Qu’est-ce,que “Women Deliver” et qui sont-ils ?

By Rebecca Oas, Ph.D. | July 27, 2023

WASHINGTON, D.C., 28 juillet 2023 (C-Fam) Le Ruanda a récemment accueilli  l’une des plus importantes conférences internationales pro-avortement dans sa capitale, Kigali, attirant des féministes du monde entier.  Le titre de la conférence, « Women Deliver », évoque des images de maternité, mais son programme est bien plus contestable.

La première femme présidente de Hongrie y été fustigée par des orateurs et des participants à la conférence après qu’elle ait présenté un bref exposé anodin sur les politiques de la Hongrie visant à soutenir les femmes dans leur famille et sur le marché du travail.

L’organisation, qui met sur pied des conférences tous les trois ans, a été fondée en 2007 par Jill Sheffield, un militant de longue date en faveur de l’amélioration de la santé maternelle dans le cadre plus large du programme pour « la santé et les droit sexuel et reproductifs », qui comprennent l’avortement, l’idéologie de genre et d’autres sujets plus polémiques. Elle est devenue une ONG indépendante en 2009.

Les premières conférences Women Deliver, organisées à Londres en 2007 et Washington, D.C. en 2010, portaient sur le  cinquième Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) pour l’amélioration de la santé maternelle.  Ces conférences soutenaient que la santé maternelle devait être traitée comme un sous ensemble du cadre général de la « santé reproductive », incluant l’avortement, la contraception et  l’éducation sexuelle intégrale.

La phrase souvent répétée par les militants comme par les officiels de l’ONU était : « Délivrance des femmes – et pas seulement des bébés. »

Certains militants ont reproché aux deux premières conférences d’avoir minimisé la question de l’avortement. Bien que les organisateurs l’aient qualifié en privé de conférence « pro-choix », la décision de se tenir prudemment à l’écart de la question de l’avortement n’a pas tardé a être contredite.

A la conférence de 2013 en Malaysie des ateliers proposaient des conseils pour contourner les lois sur l’avortement, un médecin du Nigéria argumentant contre toute limite gestationnelle à l’avortement et mettant le célèbre avorteur tardif LeRoy Carhart au rang des « défenseurs des droits humains ».

En 2016, la conférence avait lieu au Danemark, pays de Katja Iversen, nouvelle dirigeante de  Women Deliver.  Elle-même, et l’assemblée, prirent une position catégorique sur la question de l’avortement : il est impossible de débattre de la santé, des droits et du bien-être des femmes « sans débattre de l’avortement et du droit aux choix pour les femmes ».

En 2014, Women Deliver étendit ses travaux pour y inclure l’égalité de genre au delà du champ de la santé maternelle et reproductive.  A sa conférence de 2019 à Vancouver, Canada, une insistance accrue fut mise sur les questions LGBTQ ; et le compte-rendu du colloque affirma que « l’emploi par Women Deliver des mots fille et femme incluait pleinement les filles et femmes transgenre. »

Comme plusieurs autres organismes de défense des droits sexuels et reproductifs (SRHR), Women Deliver fut taxé de racisme en 2020 suite à des accusations de discrimination raciale et quelques employés dénoncèrent un environnement de travail toxique. Suite à une enquête, Katja Iversen fut évincée de la présidence du Conseil d’Administration et remplacée en 2022 par le Dr. Maliha Khan, originaire du Pakistan.

Le financement de Women Deliver provient de diverses sources publiques et privées, parmi lesquelles les gouvernements Canadien, Danois et Suisse, la Fondation Bill et Melina Gates et les multinationales Merk, Unilever, P&G et Johnson & Johnson.

En une quinzaine d’années depuis sa fondation, Women Deliver s’est éloigné progressivement de ses origines en tant qu’organisme formellement consacré à aider les femmes à accoucher en toute sécurité.  Au lieu de cela, elle a étendu ses missions vers un large éventail de sujets en rapport avec les questions de genre, a élargi sa définition de la femme pour inclure des hommes biologiques et durci son hostilité envers les défenseurs de l’enfant à naître ou de la famille traditionnelle.

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