheurs, mais les femmes qui se voient privées d’informations exactes sur le lien entre leurs éventuels avortements passés et les risques qu’elles encourent d’accoucher prématurément.
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