Les données de l’ONU soutiennent le Pape sur l’avortement et la contraception, les alarmistes climatiques sont déçus

By C-Fam Staff

NEW YORK, 16 Octobre (C-Fam). La division sur la population est d’accord avec le Pape François. Davantage de contraception ne freinera pas le changement climatique.

L’avortement et la contraception doivent être largement disponibles pour empêcher un changement climatique Armageddon selon certains scientifiques. Mais ces points de vue ne sont pas en train de gagner du terrain au siège de l’ONU et ont été rejetés dans Laudato Si, l’encyclique du Pape François ultra médiatisée, sur « prendre soin de notre foyer commun », dans laquelle il approuve la théorie du réchauffement climatique mondial d’origine anthropique.

Le contrôle de la population ne fait pas partie du programme d’une conférence mondiale de l’ONU sur le changement climatique, qui aura lieu à Paris en Décembre, et le travail récent de la division sur la population de l’ONU compromet tout argument pour changer cela.

Alors que certains scientifiques sont reconnaissants au Pape pour son approbation globale de la théorie du changement climatique, d’autres ne veulent pas qu’il ait « le dernier mot » sur la façon dont elle doit être traitée.

Voilà comment un éditorial dans le dernier numéro du journal scientifique Nature Climate Change l’écrit, avant d’introduire une série d’articles critiques sur l’encyclique, y compris un article de l’alarmiste environnemental Paul Ehrlich, réprimandant François pour défendre l’enseignement de l’Eglise contre l’avortement et la contraception dans Laudato Si.

Ehrlich a dit au Guardian que le fait que le Pape François exclue le contrôle de la population de son approche sur l’environnement était « un délire absurde » et qu’il avait « complètement tort ».

“Je suis sûr qu’il s’y connait mieux que ça, il n’est pas dupe”, a-t-il dit.

Dans l’encyclique, le Pape François dénonce les organisations internationales qui conditionnent l’aide à la mise en place des “politiques de santé en matière de procréation”. « “[Blâmer la croissance démographique” au lieu des modes de consommation et de production est un moyen de «ne pas affronter les problèmes réels” face au mal, a-t-il écrit.

Ehrlich rétorque qu’on ne peut pas trouver les solutions à la pauvreté sans prendre en compte « la reproduction ».

“Le Pape François a besoin d’écouter ses propres commentaires sur l’Eglise qui est « obsédée » par la contraception et l’avortement, et il doit assumer une position de dirigeant dans le soutien des droits de la femme et de la planification familiale », écrit-il, mettant en garde, dans son style bien connu, sur les famines imminentes et les catastrophes apocalyptiques dues à la croissance de la population.

Ehrlich a admis dans une interview au New York Times, plus tôt cette année, que les grandes prévisions similaires qu’il avait faites dans les années 1960 n’ont pas réussi à se matérialiser. Il utilisa une hyperbole pour pousser « les gens à faire quelque chose ».

“L’idée que chaque femme puisse avoir le nombre d’enfants qu’elle désire est, pour moi, exactement la même idée que tout le monde soit autorisé à jeter autant d’ordures qu’il veut dans la cour arrière de son voisin », a déclaré Ehrlich.

Le point de vue d’Ehrlich sur le changement climatique est catégoriquement contredit par le dernier travail sur la population et l’environnement de la division sur la population de l’ONU.

Son analyse montre que l’avortement et la contraception auront peu d’impact sur les émissions de dioxyde de carbone, comparés aux changements dans la production et la consommation, et à une bonne politique environnementale.

Lors d’un briefing, plus tôt cette année, expliquant ces résultats, John Wilmoth, qui dirige la division sur la population de l’ONU, a réprimandé le mouvement de changement climatique pour être trop alarmiste.

Wilmoth a expliqué qu’il y a “relativement peu d’incertitude” en ce qui concerne les prévisions sur la population au cours du siècle, mais il y a « une totale incertitude » sur les émissions de dioxyde de carbone en lien avec la population.

L’incertitude sur les futures émissions de dioxyde de carbone est due aux modes de consommation et au comportement humain qui varient beaucoup plus que les taux de fécondité, a dit Wilmoth aux délégués. Des rapports récents, venant de la division sur la population de l’ONU, illustrent que ce même caractère imprévisible peut se voir entre les pays au cours des dernières décennies.

L’Eglise Catholique fut le premier leader mondial à dénoncer les idéologies inhumaines et dégradantes que cache le contrôle de la population. Certains peuvent dire que l’ONU est finalement en train de se rattraper.

Traduit par Laetitia de la Vega