Les partisans de l’avortement et des LGBT se plaignent du manque de progrès dans les Objectifs de Développement de l’ONU
NEW-YORK, 4 Septembre (C-Fam). Les Etats-Unis se sont plaints, cette semaine, que les nouveaux objectifs de développement de l’ONU n’ouvrent aucune voie nouvelle sur le sujet de l’avortement. Mardi, après trois ans de négociations, l’Assemblée Générale adoptait formellement les Objectifs de Développement Durable, que les leaders mondiaux présenteront lors d’un sommet à la fin du mois. Alors que certains pays ont fait l’éloge des nouveaux objectifs, beaucoup ont exprimé leur déception.
Le Secrétaire Général loua l’ampleur des 17 objectifs et des 169 résolutions traitant des sujets sociaux, économiques et environnementaux.
« Je suis ravi que plus de 150 leaders mondiaux, ainsi que Sa Sainteté le Pape François, s’unissent à nous pour commencer cette nouvelle ère pour le développement durable », a-t-il annoncé.
Les Etats-Unis ont émis une réserve sur les objectifs et résolutions.
« Nous pensons que l’on aurait pu aller plus loin et que l’on aurait pu ouvrir de nouvelles voies. Au lieu de cela, nous dépendons du langage consensuel », déclaraient les Etats-Unis en faisant référence à la santé sexuelle et de reproduction et aux droits en matière de procréation. Les nouveaux objectifs ne se séparent pas des accords antérieurs qui ne reconnaissent pas l’avortement comme un droit international.
D’ailleurs, même si les Etats-Unis reconnaissaient ce point mort international sur l’avortement, 54 pays du Groupe Africain, le plus grand bloc régional dans les négociations de l’ONU, mettaient en garde contre l’usage des objectifs pour promouvoir l’avortement.
« La santé sexuelle et de reproduction et les droits en matière de procréation ne peuvent pas être pris en compte pour créer ou considérer, de façon implicite, un droit à l’avortement », a dit le Sénégal, en parlant au nom du Groupe Africain. Ils exclurent également « toute interprétation des termes qui vont à l’encontre des lois domestiques ».
L’Islande a répondu que cela allait à l’encontre de tout pays qui essayerait de « conditionner les droits des femmes avec ses lois nationales ».
Le Saint Siège est allé plus loin que le Groupe Africain en atténuant l’ensemble du programme dans l’espoir que tous les pays s’efforcent pour protéger la vie dans le ventre maternel.
« Le Saint Siège continue à avoir confiance dans le fait que l’allégation relative « ne laisser personne de côté », serve comme une perspective à travers laquelle on puisse lire tout le programme comme protégeant le droit à la vie de l’individu, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle », a-t-il dit.
Dans la même ligne, l’Equateur a déclaré qu’il reconnaissait et qu’ils protégeait la vie « depuis la conception ». Le thème des droits LGBT fut encore plus discuté.
Le Groupe Africain, le Conseil de Coopération du Golfe, l’Iran, l’Egypte, le Chad, le Soudan, la Russie… tous firent des déclarations qui, de façon implicite ou explicite, refusaient que « l’orientation sexuelle et l’identité du genre », une phrase qui n’apparait pas dans le document, doive être prise en compte quand le programme sera mis en place.
Le Conseil de Coopération du Golfe et le Groupe Africain ont également déploré l’absence de toute reconnaissance du rôle de la famille dans la contribution au développement durable et ont réitéré que la famille est le résultat de l’union entre un homme et une femme.
Le Brésil s’est plaint « qu’il aurait préféré un programme plus progressiste et ambitieux sur les droits de l’homme ». Il indiqua, en particulier, que les groupes LGBTI n’avaient pas été inclus dans les nouveaux objectifs de développement de l’ONU.
Les Etats-Unis ont fait remarquer qu’ils pensaient que le programme devait être mis en place avec les droits LGBT en tête. Ils organiseront un nouvel évènement au siège de l’ONU, cet automne, avec 16 autres pays, pour débattre sur la façon dont les droits LGBT peuvent être intégrés dans les nouveaux objectifs de développement.
On attend des réserves postérieures, par écrit dans les prochaines semaines, avant le Sommet.
Traduit par Laetitia de la Vega.
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