Les États-Unis pourraient cesser de subventionner les services postaux qui transportent des médicaments pour l’avortement illégal depuis l’outre-mer.

By Rebecca Oas, Ph.D. | October 26, 2018

WASHINGTON, D.C., 26 Octobre (C-Fam) Le président Donald Trump a récemment annoncé le retrait des États-Unis d’une agence peu connue de l’ONU qui établit des normes pour les questions relatives à la poste internationale.

Outre l’expédition de produits contrefaits de Chine vers les États-Unis, le sujet comprend la subvention par les États-Unis d’expéditions chinoises de la drogue létale fentanyl vers des Américains drogués.

De la même façon, des médicaments abortifs illégaux peuvent entrer aux États-Unis via le US Postal Service. Des partisans ont créé un site Internet appelé Aid Accessqui offre des drogues abortives par courrier à des femmes aux États-Unis.

Des opérations semblables sont à l’œuvre depuis des années pour expédier des drogues abortives vers des pays où l’avortement est illégal ou très restreint. Tout comme les drogues destinées aux États-Unis sont envoyées par un fournisseur en Inde, le même genre de subventions postales, qui facilitent l’importation de fentanyl depuis la Chine, peuvent faciliter l’importation bon marché de misoprotol et de mifepristone pour des avortements.

L’Union Postale Universelle (UPU) fut créée en 1874 et son siège est en Suisse. Outre l’harmonisation des services postaux nationaux pour permettre la distribution du courrier dans le monde entier, l’UPU classe les pays en fonction de leur développement économique afin de subventionner le commerce provenant de pays moins développés. La Chine, malgré qu’elle a la deuxième plus forte économie au monde, demeure un pays du « Groupe 3 », tout comme des nations en voie de développement comme Cuba et le Gabon. L’Inde est classée comme pays du « Groupe 4 », ce qui signifie qu’elle reçoit de plus grandes subventions postales.

Le commerce illicite de drogues en provenance de pays étrangers est identifié par la Commission Postale de l’Institut Hudson comme un gros problème avec la structure actuelle de l’UPU. Alors que les risques des drogues abortives sont différents de ceux des opiacés, la Food and Drug Administration(FDA) continue à insister pour que le mifepristone soit distribué sous la surveillance d’un fournisseur de santé, malgré un relâchement d’une partie des restrictions initiales à son usage en 2016. La FDA a annoncé son intention d’enquêter sur Aid Accesspour la distribution illégale de mifepristone par Internet et a mis un avertissement sur son site Internet exhortant les femmes à ne pas mettre en danger leur santé en l’achetant en ligne et en l’utilisant sans surveillance.

La FDA exhorte les citoyens à ne pas « contourner d’importantes mesures de garantie destinées à protéger votre santé (et la santé des autres) ». La dernière partie de cet avertissement est essentielle : une raison pour les restrictions sur l’emploi non surveillé de drogues abortives est le risque que la femme enceinte soit contrainte de les prendre ou se les voie administrer sans le savoir ou sans l’avoir consenti. Cette question n’est pas qu’hypothétique : au début du mois, un homme du Wisconsin a été condamné à 22 ans de prison pour avoir introduit des abortifs dans la boisson de sa petite amie enceinte.

Le fournisseur d’avortement en ligne Aid Accessa été lancé par le médecin néerlandais Rebecca Gomperts, qui avait auparavant fondé Women on Waves(Femmes sur les Ondes) et Women on Web(Femmes sur la Toile) pour pratiquer l’avortement dans des pays où il est illégal. Selon leur site Internet, l’avortement médicamenteux provoqué par soi-même avec des pilules achetées en ligne est « sans danger ». Pour les femmes qui ont des complications ; Aid Access avertit : « Vous ne devez pas dire au personnel médical que vous avez essayé de provoquer un avortement ; vous pouvez lui dire que vous avez eu une fausse couche spontanée ». En plus de contribuer à la sous-estimation des risques présentés par les abortifs, cet avis protège potentiellement Aid Accesscontre toute implication si une femme utilisant ses services subit de graves préjudices, et même la mort.