Nouveau document du Vatican : l’avortement et l’idéologie du genre violent la dignité humaine

By Rebecca Oas, Ph.D. | April 11, 2024

WASHINGTON, D.C., 12 avril (C-Fam) Cette semaine, le Vatican a publié une déclaration réaffirmant la condamnation par l’Église de l’avortement, de l’euthanasie, de la prostitution et de l’idéologie du genre comme étant contraires à la dignité humaine et incompatibles avec les droits de l’homme.

La déclaration « Dignitas infinita » s’inspire de sources à la fois religieuses et laïques : ses deux premières citations sont une exhortation du pape François de 2023 et la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée par l’ONU en 1948. Compte tenu du statut du Saint-Siège en tant qu’État observateur de l’ONU ayant des relations diplomatiques avec d’autres pays et participant aux négociations internationales sur les droits de l’homme, le document aborde de nombreuses questions controversées discutées aux niveaux national et international.

La position de l’Église catholique sur l’avortement est clairement réitérée, en reconnaissant qu’« un usage généralisé d’une terminologie ambiguë » sert à « tendre à cacher la véritable nature de l’avortement et à en atténuer la gravité dans l’opinion publique ».

Le document condamne les nouvelles atteintes à la dignité de la vie humaine, telles que l’euthanasie et le suicide assisté. Il réaffirme également le fait que la maternité de substitution gestationnelle est un affront à la dignité et aux droits des mères et des enfants, une question qui constitue une nouvelle priorité du pape François, qui a appelé à une interdiction mondiale de la maternité de substitution plus tôt cette année. Comme le précise la déclaration, « reconnaître la dignité de la personne humaine implique également de reconnaître toutes les dimensions de la dignité de l’union conjugale et de la procréation humaine ».

Au sujet de l’idéologie du genre, la déclaration rejette les interventions de changement de sexe comme « menaçant la dignité unique que la personne a reçue dès le moment de sa conception ». Dans la même section sur la théorie du genre, le document affirme les droits de toutes les personnes « quelle que soit leur orientation sexuelle » et condamne la criminalisation des personnes « uniquement en raison de leur orientation sexuelle », sans faire de distinction claire entre les inclinations et les actions.

« Dignitas infinita » affirme les droits des travailleurs tout en dénonçant la prostitution, la traite des êtres humains et d’autres pratiques déshumanisantes, à l’opposé des militants cherchant à légitimer le concept de « travail du sexe ».

La dénonciation claire de l’avortement et du transgenrisme dans le document a suscité la déception de l’organisation dissidente Catholics for Choice, qui a fait campagne pour la suppression du statut diplomatique du Saint-Siège à l’ONU.

Les groupes de défense LGBTQ dissidents qui font pression pour un changement dans les enseignements de l’Église ont été indignés par le document, avertissant qu’il entraînerait la mort de personnes identifiées comme transgenres. Pendant ce temps, le père jésuite. James Martin, qui a plaidé pour un assouplissement de la position de l’Église à l’égard des personnes identifiées comme LGBTQ, a exprimé sa gratitude pour ses critiques de la criminalisation de l’homosexualité. Le président Joe Biden, décrit comme un « fervent catholique » par l’Associated Press, a eu une réaction similaire tout en ignorant les sections dénonçant l’avortement et le transgenrisme, que son administration promeut activement tant au niveau national qu’à l’étranger depuis son investiture.

Le document reconnaît les efforts continus des militants – y compris ceux du système des Nations Unies – pour détourner les droits de l’homme tels qu’ils sont reconnus au niveau international : « Malheureusement, au cours des dernières décennies, des tentatives ont été faites pour introduire de nouveaux droits qui ne sont ni totalement cohérents avec ceux  originellement définis ni toujours acceptables », ce qui conduit à « des cas de colonisation idéologique, dans lesquels la théorie du genre joue un rôle central » et « est extrêmement dangereuse car elle annule les différences dans sa prétention à rendre tous égaux ».

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