Les contrôleurs de la population et la nouvelle conférence sur le logement de l’ONU.

By Lisa Correnti

NAIROBI, 17 Avril (C-Fam). Des négociateurs se sont réunis cette semaine à Nairobi, au Kenya, pour commencer un projet de document sur un accord global concernant le logement et le développement urbain (HABITAT III de l’ONU). Partout où la croissance de la population est à la hausse, les défenseurs de la concentration de population mettent en avant leur programme et leurs politiques spécifiques.

En 1996, HABITAT II de l’ONU qui eut lieu à Istanbul, en Turquie, s’est concentré sur les droits à l’avortement. Les défenseurs de la famille ont réussi à garantir une déclaration plutôt positive. Notre travail est de réussir à faire la même chose, lorsque la déclaration d’Habitat III sera complétée l’année prochaine en Equateur.

Durant les deux derniers jours, les gouvernements des pays développés ont reconnu que la migration de millions de personnes vers les villes afin de trouver du travail a créé de grandes problématiques. En 1990, 43% de la population mondiale vivait dans des zones urbaines. Aujourd’hui, ce chiffre a augmenté de 50%, soit 3,8 milliards de personnes dont 25%, soient 900 millions de personnes, vivent dans des bidonvilles.

Les besoins des citadins pauvres sont assez basiques (eau potable, électricité, emploi pour nourrir leur famille et lieu sûr pour que leurs enfants puissent jouer sans danger). Beaucoup de leaders qui ont mené à bien des initiatives réussies afin d’améliorer la vie des citadins pauvres sont allé au prepcom pour informer les membres d’état et les fonctionnaires sur le logement à l’ONU.

“Si les objectifs des ODD (Objectifs de Développement Durable) et Habitat III restent à accomplir, les moyens de leur mise en œuvre doivent être définis par les gens dans leurs propres communautés », a déclaré une femme du Kenya qui travaille sur la réduction de la pauvreté dans sa communauté. Sa proposition a été accueillie par un tonnerre d’applaudissements dans une salle remplie de militants communautaires qui ont partagé les meilleures pratiques mises en place dans leurs communautés. Les militants ont imploré les fonctionnaires sur l’Habitat de l’ONU de créer un forum où les membres du bureau de rédaction de la résolution Habitat III pourraient se réunir avec eux.

Le succès d’Habitat III – “Le Nouveau Programme Urbain” exigera des pays occidentaux qu’ils donnent priorité à l’aide au développement. Actuellement 7 milliards de dollars par an sont destinés à des programmes de planification familiale par les pays occidentaux, les riches philanthropes et les agences de l’ONU.

Au cours de l’année fiscale 2014 les Etats Unis ont destiné un peu moins de 700 millions de dollars à la planification familiale ; pour le développement économique de l’infrastructure, ils ont alloué la même somme. Cette incapacité à hiérarchiser les conditions de vie des pauvres est due en grande partie au puissant lobbying de contrôle de la population et aux défenseurs des droits en matière de reproduction.

Pendant que cette discussion à Nairobi a lieu afin définir la manière de fournir aux pauvres des logements abordables, de l’eau potable et d’éliminer la maladie et rendre sûres les communautés, une discussion s’ensuit également à l’ONU, à New York, où des groupes de contrôle de la population et des droits en matière de reproduction font pression pour recevoir encore plus de financement qui vont détourner les fonds déjà limités du développement réel vers davantage de programmes de réduction de la population.

Ce budget, pour l’étranger, en plein essor, pour la planification familiale a généré de nombreux dispensaires gérés par des organisations pour l’avortement à travers Nairobi et d’autres villes d’Afrique sub-saharienne, ainsi que des campagnes de publicité régulières sur la radio incitant les jeunes femmes à utiliser la contraception de longue durée.

Traduit par Laetitia de la Vega.