Que laisse derrière elle la politique étrangère d’Obama ? Le chaos et les LGBT

By Wendy Wright | May 8, 2016

NEW YORK, le 6 mai (C-Fam). Alors que le mandat du président Obama touche à sa fin, sa politique étrangère reste indéchiffrable même pour les experts. Sa réticence dans les affaires étrangères – même dans les cas de génocides – est légendaire, à l’exception d’une affaire. Une stratégie coordonnée concernant une question fondamentale transparait dans tous les discours des officiels, dans des financements extraterritoriaux dissimulés, et même dans des épisodes où des diplomates se sont vus « coincer » dans les toilettes de l’ONU pour révéler une priorité de la politique étrangère d’Obama.

« Au niveau international, cette administration a remué ciel et terre pour promouvoir les droits des LGBT à l’échelle mondiale, mais est restée silencieuse alors des minorités chrétiennes à l’étranger souffrent de persécutions et de génocide au Moyen-Orient », a déclaré un ancien haut responsable du département d’État au Friday Fax.

En 2011, Hillary Clinton a déclaré que les droits des lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) étaient une priorité, et Obama a créé un « Fonds pour l’égalité mondiale » pour verser de l’argent aux militants LGBT qui se battent contre les restrictions telles que la mention du sexe biologique sur le passeport.

Cela eut pour effet de renforcer encore davantage la préférence politique déjà accordée aux groupes défendant le droit à l’avortement. Dès la première semaine qui a suivi son entrée en fonction, le président Obama redirigeait l’aide des États-Unis vers des groupes pro-avortement dans d’autres pays. Les deux problèmes vont de pair ; d’ailleurs on les appelle dans les cercles internationaux « la santé et les droits sexuels et reproductifs ».

Avant de devenir l’ambassadrice d’Obama à l’ONU, Samantha Power était principalement connue pour favoriser l’action internationale visant à mettre fin à des massacres. Mais à l’ONU, quand on lui parle de l’énergie qu’elle met pour exiger de l’ONU qu’elle accorde des bénéfices aux partenaires des employés homosexuels, Power affirme qu’elle « travaille aussi dur à faire passer ce vote que n’importe quel autre vote sur lesquels nous avons travaillé depuis que je suis l’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies ».

« Nous avons utilisé tous moyens à notre disposition. Et les ambassadeurs américains dans les capitales du monde entier se sont donnés à fond. Nous avons contacté ceux qui avaient une dette envers nous. Et même lorsque nous pensions avoir comblé notre retard et réussi à rassembler la majorité, nous ne relâchions pas nos efforts », a-t-elle récemment confié au groupe homosexuel Human Rights Campaign.

« Lorsque des pays ignoraient nos appels, nous les coincions dans la salle de l’Assemblée générale, au Conseil de sécurité, ou même dans les toilettes ».

Power décrit les États-Unis « prompts à répondre et ce de manière significative lorsque les gouvernements ont réprimé les droits des LGBTI », un contraste frappant avec l’inaction de l’administration Obama sur les viols, la persécution et le massacre des minorités religieuses au Moyen-Orient et en Afrique.

Depuis 2012, les États-Unis ont consacré près de 41 millions de dollars spécifiquement pour promouvoir la cause LGBT à l’échelle mondiale, sans compter les ressources dépensées pendant que les fonctionnaires intégraient les questions LGBT dans l’ensemble du travail du gouvernement.

Un mémorandum présidentiel de 2013 détaille l’intégration de l’avortement et les droits des homosexuels par des moyens diplomatiques à travers 20 agences gouvernementales, de l’Agriculture au Corps de la Paix, coordonnées par le conseiller de la sécurité nationale.

Une fiche d’information du département d’État a inscrit ses « efforts considérablement élargis » pour promouvoir la cause LGBT à travers « l’engagement privé avec les gouvernements et la société civile, la diplomatie publique, l’aide étrangère, et le travail dans les enceintes multilatérales ». La Direction du Département d’État est « sans cesse en train d’engager le combat, à la fois secrètement et publiquement, pour les réfugiés LGBT et les demandeurs d’asile ».

Depuis 2009, le financement des États-Unis a été dirigé vers les groupes pro-avortement comme la Fédération International du Planning Familial et Marie Stopes International. Le FNUPA, qui collabore avec l’agence de la Chine qui applique sa politique d’avortements forcés, a reçu plus de 230 millions de dollars.

La veille de Noël en 2014, l’administration a publié de nouvelles règles exigeant des organismes de bienfaisance confessionnels souhaitant percevoir une aide fédérale, d’offrir des services d’avortements aux enfants réfugiés. Ils exigent aussi des organismes qu’ils forment leur personnel sur la question « LGBTQI » et sur l’identification des enfants « transgenres et intersexués ».

Traduit par Anne-Claire Foltzenlogel