Les procureurs généraux des États mettent en garde M. Biden contre les accords de l’OMS sur la pandémie

By Stefano Gennarini, J.D.

NEW YORK, 17 mai (C-Fam) Vingt-deux procureurs généraux ont fait savoir au président Joe Biden qu’ils s’opposaient au traité de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur les pandémies et aux réglementations internationales en matière de santé parce qu’ils conféraient à l’OMS “des pouvoirs sans précédent et inconstitutionnels sur les États-Unis et leur population”.

“Le gouvernement fédéral ne peut pas déléguer les décisions de santé publique à un organisme international”, peut-on lire dans la lettre. “La Constitution américaine ne confie pas la responsabilité de la politique de santé publique au gouvernement fédéral. Elle réserve ces pouvoirs aux États.

La lettre accuse les deux accords de “menacer la souveraineté nationale, de saper l’autorité des États et de mettre en péril les libertés garanties par la Constitution”, notamment en créant une “infrastructure de surveillance mondiale, ostensiblement dans l’intérêt de la santé publique, mais avec la possibilité inhérente d’un contrôle”.

La lettre indique que les accords “transforment l’OMS d’une organisation consultative et caritative en gouverneur mondial de la santé publique” et qu'”en fin de compte, l’objectif de ces instruments n’est pas de protéger la santé publique. Il s’agit de céder à l’OMS, et plus particulièrement à son directeur général, le pouvoir de restreindre les droits de nos citoyens à la liberté d’expression, à la protection de la vie privée, à la liberté de mouvement (en particulier les déplacements transfrontaliers) et au consentement éclairé”.

Les procureurs généraux accusent les accords de donner au directeur général le pouvoir de “déclarer unilatéralement une urgence de santé publique de portée internationale”. La lettre met en garde contre le fait qu’une telle déclaration peut être élargie pour inclure des événements qui n’ont qu’une importance marginale pour la santé publique, y compris les soi-disant urgences climatiques.

La lettre cite l’exemple de la manière dont l’OMS a géré la pandémie de COVID-19 pour montrer pourquoi on ne peut pas faire confiance à l’OMS. Elle accuse l’OMS de restreindre les libertés civiles en Occident, y compris la liberté d’expression et de religion, tout en ne faisant rien pour tenir la Chine responsable de ses échecs.  Ils avertissent le président qu’ils “s’opposeront à toute tentative visant à permettre à l’OMS de définir directement ou indirectement des politiques publiques pour nos citoyens”.

Les diplomates qui tentent de finaliser le traité international contraignant et le règlement sanitaire international se heurtent à des obstacles et ne parviennent pas à respecter les délais. L’administration Biden se heurte à l’obstacle juridique de l’avis et du consentement dans la constitution américaine, comme l’a précédemment rapporté le Friday Fax. Il semblerait que l’administration Biden veuille contourner complètement cet obstacle.

Quarante-neuf sénateurs américains ont envoyé une lettre à l’administration Biden le mois dernier, indiquant au président que le traité sur la pandémie était “mort à l’arrivée” au Sénat américain et que les réglementations internationales en matière de santé étaient imposées à l’OMS de manière illégale. Selon les sénateurs, les amendements doivent respecter une période d’attente de quatre mois avant d’être adoptés. Les réglementations internationales en matière de santé ne cessent de se heurter à des obstacles et de ne pas respecter les délais. L’administration Biden se heurte à l’obstacle juridique de l’avis et du consentement dans la constitution américaine, comme l’a déjà signalé le Friday Fax. Il semblerait que l’administration Biden veuille contourner complètement cet obstacle.

Les négociations relatives au traité sur les pandémies ont été prolongées une nouvelle fois à la fin de la semaine dernière. Ce traité est très important pour les pays en développement car il met en place un mécanisme de distribution de l’aide internationale. Ses dispositions sont pour la plupart vagues et laissent presque toutes les questions à la discrétion d’une conférence des États à une date ultérieure.

Les négociations sur les amendements au Règlement sanitaire international se sont achevées aujourd’hui à Genève. Ces amendements constituaient une priorité pour l’administration Biden et d’autres pays occidentaux. Ils définissent les pouvoirs de l’OMS en cas d’urgence sanitaire. L’objectif de ces amendements est de forcer les pays à suivre les directives de l’OMS et de restreindre leur capacité à adopter leurs propres approches face aux futures pandémies, comme l’a fait l’administration Trump lors de la pandémie de COVID-19.