Suite à leur recul, les lobbies LGBT sont contraints de revoir leur stratégie
NEW YORK, 7 mars (C-FAM) Les groupes militants, travaillant dans le monde entier à la normalisation de l’homosexualité, se demandent ce qu’ils doivent faire pour contrer une opposition de plus en plus intense à leur agenda politique.
Le Nigeria, l’Uganda, et l’Inde figurent parmi les pays qui résistent de plus en plus au mouvement sur leur territoire. Les activistes s’ont sont plains la semaine dernière lors d’un événement intitulé « libertés fondamentales dans un monde homophobe ». Environ 80 Etats ont pénalisé la sodomie et les relations sexuelles entre personnes de même sexe. Les organisations lesbiennes, gay, bisexuelles et transgenres (LGBT) sont cependant moins préoccupées par les législations anti-sodomie, qui restent généralement inappliquées, que par les législations qui limitent leurs activités militantes. Leur espace de discussion est en train de « se fermer », a alerté Bruce Knotts de l’Unitarian Universalist UN Office. Les Universalistes et leurs alliés avaient organisé l’événement au United Nations Church Center.
Les législations prohibant l’information prétendant que l’homosexualité est aussi bien que l’hétérosexualité se répandent en Europe de l’Est. Ces législations et celles qui ont été votées en Afrique sont conçues plus pour restreindre les activités des homosexuels, que pour les pénaliser pour leur sexualité, observait Bruce Knotts.
Son organisation, qui travaille en collaboration avec GLAAD, association chargée du contact auprès des communautés religieuses, considère que ces législations enfreignent la liberté de religion des progressistes. Il ajoute que trop souvent, la liberté de religion est étiquetée extrême droite.
Les obstacles à la défense des personnes LGBT inquiètent ces associations. Sans possibilité de débat, les attitudes des populations sur la sexualité ne peuvent pas changer.
Knotts souligne qu’il n’y a pas instrument plus puissant que le spectacle, et les célébrités, qu’elles soient ou non issues du monde du sport, pour la promotion des droits des gays. Il prévoie des « martyrs », tels David Kato, un activiste homosexuel Ougandais devenu un symbole après son décès suite à un meurtre. Pourtant, un prostitué masculin a confessé plus tard avoir tué David Kato parce qu’il avait refusé de payer une relation sexuelle.
L’opinion des musulmans dans le domaine de la sexualité et de la famille est un autre obstacle de taille à l’avancée des droits des gays. Mais les militants n’ont pas perdu espoir dans les musulmans. Hossein Alizadeh, intervenant d’une association LGBT du Moyen-Orient, s’est montré optimiste.
Ne parlez pas d’autonomie sexuelle ou de droits de l’homme, a-t-il conseillé. Ces deux termes sont associés à la décadence de l’occident, et sont trop politisés. Pour commencer la conversation, il vaut mieux parler de justice. Il faut mener le débat dans le cadre de la culture locale, au lieu de l’imposer de l’extérieur.
L’Islam est au cœur de l’identité des musulmans. Il s’agit donc de trouver un moyen de réconcilier leur foi avec l’homosexualité, a déclaré Alizadeh. Il a raconté ses succès auprès de la BBC et de Voice of America, qui diffusent leurs programmes en Iran, et qui ont adopté ses directives sur la manière de dialoguer sur les questions LGBT. Il s’est aussi réjoui de la sortie de nouvelles musiques de la star iranienne GooGosh, qui parle de l’homosexualité féminine.
Mais la question la plus urgente pour les militants est de savoir ce que les gouvernements occidentaux peuvent faire.
La communauté internationale et les Nations Unies sont restées silencieuses sur les questions LGBT. Ils n’ont fait que condamner la violence à l’encontre des individus qui proclament leur orientation LGBT. Peu de pays souhaitent une révolution des attitudes traditionalistes sur la sexualité.
Certains considèrent que la campagne médiatique d’Obama sur les droits LGBT a eu un effet négatif. Il aurait fallu adopter une approche plus subtile. D’autres insistent sur le fait que les pressions extérieures sont la seule manière de faire avancer cette cause. Par exemple, les gouvernements danois et norvégien ont mis fin à l’aide au développement prévue pour l’Ouganda après l’entrée en vigueur de lois anti-homosexualité. La Banque mondiale également gelé sa subvention de 90 millions de dollars pour la même raison.
Les intervenants du Church Center ont suggéré de continuer à se servir du droit d’asile pour expatrier les militants LGBT qui vivent dans des pays hostiles, quand leurs efforts échouent.
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