Les militants LGBT se rassemblent à l’Onu et promettent de continuer leur combat

By Stefano Gennarini, J.D. | December 13, 2014

NEW YORK, 12 décembre (C-Fam) Lors de la Journée des droits de l’homme, les militants homosexuels se sont rassemblés au siège de l’Onu pour clamer que les « droits LGBT sont des droits de l’homme ». Pourtant, seul un petit nombre d’Etats membres de l’Onu est d’accord sur ce point.

Le Secrétaire général adjoint, Général Jan Eliasson, a appelé de ses vœux une promotion des droits des personnes lesbiennes, gay, bisexuelles et transgenres (LGBT), qu’il a qualifié de « révolution non achevée des droits de l’homme. » Il a déploré un manque de progrès au niveau international, et déclaré que ceux-ci avaient néanmoins été « spectaculaires ».

Les intervenants de la table ronde ont appelé à une redéfinition, conscient de la résistance persistante des Etats qui refusent de reconnaître les couples homosexuels comme les équivalents des couples hétérosexuels. L’événement organisé mercredi avait été baptisé « L’amour est une valeur familiale ». Cette expression raille ceux qui veulent préserver une définition de la famille limitée à l’union entre un homme et une femme, alors qu’elle est entérinée par la Déclaration universelle.

Jan Eliasson a accusé le comportement de ceux qui n’ouvrent pas grands leurs bras à la révolution LGBT de « sectarisme insignifiant ». « La famille prend de nombreuses tailles et formes. Au bout du compte, la famille est une question d’appartenance », a-t-il déclaré.

« Les familles ne se limitent pas à la famille biologique », ajoutait Theresa Sparks, une militante transsexuelle de San Francisco. Pour elle, les familles du travail, les familles de profession, les familles choisies et les familles de substitution sont elles-aussi des sortes de familles.

Certains intervenants ont abordé le besoin pour les personnes LGBT de familles qui les soutiennent. Ils ont ajouté que le manque d’accueil provoque parfois la clochardisation et peut conduire au suicide.

Theresa Sparks a souligné la situation tragique des personnes âgées LGBT. 60% vivraient seules, 15% seulement auraient des enfants, mais qui dans 60% des cas ne leurs parlent pas ou ne vivent pas avec eux.

Le modérateur, Thomas Roberts, de la chaîne MSNBC, a insisté pour sa part sur la religion, décrivant son combat avec la foi, le conduisant à une tentative de suicide. D’après lui, le statut social LGBT est un pont entre toutes les cultures et nationalités.

Des intervenants d’Afrique et des Caraïbes ont partagé leurs propres défis. Un pasteur de Zambie, Kapya Kaoma, a déclaré que les droits LGBT n’étaient pas plus une menace pour la famille que l’est le célibat pour l’Eglise Catholique.

« Ce serait bien si tous pouvaient oublier d’être gay, a déclaré Mary Lambert, auteur-compositeur, et collaboratrice de Mackelmore sur son single pop « Same love ». Et de comparer sa peur d’être huée sur scène pour s’être identifiée comme gay avec la peur de mourir.

Quinze Etats membres de l’Onu, rassemblés sous le nom de groupe « groupe restreint LGBT » avaient organisé la conférence. Malgré l’investissement de ressources considérables et une grande influence, ils n’ont toujours pas réussi à motiver le corps des Etats membres. Leur rôle se limite toujours à organiser des évènements et des conférences de presse. »

L’ambassadeur d’Argentine est intervenu pour demander aux militants de travailler auprès des 193 Etats membres, car le groupe restreint ne pourrait y arriver seul.

De nombreuses séances de négociations ont été organisées l’année dernière, lors du 20ème anniversaire de l’Année internationale de la Famille. Pourtant, l’expression « diverses formes de familles », un terme poussé par les homosexuels pour remplacer la référence de la Déclaration universelle à famille naturelle, a été rejeté en bloc.

Si certains ont demandé aux militants de s’investir dans le nouveau projet de développement de l’Onu, Christine Quinn, première candidate explicitement gay à la mairie de New York, a déclaré que leur attention devrait se tourner vers l’Irlande, où un référendum sur le « mariage gay » est prévu pour le mois de mai. Un échec dans ce pays serait un échec considérable, a-t-elle déclaré.

Quinn a également déclaré que les pays riches devraient lancer un programme d’enseignement universitaire sur les intimidations à l’égard des personnes gay.